CÉRÉMONIE MILITAIRE À L’AMGN : LA DEUXIÈME PROMOTION DES PILOTES OFFICIERS HONORE LE CIEL BURKINABÈ
La Base Aérienne de Ouagadougou, a encore vibré ce matin au rythme solennel de la fierté nationale, de l’excellence militaire et de l’espérance renouvelée. Sous le regard ému de parents, d’invités de marque et de hautes autorités militaires, la prestigieuse école de formation des cadres de l’armée a procédé à la sortie officielle de la 2ème Promotion d’Élèves Officiers Pilotes des Forces Armées Nationales, placée sous le parrainage de l’illustre Colonel-Major en retraite PALE Naaba Théodore, figure emblématique de l’Armée de l’Air burkinabè.

Une cérémonie empreinte de solennité et de symboles
Dans une atmosphère emprunte de solennité, rythmée par les sonneries militaires et les regards graves des futurs chefs de patrouille, le public présent a assisté à une cérémonie d’une rare intensité. Ces jeunes officiers, aujourd’hui appelés à tutoyer les cieux au nom de la défense nationale, appartiennent à la promotion Capitaine ZOUMA Maxime, du nom de cet officier tombé en héros, dont le nom incarne aujourd’hui l’audace, l’abnégation et le sacrifice ultime.
Après deux années d’un parcours rigoureux, marqué d’abord par une formation technique à l’étranger, puis par une immersion intense dans les exigences du commandement militaire à l’AMGN, ces aviateurs novices sont désormais prêts à intégrer l’espace opérationnel de la guerre moderne, dans un pays confronté à l’une des plus graves crises sécuritaires de son histoire.

Des résultats qui forcent le respect
Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
Moyenne la plus élevée : 16,230/20
Moyenne la plus faible : 14,074/20
Moyenne générale de la promotion : 15,030/20
Taux de succès : 100%
Un exploit académique salué par tous, fruit d’une formation rigoureuse, d’un encadrement engagé et d’une volonté de fer de la part des apprenants. Cette performance, selon les responsables de l’Académie, témoigne du niveau d’excellence croissant de l’AMGN, en dépit d’un contexte matériel et sécuritaire exigeant.

Un rôle stratégique dans la guerre contre le terrorisme
Prenant la parole, l’autorité présidant la cérémonie – dont le discours a été unanimement salué pour sa profondeur et sa clarté – a situé l’importance stratégique de cette promotion dans le contexte actuel. Dans une allocution aussi vibrante qu’inspirée, il a rappelé que ces jeunes officiers pilotes « incarnent dans le ciel la puissance, la dissuasion, la vigilance et le dévouement pour la Patrie. »
L’Armée de l’Air, désormais pilier de la doctrine militaire burkinabè, est appelée à jouer un rôle multiple et décisif dans la lutte contre le terrorisme :

Appui aérien aux forces terrestres : pour les frappes ciblées, l’appui-feu ou la neutralisation de poches ennemies.
Reconnaissance et renseignement : pour l’anticipation stratégique et la cartographie précise du terrain.
Mobilité des troupes : en transportant vivres, troupes et blessés dans des zones d’accès difficile.
Surveillance de l’espace national : en veillant à la souveraineté aérienne du Burkina et des pays partenaires de la Confédération AES.
Effet psychologique : en instaurant une peur dissuasive chez l’ennemi et un regain de moral dans les rangs amis.

Le discours a également été l’occasion de rappeler que, au-delà des galons, ces jeunes officiers sont désormais responsables : de leurs équipiers, de leurs décisions en situation de stress intense, et de leur loyauté envers un peuple qui souffre mais espère.

Un hommage vibrant aux formateurs et aux familles
Le responsable militaire n’a pas manqué de saluer avec insistance le rôle de l’encadrement, des instructeurs, et des partenaires techniques et stratégiques, ayant contribué à forger cette « cuvée de femmes et d’hommes de l’air ». Un hommage particulier a été rendu aux familles des élèves officiers, souvent silencieuses, mais ô combien décisives dans la construction mentale et morale des futurs combattants : « Derrière chaque pilote, il y a une mère, un père, un frère, une sœur, une femme, fière… Votre soutien est une force invisible, mais essentielle. »
L’allocution s’est également tournée vers la hiérarchie de l’armée de l’air, appelée à accueillir ces jeunes officiers avec bienveillance, à les accompagner dans leurs premiers pas professionnels, et à poursuivre leur formation par la transmission d’un savoir d’expérience que « nul manuel ne saurait enseigner. »
Un parrain prestigieux et une inspiration pour les jeunes
La promotion a eu l’insigne honneur d’être parrainée par le Colonel-Major en retraite PALE Naaba Théodore, une légende vivante de l’armée de l’air burkinabè. L’homme dont la carrière fut marquée par la fidélité à l’État, le sens de l’honneur et une technicité reconnue bien au-delà des frontières. « Que les valeurs qu’il incarne – loyauté, rigueur, humilité – vous imprègnent profondément, » a souhaité le maître de cérémonie aux jeunes diplômés.

Un appel à l’unité, à la persévérance et à la souveraineté
La cérémonie, au-delà de son apparat, a porté un message puissant sur la souveraineté aérienne, l’ingéniosité tactique, la défense intégrée, et surtout sur la volonté farouche de ne plus jamais reculer devant la peur. Le Burkina Faso, dans sa guerre contre l’hydre terroriste, s’équipe lentement mais sûrement de tous les leviers de puissance : et l’arme aérienne est désormais placée au cœur de cette stratégie.

Le mot de la fin : fidélité au drapeau et foi dans l’avenir
C’est en invoquant la devise désormais gravée dans le marbre des académies militaires – « La Patrie ou la Mort, nous vaincrons » – que la cérémonie s’est conclue, dans une salve d’applaudissements. Ces jeunes sous-lieutenants de l’air, fraîchement promus, ont quitté le tarmac de l’AMGN le regard rivé vers le ciel, mais le cœur ancré dans la terre de leurs ancêtres.
Le Burkina Faso, éprouvé mais debout, peut désormais compter sur eux.
Le ciel burkinabè a de nouveaux gardiens.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon





