CAMP LAMIZANA : L’ARMÉE DE TERRE ET LA COMMUNE DE OUAGADOUGOU MAIN DANS LA MAIN POUR LA SALUBRITÉ NATIONALE
Ouagadougou – 25 juin 2025. – C’est une image forte, chargée de symboles et d’espérance, que la capitale burkinabè a donnée à voir ce mercredi matin au cœur du Camp Général Aboubacar Sangoulé Lamizana. Balais en main, bottes aux pieds, femmes, militaires, jeunes volontaires, responsables municipaux et cadres de l’armée se sont réunis pour mener une opération de salubrité dans le cadre des Journées d’Engagement Patriotique et de Participation Citoyenne, voulues et instaurées par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ.

Au-delà des gestes concrets de nettoyage et d’assainissement, c’est un puissant message d’unité, de résilience et de mobilisation collective qui a été lancé, à une époque où chaque acte de cohésion sociale prend valeur de rempart contre le désordre, le repli et la peur.

Une initiative civilo-militaire au service de la Nation
Le Chef d’État-Major de l’Armée de Terre (CEMAT), dans une allocution sobre et vibrante, a rappelé le sens profond de cette journée qui, sous ses dehors modestes, cristallise une vision politique et patriotique de reconstruction par le bas. Selon ses mots, il ne s’agissait pas d’une « simple activité d’assainissement », mais bien d’un acte d’engagement citoyen, révélateur d’un « esprit de solidarité, de responsabilité partagée et d’unité nationale ».
C’est en présence du Président de la Délégation spéciale de la Commune de Ouagadougou, des chefs de division de l’armée de terre, des directeurs techniques de la mairie et de plus d’un millier de citoyens mobilisés que les travaux ont été lancés. L’on a vu des scènes rares, mais profondément évocatrices : des officiers balayant l’esplanade du camp, des mères de familles curant les caniveaux, des jeunes bénévoles collectant des déchets aux côtés de soldats. La salubrité devenait ici le visage concret d’une société qui se remet debout, main dans la main.

Un geste modeste, un impact profond
Dans son discours, le CEMAT n’a pas manqué de souligner le caractère fondamentalement stratégique de ce type d’action dans un pays en proie à l’insécurité. En effet, comme il l’a si bien dit :
« La défense du territoire national ne se résume pas aux seules armes, mais s’incarne aussi dans les gestes simples qui contribuent à la salubrité, à la dignité et à la cohésion de nos communautés. »
Les actions de désherbage, de curage des caniveaux, de nettoyage des zones de vie militaire ne sont pas que des tâches utilitaires. Elles participent d’un environnement plus sain, plus sûr, propice à la concentration des soldats sur leur mission cardinale : protéger la Nation et défendre son intégrité.
Mais plus encore, elles créent un espace d’échange, de brassage et de solidarité, essentiel à la résilience collective dans un contexte où l’armée, exposée au feu quotidien des menaces terroristes, a besoin de sentir le soutien vivant et visible de la population civile.

La Commune de Ouagadougou à la hauteur de ses responsabilités
Le Chef d’État-Major de l’Armée de Terre a tenu à exprimer publiquement ses remerciements appuyés à la Commune de Ouagadougou pour son engagement concret dans cette opération. Plus d’un millier de citoyens, notamment des femmes issues des quartiers populaires, ont été mobilisés, accompagnés de moyens techniques conséquents : bennes, tricycles, matériel de nettoyage, équipes de coordination.
La Brigade verte, bras opérationnel de la politique environnementale urbaine de la capitale, a été saluée pour son rôle central dans la réussite de l’activité, tout comme les services techniques de la mairie qui ont assuré la fluidité des opérations dans l’enceinte du camp.

Un appel à la pérennisation et à la généralisation
Le CEMAT, dans la dernière partie de son intervention, a formulé un vœu fort : que ce type d’initiative ne demeure pas un acte isolé, mais qu’il devienne un rituel citoyen régulier, une culture ancrée dans tous les camps et garnisons du pays. Il a ainsi plaidé pour l’institutionnalisation de ces journées, dans l’esprit des Journées d’Engagement Patriotique et de Participation Citoyenne, véritables leviers de renaissance nationale dans un Burkina Faso en quête de sens, d’unité et de dignité retrouvée.

Une salubrité aux accents géopolitiques
Il faut aussi souligner que derrière cette activité se dessine une géopolitique du quotidien. Nettoyer, assainir, organiser les espaces de vie, c’est poser les jalons d’un ordre durable dans une société que la guerre a déstructurée. C’est refuser le chaos en affirmant l’autorité de la communauté, la présence de l’État, le respect de soi et des autres. En ce sens, le balai devient aussi important que le fusil, et la propreté du camp militaire une allégorie du combat pour une souveraineté assumée.

Conclusion : reconstruire la Nation, un balai à la main
La journée du 25 juin 2025 aura donc été plus qu’un événement ponctuel. Elle aura été une leçon d’unité, un signal fort envoyé à tous les Burkinabè : chacun peut et doit contribuer à la refondation du pays, quelle que soit sa position, son uniforme ou sa fonction.
Dans un monde où tout semble incertain, ces gestes simples, ces moments partagés, ces sueurs communes sont peut-être la véritable clef de la renaissance nationale.

« Ensemble, dans l’unité, la discipline et le courage, nous vaincrons« , a conclu le Chef d’État-Major de l’Armée de Terre, dans un ton empreint de détermination et de foi en l’avenir.
– Vive l’engagement patriotique !
– Vive la participation citoyenne !
– Pour un Burkina Faso libre, digne et souverain !
– La patrie ou la mort, nous vaincrons !
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon


