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  • VACANCES SCOLAIRES : UN BALLON SUR LA ROUTE, UN ENFANT DERRIÈRE — APPEL À LA VIGILANCE POUR PROTÉGER NOS ENFANTS EN PÉRIODE ESTIVALE

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    Les écoles ont fermé leurs portes, les tableaux noirs se sont tus, et les cours de récréation ont cédé la place à une liberté bien méritée : les vacances scolaires sont là. Pour des milliers d’enfants à travers le pays, c’est l’heure des jeux, des courses effrénées dans les ruelles des quartiers, des après-midis passés à courir derrière un ballon, des éclats de rires qui fusent comme une pluie d’été.

    Enfant et ballon
    Enfant et ballon

    Mais derrière cette insouciance légitime, une ombre plane : celle du danger routier. Car en cette période festive et joyeuse, les routes ne se vident pas. Elles demeurent le théâtre d’un ballet de motos, de tricycles, de voitures, de poids lourds, parfois lancé à vive allure à travers les quartiers populaires, les zones résidentielles et même aux abords des écoles désormais silencieuses.

    Un ballon sur la route, un enfant dans l’angle mort

    Cette scène, presque banale, pourrait être celle de n’importe quel quartier : un ballon s’échappe des mains d’un groupe d’enfants. Il franchit un caniveau, bondit sur le bitume et roule doucement en direction de la chaussée. À première vue, ce n’est qu’un ballon. Mais à chaque ballon, il y a une petite main qui l’a lancé. À chaque ballon, un souffle court après. À chaque ballon, une vie est en jeu.

    Car les enfants, par nature, réagissent avec spontanéité. Un ballon qui s’échappe, et c’est l’élan instinctif qui les pousse à le rattraper, sans regarder ni à gauche ni à droite. Le drame se joue parfois en une fraction de seconde. Une voiture qui surgit, un conducteur inattentif, un enfant qui déboule… et c’est la tragédie.

    La route n’est pas un terrain de jeu, mais les enfants ne le savent pas encore
    Il faut le dire avec fermeté et humanité : les enfants ne perçoivent pas le danger comme les adultes. Leur esprit est occupé à jouer, à vivre, à s’émerveiller. Le concept de danger imminent est flou, abstrait. Ils n’ont ni la hauteur, ni l’expérience, ni parfois la prudence nécessaire pour anticiper les risques liés à la circulation.

    C’est donc aux adultes qu’il revient la responsabilité de veiller, de prévenir, d’agir. Et parmi eux, les usagers de la route ont un rôle déterminant.

    Un devoir citoyen : ralentir, observer, protéger

    Dans les quartiers, sur les routes secondaires, près des concessions, chaque conducteur, chaque motocycliste, chaque cycliste, chaque chauffeur de transport en commun doit adopter une conduite de vacances. Une conduite plus lente, plus prudente, plus humaine.

    Le slogan devrait être inscrit sur chaque rétroviseur, chaque tableau de bord, chaque panneau :

    « Si tu vois un ballon, sache qu’un enfant n’est pas loin. »

    Car ralentir n’est pas une perte de temps, c’est un acte de civilisation. C’est la conscience que la route est un espace partagé. Et qu’en cette période de vacances, elle est aussi — et surtout — un espace parcouru par des enfants en liberté.

    Communautés, parents, autorités : un engagement collectif pour la sécurité
    Les vacances scolaires ne doivent pas rimer avec larmes. Il est impératif que les parents et tuteurs sensibilisent les enfants, qu’ils leur rappellent les bases de la sécurité : ne pas jouer sur la route, traverser prudemment, être attentif au bruit des moteurs.

    Les chefs de quartiers, les leaders communautaires et les comités de vigilance peuvent également jouer un rôle essentiel. Ils peuvent identifier les zones à risques, poser des panneaux d’avertissement, dialoguer avec les conducteurs, impliquer les jeunes dans des campagnes de sensibilisation de proximité.

    De leur côté, les forces de l’ordre et les municipalités peuvent accentuer les contrôles de vitesse, installer des ralentisseurs, multiplier les campagnes de communication visuelle et radiophonique pour rappeler à tous que chaque accident évité est une vie sauvée.

    Construire une culture de la sécurité routière dès le plus jeune âge

    Les vacances sont aussi un moment propice pour éduquer à la citoyenneté et à la sécurité. Dans les centres de loisirs, les maisons des jeunes, les radios locales, des sessions de sensibilisation peuvent être organisées. Enseigner aux enfants à travers des jeux, des saynètes, des ateliers pratiques : comment traverser la route ? Pourquoi attendre avant de courir ? Pourquoi regarder des deux côtés ?

    Former, éduquer, prévenir : voilà la trilogie d’un été réussi.

    Conclusion : Protégeons leur joie, préservons leur avenir

    Un ballon sur la route n’est jamais anodin. C’est l’annonce silencieuse d’un enfant en mouvement, d’un cœur qui bat, d’un rêve en marche. À nous, adultes, d’ouvrir les yeux, de tendre les oreilles, de ralentir le pas — ou la pédale.

    Car chaque enfant que nous protégeons aujourd’hui est un futur médecin, un professeur, une poétesse, un bâtisseur de paix. Ralentir pour un ballon, c’est donner une chance à une destinée de s’accomplir.

    Alors, pendant ces vacances… pardon, ralentissez. Merci beaucoup.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon 

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