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    Solenzo, 21 juin 2025Entre 8h et 9h du matin, la ville de Solenzo a vécu une heure de communion environnementale exceptionnelle. Dans le cadre de l’initiative présidentielle « Une heure patriotique pour reverdir le Faso », la population de la capitale provinciale des Banwa s’est massivement mobilisée pour participer à une vaste opération de reboisement, conjuguant symbolique républicaine et engagement citoyen.

    La journée de l'arbre à Solenzo
    La journée de l’arbre à Solenzo

    Une action collective portée par les autorités locales

    Sous la conduite du haut-commissaire de la province des Banwa, Sanfiénalé Joseph Sirima, l’administration territoriale, les directeurs provinciaux, les chefs de service, les agents publics, les enseignants, les commerçants et les habitants se sont engagés à inscrire durablement leur territoire dans la dynamique nationale de restauration du couvert végétal.

    La cérémonie officielle s’est tenue dans l’enceinte de la préfecture de Solenzo, où quinze arbres d’essences variées — manguiers, goyaviers, acacias et anacardiers — ont été mis en terre. Une action simple en apparence, mais porteuse d’un message profond : celui d’une responsabilité partagée face à la dégradation des écosystèmes.

    Prenant la parole devant les participants, le haut-commissaire Sirima a salué l’esprit civique de la population et souligné l’urgence climatique qui impose à chaque citoyen de devenir acteur de la résilience nationale.

    « Reboiser aujourd’hui, c’est refuser l’abandon. C’est faire le choix de l’espérance, du progrès durable et de la souveraineté écologique. »

    Une mobilisation décentralisée dans tous les services publics

    Au-delà du geste protocolaire, l’initiative s’est prolongée dans l’ensemble des services provinciaux. Les directions techniques, les établissements scolaires, les formations sanitaires, les brigades et commissariats ont chacun organisé leur propre opération de plantation, contribuant à l’essaimage du geste écologique dans le tissu institutionnel local.

    Ces reboisements ciblés, menés dans les cours et enclos des bâtiments publics, visent à ancrer l’arbre comme élément central de l’environnement de travail et de vie. Plusieurs chefs de service ont exprimé leur volonté de mettre en place des comités internes de suivi, afin d’assurer l’arrosage, la protection et la croissance harmonieuse des jeunes plants.

    Un effort collectif pour un objectif ambitieux

    Selon Rodrigue Ouédraogo, directeur provincial des Eaux et Forêts des Banwa, plus de 50 000 arbres ont été mis en terre dans la seule journée du 21 juin, à travers les communes rurales et les sites collectifs. Une performance remarquable, fruit de la mobilisation conjointe des collectivités, des services forestiers, des jeunes volontaires et des organisations communautaires de base.

    M. Ouédraogo a tenu à insister sur l’enjeu fondamental du suivi post-plantation :

    « Planter, c’est important. Mais entretenir, c’est décisif. Chaque arbre a besoin d’eau, de protection, de soin. C’est pourquoi j’en appelle à tous les habitants de Solenzo et des Banwa à adopter leur arbre, à le surveiller comme un enfant, à l’aider à grandir. »

    Les espèces choisies : entre tradition, nutrition et adaptation climatique

    Le choix des essences plantées n’est pas anodin. Le manguier et le goyavier offrent des fruits riches en vitamines, adaptés aux besoins nutritionnels des familles. L’anacardier, arbre économique par excellence, contribue à la génération de revenus à travers la noix de cajou. L’acacia, quant à lui, est reconnu pour sa résilience aux conditions arides et son rôle dans la fixation de l’azote.

    Ces espèces, en plus de leur valeur écologique et économique, permettent de revaloriser les espaces urbains et périurbains, de créer de l’ombre, de stabiliser les sols et de renforcer la biodiversité locale.

    Une dynamique nationale dans laquelle Solenzo s’inscrit avec fierté

    La mobilisation observée à Solenzo n’est pas isolée. Elle s’inscrit dans la stratégie nationale portée par le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, qui a officiellement lancé l’initiative le 14 juin 2025 à Guiba. Le défi lancé à la Nation est à la hauteur des enjeux : planter 5 millions d’arbres en une heure, avec en ligne de mire 20 millions d’arbres au terme de la campagne 2025.

    À travers cette « Heure patriotique pour reverdir le Faso », il ne s’agit pas seulement de verdir les paysages, mais de restaurer la relation entre les Burkinabè et leur terre, de promouvoir la souveraineté écologique, et de bâtir un rempart vivant contre l’avancée du désert.

    Un nouveau pacte entre l’arbre et la nation

    L’heure patriotique observée à Solenzo aura été marquée par une forte symbolique, mais aussi par une efficacité logistique. L’opération, menée dans un esprit de fraternité et d’ordre, a laissé entrevoir un Burkina Faso rassemblé autour d’un idéal commun : protéger la vie en protégeant la nature.

    Les autorités locales envisagent déjà la pérennisation de cette dynamique sous forme de campagnes saisonnières, d’intégration du reboisement dans les activités éducatives et de mobilisation accrue des acteurs du monde rural.

    Conclusion : planter aujourd’hui pour se relever demain

    Dans les rues rouges et poussiéreuses de Solenzo, les jeunes arbres plantés ce 21 juin ne sont pas encore des géants. Mais chacun d’eux porte en lui une promesse silencieuse : celle d’un avenir plus vert, plus fertile, plus digne.

    Car reverdir le Faso, ce n’est pas qu’une question de climat ou de paysages. C’est une question de souveraineté, de justice intergénérationnelle, de solidarité nationale. Et Solenzo, par son engagement, rappelle que chaque ville, chaque commune, chaque citoyen a un rôle à jouer dans ce grand pacte écologique que le Burkina Faso signe avec son destin.

    Un arbre à la fois. Une heure à la fois. Une nation debout.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon

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