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  • Semaine Régionale du Vivre-ensemble du Centre : une apothéose sous le sceau de la reconnaissance citoyenne

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    La nuit du samedi 31 mai 2025 à Ouagadougou aura été celle de la reconnaissance, de la communion citoyenne et de l’hommage rendu à celles et ceux qui incarnent, au quotidien, les valeurs cardinales du vivre-ensemble. En clôture de la 3ᵉ édition de la Semaine Régionale du Vivre-ensemble du Centre, une cérémonie sobre mais d’une portée symbolique profonde s’est tenue en présence du Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, M. Pingdwendé Gilbert Ouédraogo, par ailleurs patron de l’édition.

    Le Ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Pingdwendé Gilbert OUEDRAOGO à la cérémonie de clôture de la 3ᵉ édition de la Semaine Régionale du Vivre-ensemble du Centre

    Placée sous le thème évocateur : « Civisme et dialogue communautaire : fondement d’une cohésion sociale durable dans la région du Centre », cette semaine aura été un formidable creuset d’interactions citoyennes, d’expression communautaire, de partages culturels et de mobilisation collective. Elle a su fédérer autour d’un idéal commun : celui d’une région solidaire, pacifiée et tournée résolument vers la construction d’un avenir inclusif.

    Une cérémonie d’une haute portée symbolique

    C’est dans une ambiance empreinte de solennité et de gratitude que la cérémonie de clôture s’est déroulée, en présence des autorités administratives, coutumières, religieuses, des responsables communaux, d’acteurs associatifs, de citoyens engagés et d’anciens lauréats des éditions précédentes. Les regards étaient tournés vers la scène centrale dressée au cœur d’un espace symboliquement baptisé « Place de la Concorde ».

    Dans son allocution, le Ministre Pingdwendé Gilbert Ouédraogo a livré un message fort, appelant chaque citoyen à se saisir de cette initiative comme d’un levier de transformation sociale. « Cette semaine n’est pas seulement un rendez-vous festif ou protocolaire, elle est avant tout un acte de foi en l’avenir de notre vivre-ensemble, une foi dans la puissance de la solidarité, du dialogue et du respect mutuel pour bâtir une société cohésive », a-t-il affirmé avec conviction.

    Le ministre a salué l’initiative portée par le Gouverneur de la région du Centre, M. Abdoulaye Bassinga, qu’il a qualifié de « visionnaire et rassembleur », soulignant que cette dynamique régionale devrait inspirer d’autres entités administratives du pays à cultiver la cohésion sociale non pas comme un simple mot d’ordre institutionnel, mais comme une praxis enracinée dans le vécu quotidien des populations.

    Des récompenses pour magnifier l’engagement citoyen

    Moment central de cette cérémonie : la remise de prix et d’attestations de reconnaissance à des individus, collectivités locales, associations et leaders communautaires qui se sont distingués, au cours de l’année écoulée, par leur dévouement au bien commun, leur contribution significative à la paix sociale et leur engagement au service du dialogue communautaire.

    Parmi les lauréats, l’on retrouve des figures discrètes mais essentielles : un instituteur à la retraite reconverti en médiateur communautaire dans un quartier sensible de la capitale ; une association de jeunes femmes ayant mis sur pied un centre d’écoute et de réinsertion pour ex-détenues ; des chefs coutumiers ayant initié des dialogues intergénérationnels dans leurs localités ; ainsi que des communes ayant mis en œuvre des politiques locales de citoyenneté participative.

    Chaque récipiendaire s’est vu remettre une attestation personnalisée, accompagnée d’un trophée symbolique et, pour certains, d’une subvention d’appui à leur projet communautaire. La cérémonie a donné lieu à des instants d’émotion sincère, notamment lorsque certains lauréats, émus aux larmes, ont dédié leur récompense à des membres de leur communauté ou à des figures inspirantes aujourd’hui disparues.

    Une semaine d’activités foisonnantes et transversales

    Cette troisième édition, selon les organisateurs, a mobilisé plusieurs milliers de personnes autour d’activités aussi diverses que signifiantes. Outre les tournois sportifs, les compétitions culturelles et les grands rassemblements populaires, la semaine a été ponctuée de panels, d’ateliers, de forums citoyens et de consultations communautaires.

    Des thématiques aussi cruciales que la lutte contre l’intolérance, la promotion du dialogue interreligieux, la gestion non violente des conflits, ou encore l’éducation à la citoyenneté dans les milieux scolaires, ont été abordées avec rigueur et ouverture, réunissant acteurs étatiques, chercheurs, praticiens de terrain et citoyens ordinaires.

    Le Gouverneur Abdoulaye Bassinga, visiblement satisfait du déroulement de l’ensemble des activités, a rappelé, dans son mot de clôture, que « cette semaine ne s’arrête pas à sa clôture symbolique ; elle se prolonge dans nos comportements quotidiens, nos interactions de voisinage, nos choix collectifs et individuels ». Il a annoncé par ailleurs l’ouverture prochaine de « Maisons du vivre-ensemble », des espaces communautaires dédiés à la médiation, au dialogue interculturel et à la sensibilisation à la citoyenneté dans plusieurs arrondissements de la région.

    Vers une institutionnalisation durable

    Fait notable, plusieurs intervenants ont plaidé pour une institutionnalisation nationale de la Semaine du Vivre-ensemble, au regard des résultats probants de cette initiative dans la région du Centre. Le ministre Ouédraogo n’a pas écarté cette perspective : « Nous devons, au niveau national, réfléchir à un mécanisme durable permettant d’amplifier cette belle dynamique et de l’inscrire dans le calendrier officiel des grandes campagnes citoyennes ».

    Il a aussi appelé les médias à jouer un rôle de premier plan dans la promotion de cette culture de la paix. « Informer, c’est bien. Éduquer à la paix, c’est encore mieux. Les médias ont un pouvoir de transformation sociale immense, qu’ils doivent exercer avec responsabilité et foi en notre destin commun », a-t-il lancé sous les applaudissements nourris de l’assistance.

    Une édition gravée dans les mémoires

    Au sortir de cette édition 2025, un sentiment d’unité palpable planait dans l’air. Les participants, qu’ils soient venus de Nongr-Massom, de Baskuy, de Koubri, de Ziniaré ou de Saaba, sont repartis avec la conviction que le vivre-ensemble n’est ni un luxe, ni un mot creux, mais une nécessité vitale, surtout en ces temps où les fractures sociales s’accentuent.

    Les organisateurs ont promis une quatrième édition encore plus ambitieuse. En attendant, les cœurs battent à l’unisson d’un Centre debout, fraternel, digne et résolument citoyen.

    Le vivre-ensemble n’est pas un slogan. C’est un engagement. Une praxis. Un choix renouvelé chaque jour. Le Centre, lui, a choisi de bâtir sur la paix, avec les citoyens pour architectes.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon 

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