Israël en proie aux flammes : une catastrophe écologique et humaine à l’ouest de Jérusalem
Jérusalem, 1er mai 2025 – Israël vit depuis le 30 avril une tragédie environnementale sans précédent. De vastes incendies de forêt, attisés par des vents violents et une canicule d’une rare intensité, ravagent les collines boisées situées à l’ouest de la ville sainte, plongeant la nation dans un état d’urgence et de stupeur collective. Ce sinistre, qualifié de l’un des plus dévastateurs de la dernière décennie, menace des zones densément peuplées et hautement stratégiques, semant l’angoisse dans les esprits et mobilisant l’ensemble des forces du pays.

Un brasier incontrôlable à la lisière de la capitale
Tout a commencé au matin du 30 avril, lorsque des foyers multiples ont été signalés dans les régions forestières de Latroun, Beit Shemesh, Neve Shalom et Eshtaol. En quelques heures à peine, les flammes, poussées par un vent sec et soutenu, ont dévoré plusieurs milliers d’hectares de végétation, franchissant les premières barrières de sécurité, effleurant les banlieues et cernant des infrastructures vitales. La fumée, dense et âcre, s’est élevée en colonnes sinistres au-dessus des collines, obscurcissant l’horizon et transformant le ciel en un plafond d’apocalypse.
Les images relayées par les chaînes d’information et les réseaux sociaux témoignent de l’ampleur dramatique du désastre : des arbres centenaires réduits en cendres, des routes coupées, des habitations menacées, des lignes électriques calcinées. L’autoroute reliant Tel-Aviv à Jérusalem, l’un des axes les plus empruntés du pays, a dû être temporairement fermée à la circulation, provoquant un chaos logistique sans précédent.
État d’urgence et mobilisation générale
Face à l’avancée rapide du feu et à la difficulté d’en contenir la progression, le Premier ministre Benjamin Netanyahou a décrété l’état d’urgence national. Toutes les unités de la protection civile, des forces armées, des sapeurs-pompiers et de la police ont été réquisitionnées. Des avions-citernes, des hélicoptères bombardiers d’eau et des colonnes mobiles ont été déployés depuis diverses régions du pays pour appuyer les brigades déjà engagées sur le front du feu.
« C’est une guerre contre un ennemi invisible et imprévisible », a déclaré le ministre de la Sécurité intérieure, lors d’une allocution solennelle. « Nous combattons non seulement des flammes, mais aussi le vent, la chaleur, et le temps qui joue contre nous. » Plusieurs pays amis ont été sollicités en urgence pour l’envoi de renforts aériens et logistiques, notamment la Grèce, Chypre et la France, qui ont promis leur soutien.
Un lourd tribut humain et écologique
Les conséquences de ce sinistre sont déjà lourdes. À l’heure actuelle, plusieurs dizaines de personnes ont été hospitalisées pour des troubles respiratoires causés par les inhalations de fumée. Des centaines de familles ont été évacuées en urgence, laissant derrière elles maisons, bétail et biens personnels. Dans certains kibboutzim, la panique a cédé la place à la résignation, alors que les flammes s’approchaient dangereusement des premières habitations.
Sur le plan écologique, le bilan est accablant. Des écosystèmes entiers ont été anéantis, des espèces rares menacées, et le poumon vert qui ceinturait l’ouest de Jérusalem risque de ne pas se relever de sitôt. « Il faudra des décennies pour restaurer ce que nous avons perdu en quelques heures », avertit un responsable du ministère de la Protection de l’Environnement. Le site historique d’Abu Gosh a même été partiellement touché, provoquant une vive émotion au sein de la communauté des défenseurs du patrimoine.
Les causes en question, les responsabilités en débat
Si la sécheresse extrême de ces dernières semaines, conjuguée aux vents chauds du désert, constitue un terreau propice à la propagation des incendies, plusieurs voix s’élèvent pour dénoncer un manque d’anticipation des autorités face aux risques climatiques croissants. Des enquêtes sont en cours pour déterminer si certains foyers n’auraient pas été déclenchés volontairement ou par négligence humaine.
La classe politique, elle, s’empresse de réagir. Dans les travées de la Knesset, les débats font rage quant aux priorités budgétaires, à la gestion des ressources naturelles et à la coordination entre les collectivités locales et les autorités centrales. Une commission parlementaire spéciale devrait être mise en place pour tirer les leçons de cette crise, dont l’onde de choc va bien au-delà de la seule région de Jérusalem.
Une nation sous le choc, mais résolue
Dans les rues de Jérusalem, l’inquiétude est palpable. Mais au-delà de la peur, c’est un profond sentiment de solidarité qui émerge. Partout, des citoyens s’organisent pour venir en aide aux sinistrés, héberger les déplacés, ravitailler les pompiers. Les mosquées, synagogues et églises ont lancé des appels à la prière et à l’unité. Une chaîne humaine s’est formée autour des quartiers les plus exposés, rappelant la capacité de résilience d’un peuple confronté à l’épreuve.
« Notre terre brûle, mais notre cœur reste debout », confie un habitant de Beit Meir, le regard fixé sur les collines noircies. « Nous avons connu la guerre, le terrorisme, les divisions. Mais face au feu, il n’y a ni droite ni gauche, ni juif ni arabe. Il n’y a que des mains tendues et des vies à sauver. »
Alors que les flammes continuent de lécher les forêts et les espoirs, une seule certitude s’impose : Israël, une fois encore, devra reconstruire sur les cendres. Avec courage, avec mémoire, et avec la conviction que le feu n’éteindra jamais la volonté d’un peuple de vivre, libre, sur sa terre.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon