Mois du patrimoine : un serment d’identité au cœur de la nation
La 3ᵉ édition du Mois du patrimoine burkinabè, officiellement lancée dans la capitale culturelle de Bobo-Dioulasso, s’impose comme une ode vibrante à l’âme plurielle du Burkina Faso. Sous le sceau évocateur de « déclaration d’amour à la culture burkinabè », cette célébration nationale transcende le cadre festif pour se hisser au rang d’acte symbolique : celui d’un peuple qui se regarde en face, avec fierté, pour honorer ses racines et en réaffirmer la puissance unificatrice.

En dédiant un mois entier à la valorisation de son riche patrimoine matériel et immatériel, le Burkina Faso proclame haut et fort que la culture n’est pas une relique du passé, mais bien une ressource vivante, un levier de résilience, de cohésion et de rayonnement. Dans un contexte sous-régional marqué par des turbulences politiques et sécuritaires, le pays des hommes intègres oppose à la fragmentation la force douce et profonde de son identité culturelle.
Masques sacrés, sites historiques, danses initiatiques, traditions orales, artisanat d’excellence, tenues traditionnelles, gastronomie endogène, rites et savoir-faire transmis de génération en génération : tout ce qui compose l’âme du Faso est convoqué dans un élan de reconnaissance et de transmission. Ce mois du patrimoine n’est pas seulement une vitrine, c’est une école de mémoire et d’engagement pour les jeunes générations, appelées à ne pas rompre le fil précieux de l’héritage.

Le choix de Bobo-Dioulasso comme point d’ancrage de cette édition n’est pas anodin. Capitale spirituelle et carrefour historique des civilisations sénoufo, bobo, dioula, et bien d’autres, elle incarne à elle seule la densité symbolique d’un patrimoine à la fois local et universel.
En définitive, cette célébration culturelle est aussi un acte politique au sens noble : celui de faire de la culture le socle du vivre-ensemble et de la reconstruction nationale. Car comme le soulignait Thomas Sankara, « un peuple qui ne s’approprie pas sa culture est un peuple qui se suicide ». Le Burkina Faso, lui, choisit la vie. Il choisit la mémoire. Il choisit l’amour.
Par Saidicus Leberger
Pour Faso Patriotes TV