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    Abidjan, 8 avril 2025 C’est une matinée riche en signaux positifs qu’ont vécue ce lundi 7 avril plusieurs établissements scolaires du district d’Abidjan, et au-delà, sur l’ensemble du territoire ivoirien. Sous le regard attentif de deux membres du gouvernement, les professeures Mariatou Koné, ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, et Anne Désirée Ouloto, ministre d’État, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, une série de visites inopinées ont permis de dresser un état des lieux sans équivoque : l’école ivoirienne, en dépit des remous sociaux récents, tient debout.

    Deux ministres dans des salles de classe (Photo-Frat Mat)
    Deux ministres dans des salles de classe (Photo-Frat Mat)

    Au lycée classique d’Abidjan, première étape de cette tournée de terrain, les salles de classe résonnaient du murmure des élèves attentifs. Les enseignants, eux, debout devant leurs tableaux, dispensaient les cours dans une atmosphère studieuse. Un tableau qui s’est confirmé au collège moderne de Cocody (Cité des Arts) ainsi qu’au groupe scolaire Cité des Arts 1 et 2, où se poursuivaient simultanément les cours théoriques et les épreuves d’éducation physique et sportive.

    Une mobilisation saluée au sommet de l’État

    Le constat est encourageant. Dans un contexte marqué par une grève partielle initiée par une frange du corps enseignant revendiquant des primes et de meilleures conditions de travail, la présence effective d’un grand nombre de professeurs dans leurs salles de classe a été accueillie comme un signe de responsabilité patriotique.

    « Je voudrais saluer les enseignants de Côte d’Ivoire. Parce que j’ai vu que les classes sont ouvertes et les cours sont suivis », a déclaré avec une émotion palpable la ministre Mariatou Koné. Se félicitant de « l’esprit patriotique » qui anime ceux qui ont choisi la voie de l’enseignement malgré les revendications en cours, elle a souligné la disposition de ces enseignants à faire prévaloir le dialogue. « Les enseignants sont venus faire cours avec la volonté de la prime, mais dans la voie de la négociation et du dialogue. Je me réjouis qu’ils aient compris le message du gouvernement », a-t-elle insisté.

    Un message clair à l’endroit de ceux qui, à l’inverse, ont choisi de suspendre les cours : « Je voudrais lancer un appel aux quelques enseignants qui ont choisi la voie de la radicalisation. Rien ne s’obtient et rien ne peut s’obtenir dans la pression. Tous les enseignants doivent faire confiance au gouvernement ».

    Un plaidoyer pour la voie institutionnelle

    De son côté, Anne Désirée Ouloto a tenu à replacer les efforts du gouvernement dans un cadre plus large, rappelant les nombreux acquis sociaux obtenus au cours des dernières années au profit des fonctionnaires ivoiriens. « Sous la gouvernance du Président Alassane Ouattara, de nombreux progrès ont été réalisés pour améliorer les conditions de vie et de travail des agents de l’État. Ces acquis, il faut le souligner, ont été obtenus sans le recours systématique à la grève », a-t-elle martelé.

    Affirmant que « le gouvernement veut penser à l’ensemble des fonctionnaires de Côte d’Ivoire », la ministre d’État a souligné l’importance d’un équilibre budgétaire permettant une répartition équitable des ressources publiques. Elle a, par ailleurs, réaffirmé l’entière disponibilité des autorités à poursuivre le dialogue avec les représentants syndicaux, tant au sein du ministère de l’Éducation nationale que de celui de la Fonction publique.

    « Le gouvernement répondra quand cela est possible et quand cela est nécessaire », a-t-elle précisé, en écho à un engagement gouvernemental fondé sur la responsabilité et la progressivité des réformes sociales.

    Vers un apaisement durable ?

    Le message est limpide : l’État reste ouvert au dialogue, mais n’entend céder ni à la menace ni à la rupture. Dans ce contexte, la ministre Mariatou Koné a exprimé, en filigrane, son souhait de ne pas être contrainte de recourir à des « mesures extrêmes » à l’égard des enseignants grévistes.

    Ce ton mesuré, alliant fermeté institutionnelle et empathie républicaine, semble viser à désamorcer une crispation sociale qui pourrait, si elle se prolongeait, compromettre les efforts constants de redynamisation du système éducatif ivoirien.

    Un enjeu de société, un pari sur l’avenir

    L’école ivoirienne, longtemps ébranlée par des années de perturbations, de déficits infrastructurels et de tensions sociales, se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins. Le gouvernement en est conscient. L’effort de redressement engagé ces dernières années, dans le sillage des réformes structurelles du secteur public, ne peut aboutir sans l’adhésion des premiers acteurs du système éducatif : les enseignants.

    En appelant à la raison et à la responsabilité, les autorités envoient un signal fort, non seulement aux syndicats, mais à l’ensemble de la nation. Car au-delà des chiffres, des primes et des revendications légitimes, ce qui se joue, c’est l’avenir d’une jeunesse qui ne demande qu’à apprendre, comprendre et s’élever.

    Le 7 avril 2025 aura donc été plus qu’une simple journée de visite ministérielle : un moment de vérité pour la Côte d’Ivoire éducative, un instant de lucidité collective sur l’impérieuse nécessité de construire ensemble, dans la paix sociale, les fondements d’une école républicaine et équitable.

    Le dialogue reste ouvert. La balle, désormais, est dans le camp de la concertation.

    Saidicus Leberger
    Pour Radio Tankonnon 

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