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    Washington, D.C.Dans une décision à la portée diplomatique lourde de conséquences, les États-Unis ont annoncé, ce samedi 5 avril, la résiliation immédiate de tous les visas sud-soudanais en cours de validation, ainsi que la suspension de la délivrance de nouveaux visas à destination des ressortissants de la plus jeune nation du monde. Cette mesure radicale intervient dans un contexte de crispation entre Washington et Juba, alimenté par l’attitude jugée défaillante du gouvernement de transition sud-soudanais face aux obligations internationales en matière de rapatriement.

    Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, rencontre l'ambassadeur des États-Unis aux Nations Unies, Nikki Haley, à Juba (Reuters)
    Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, rencontre l’ambassadeur des États-Unis aux Nations Unies, Nikki Haley, à Juba (Reuters)

    C’est par un communiqué au ton particulièrement ferme que le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a officialisé la décision. Il y dénonce une exploitation délibérée du système migratoire américain par les autorités de Juba, accusées de refuser systématiquement de coopérer au retour de leurs ressortissants en situation irrégulière.

    « Il est temps que le gouvernement du Soudan du Sud cesse d’exploiter les États-Unis. Chaque pays a la responsabilité morale et juridique d’accueillir ses propres citoyens lorsque ceux-ci sont expulsés d’un autre territoire souverain », a martelé Marco Rubio.

    Un bras de fer diplomatique assumé

    Washington reproche à Juba une obstruction persistante au rapatriement des Sud-Soudanais faisant l’objet d’un avis d’expulsion par les services américains de l’immigration. Selon le Département d’État, plusieurs demandes de laissez-passer consulaires sont restées sans suite, en violation manifeste des accords de coopération bilatéraux.

    Cette suspension des visas vise donc à exercer une pression politique directe sur le gouvernement sud-soudanais, alors même que ce dernier est déjà confronté à une situation intérieure extrêmement précaire : montée des violences intercommunautaires, effondrement de l’économie, insécurité alimentaire massive et vagues successives de déplacés internes. Autant de défis qui fragilisent un processus de paix toujours vacillant depuis l’accord de revitalisation signé en 2018.

    Une issue encore possible

    Marco Rubio n’a toutefois pas fermé la porte à une désescalade. Dans une formule laissant entrevoir une fenêtre de dialogue, il a précisé que cette mesure, bien que ferme, n’était pas irréversible :

    « Nous réexaminerons ces mesures lorsque le Soudan du Sud coopérera pleinement. Notre objectif n’est pas de punir, mais de rétablir le respect des règles internationales. »

    Du côté de Juba, les premières réactions se faisaient attendre dimanche matin. Mais selon des observateurs régionaux, cette annonce risque de raviver les tensions entre les deux partenaires historiques, liés de longue date par des engagements de coopération politique, humanitaire et militaire.

    Une nation sous tension

    Le Soudan du Sud, indépendant depuis 2011 après des décennies de guerre avec Khartoum, est aujourd’hui un État en perpétuelle reconstruction, tiraillé entre rivalités politiques, carences institutionnelles et crises humanitaires chroniques. Plus de 9 millions de personnes, soit les trois quarts de la population, dépendent désormais de l’aide internationale pour survivre, selon les chiffres du Programme alimentaire mondial.

    Alors que la communauté internationale tente tant bien que mal de soutenir un fragile équilibre au sein du gouvernement d’union nationale dirigé par Salva Kiir et Riek Machar, cette sanction américaine pourrait compliquer davantage la donne, en restreignant les possibilités de mobilité pour une jeunesse déjà privée de perspectives et pour des cadres engagés dans les initiatives de redressement.

    Vers un nouvel épisode de tensions ?

    Cette décision marque une nouvelle inflexion dans la politique étrangère américaine vis-à-vis du Soudan du Sud, fondée sur la responsabilisation et la conditionnalité. Elle pourrait également inciter d’autres puissances à réviser leur approche vis-à-vis de Juba, à l’heure où les grandes puissances cherchent à redéfinir leur rôle en Afrique de l’Est dans un contexte de rivalités géopolitiques croissantes.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon 

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