Ouagadougou, 5 avril 2025 — Dans le cadre de la construction des infrastructures du Mémorial Thomas Sankara, les autorités ont annoncé le démarrage, ce samedi 5 avril, d’une vaste opération de recensement des personnes installées sur les emprises concernées par le projet. Cette opération, qui s’étendra jusqu’au 30 avril 2025, vise à identifier de manière exhaustive les ayants droit potentiels à une indemnisation.

Les occupants recensés durant cette période pourront prétendre à des compensations, conformément aux dispositions prévues par la réglementation en matière de gestion foncière et d’expropriation pour cause d’utilité publique. Toutefois, les autorités préviennent que toute installation postérieure à la date du 5 avril 2025 ne donnera droit à aucune forme de compensation.

Cette mesure s’inscrit dans une volonté affichée de transparence, de justice et de rigueur dans la conduite de ce chantier hautement symbolique pour la mémoire nationale. En effet, le Mémorial Thomas Sankara, dédié à l’illustre père de la Révolution burkinabè, constitue un projet patrimonial majeur, destiné à préserver et à transmettre l’héritage de celui qui, entre 1983 et 1987, incarna un idéal d’émancipation, de souveraineté et d’intégrité.

Le comité de pilotage du projet a exhorté les personnes concernées à se faire identifier dans les délais impartis et à collaborer avec les équipes déployées sur le terrain. Des points de recensement ont été établis dans les quartiers environnants et des équipes mobiles sont mobilisées pour couvrir l’ensemble des zones impactées.

Le gouvernement, par la voix du ministère en charge de l’Urbanisme et de l’Habitat, a réaffirmé sa détermination à conduire ce projet dans le strict respect des droits des populations, tout en garantissant l’intégrité et la célérité de l’exécution des travaux.

La construction du Mémorial Thomas Sankara se veut non seulement un lieu de recueillement, mais également un espace de transmission de la pensée sankariste, un phare pour les générations futures et un jalon historique dans la réappropriation de la mémoire collective africaine.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon