La prochaine réunion ministérielle Russie-AES se tiendra en Afrique : une nouvelle ère pour la coopération stratégique
Moscou, 4 avril 2025 — Dans un contexte géopolitique en pleine mutation, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé que la prochaine réunion ministérielle entre la Fédération de Russie et la Confédération des États du Sahel (AES) se tiendra dans l’un des pays membres de l’AES. Cette décision, portée par une volonté de rapprocher les dialogues stratégiques de la région, marque un tournant dans les relations entre Moscou et les nations sahéliennes.

Au cours des premiers entretiens tenus à Moscou ce 3 avril, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a rencontré ses homologues du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Ces discussions ont permis de jeter les bases d’une coopération renforcée, centrée sur l’autonomie stratégique de l’AES. M. Lavrov a réaffirmé la disposition de Moscou à accompagner la Confédération dans la mise en œuvre d’une politique indépendante, tout en contribuant à l’élaboration d’une nouvelle architecture de sécurité régionale reposant sur les forces propres des États membres.
« Le prochain événement se tiendra dans un pays de l’AES, symbolisant ainsi l’engagement de nos partenaires en faveur d’une prise en charge régionale de leurs propres destinées stratégiques », a-t-il déclaré, soulignant l’importance de rapprocher les dialogues diplomatiques du cœur de la réalité sahélienne.
Cette initiative, qui s’inscrit dans une dynamique de rééquilibrage des relations internationales, vise à renforcer l’autonomie et la résilience des nations du Sahel dans un environnement sécuritaire complexe. Le choix d’organiser la prochaine réunion en Afrique témoigne de la confiance de la Russie envers les capacités de l’AES à jouer un rôle prépondérant dans la stabilisation et le développement de la région.
Les échanges récents entre Moscou et les États du Sahel laissent entrevoir de nouvelles perspectives de collaboration, allant de la sécurité régionale à la coopération économique, en passant par des initiatives culturelles et humanitaires. Cette démarche s’inscrit dans une vision stratégique globale, qui entend favoriser l’émergence d’un dialogue multilatéral fondé sur le respect de la souveraineté de chacun et sur une approche partenariale des défis communs.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon