Le Brésil traverse une période de turbulences sans précédent dans sa campagne de qualification pour la Coupe du monde. La Confédération brésilienne de football (CBF) a annoncé vendredi le limogeage du sélectionneur Dorival Júnior, décision intervenue à la suite d’une défaite cuisante 4-1 face à l’Argentine, opposant une équipe en proie à ses propres démons à celle de son éternel rival, malgré l’absence de leur emblématique Lionel Messi.

Un jugement sans appel

Le verdict de la CBF est sans appel : Dorival Júnior, âgé de 62 ans, n’est plus à la tête de l’équipe nationale. Dans un communiqué solennel, la fédération a précisé que le conseil d’administration tenait à remercier l’entraîneur pour son engagement et à lui souhaiter une brillante poursuite de carrière. Il incombe désormais à la CBF de dénicher un successeur capable de redresser le navire brésilien, qui traverse actuellement sa pire campagne de qualification.

Responsabilité et bilan mitigé

Accablé par les performances décevantes de son équipe, Dorival Júnior avait assumé l’entière responsabilité de la contre-performance, tout en gardant l’espoir de renverser la vapeur. Son mandat, qui compte sept victoires, sept matchs nuls et deux défaites en seize rencontres, reste cependant terni par l’absence prolongée de Neymar, meilleur buteur de l’histoire du football brésilien, victime de blessures récurrentes.

Un successeur encore incertain

Nommer Dorival Júnior avait été envisagé comme une solution de continuité après le succès retentissant avec Flamengo en 2022, qui avait permis de remporter la Copa Libertadores et la Coupe du Brésil, trophées qu’il avait réédités l’année suivante avec São Paulo. Pourtant, l’alternative initiale, l’entraîneur du Real Madrid Carlo Ancelotti, avait déjà été pressenti par Rodrigues avant que les circonstances n’imposent un tournant inattendu. Interrogé après la défaite, Ancelotti a réaffirmé sa loyauté envers son club espagnol, laissant planer l’incertitude quant à l’avenir du poste de sélectionneur.

Une campagne critique

Sur le terrain international, le Brésil se trouve à la quatrième place du classement sud-américain avec 21 points, à peine une avance sur la Colombie, actuellement en sixième position et dernier représentant direct. Cette situation critique, doublée de performances en déclin, incite la CBF à réagir promptement pour éviter que la situation ne se détériore davantage. Les enjeux sont colossaux, d’autant que la prochaine Coupe du monde, organisée conjointement par les États-Unis, le Canada et le Mexique, n’offre aucune marge d’erreur pour l’équipe brésilienne, traditionnellement considérée comme un pilier du football mondial.

En définitive, le limogeage de Dorival Júnior marque une étape décisive dans un contexte de crise profonde pour le football brésilien, et symbolise la nécessité d’un renouveau pour redorer les couleurs d’une nation dont l’histoire sportive est jalonnée de succès mémorables.

Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon