Dans le cadre de la célébration de la 168ème Journée internationale des droits de la femme ce samedi 8 mars 2025, le Commandant Passowendé Pélagie Kaboré, Ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité, a adressé un message vibrant aux femmes du monde entier, et tout particulièrement aux femmes burkinabè.

Hommage aux pionnières et aux femmes du quotidien

Rappelant que cette journée trouve ses origines dans les luttes héroïques des femmes pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail – une institution établie en 1977 par la Résolution 32/142 de l’Organisation des Nations Unies – la Commandante a salué la mémoire des pionnières de cette lutte. Elle n’a pas manqué d’évoquer, avec une émotion mesurée, le dévouement et la responsabilité dont ont fait preuve au fil des années les femmes du Burkina Faso dans leur quête d’émancipation.

Un thème révélateur face aux défis actuels

Au regard du contexte sécuritaire que traverse le pays, la commémoration s’inscrit sous le thème « Crise sécuritaire et humanitaire au Burkina Faso : quelles stratégies pour promouvoir l’entrepreneuriat agricole des femmes ? ». Ce choix thématique illustre l’importance accordée aux vaillantes femmes productrices agricoles, véritables piliers de la résilience en dépit des difficultés rencontrées, et témoigne de la volonté du Gouvernement de soutenir leur dynamisme.

Initiatives concrètes pour une autonomisation économique

Le message de la Commandante Kaboré a détaillé un ensemble d’actions intégrées visant à répondre aux fragilités engendrées par les crises. Parmi ces initiatives figurent :

• La formation de 650 femmes et jeunes filles en transformation des produits locaux.
• La formation de 200 femmes retournées aux techniques de production maraîchère et en aviculture, assortie de dotations en kits d’installation pour un montant global de 28 millions de FCFA, grâce au soutien du PNUD et de la FAO.
• La remise de matériels et d’équipements de production et de transformation, d’une valeur de 50 millions de FCFA, à deux coopératives regroupant plus de 30 entreprises individuelles dans la région des Hauts-Bassins, dans le cadre d’un projet d’autonomisation économique.
• La dotation de 300 femmes en technologies adaptées à leurs activités de production, de transformation et de conservation pour un montant total de 25 millions de FCFA.
• La formation de 1 000 femmes et jeunes filles, tant de la communauté hôte que des personnes déplacées internes, en tissage, teinture et marketing digital, accompagnée de la dotation en métiers à tisser d’une valeur de 150 millions de FCFA.
• La formation de 60 femmes aux techniques de conservation des produits agricoles et aux procédures de normalisation.

Un appel à l’unité et à la mobilisation

La Commandante a également porté une attention particulière aux femmes déplacées internes, saluant leur courage et leur persévérance face à l’adversité. Elle a exprimé sa gratitude envers l’ensemble des acteurs publics et privés intervenant dans la protection des droits des femmes, ainsi qu’envers les partenaires techniques et financiers qui accompagnent la politique gouvernementale de lutte contre les inégalités de genre.

Concluant son allocution par un appel à la mobilisation collective, elle a affirmé avec conviction :
« Ensemble, œuvrons pour une meilleure protection des droits des femmes et des filles. Que Dieu bénisse le Burkina Faso ! La Patrie ou la mort, nous vaincrons. »

Ce message, empreint de solennité et d’espoir, réaffirme l’engagement indéfectible du Burkina Faso en faveur de l’autonomisation des femmes et de la promotion d’un entrepreneuriat agricole porteur de développement et de stabilité pour l’ensemble de la nation.

Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon