• Stade du 4-Août homologué : le Burkina Faso signe son retour dans le concert du football africain
  • Coupe du monde des clubs : Fluminense terrasse l’Inter Milan et écrit une nouvelle page de son histoire
  • Togo : Amnesty International dénonce une répression sanglante et appelle à une enquête indépendante
  • Togo : Censure numérique et libertés en péril – l’accès à Internet de nouveau restreint en pleine tension sociale
  • Mali : La nouvelle Charte de la Transition consacre un virage politique décisif vers le modèle AES
  • David Mabuza : disparition d’un stratège de l’ombre, figure controversée de la vie politique sud-africaine
  • Côte d’Ivoire : Le décès tragique d’Élise Tolah bouleverse l’opinion — L’artiste Molare au cœur d’un drame national
  • Togo : Entre colère populaire et arbitrage régional, la CEDEAO face au vertige de la crise
  • Marie-Paule Adjé dit « oui » : Une étoile s’unit dans la lumière au discret conquérant de l’Afrique
  • Burkina Faso : un nouveau découpage territorial à vocation stratégique et identitaire
  • Paris-Moscou : un dialogue rétabli sous haute tension, entre fractures ukrainiennes et inquiétudes nucléaires
  • Samandeni : le Chef d’État-Major de l’Armée de Terre au contact des troupes et des populations, dans une dynamique de remobilisation patriotique
  • CLÔTURE SOLENNELLE DU STAGE DE BREVET MILITAIRE DE PARACHUTISME (BMP) : UNE NOUVELLE PROMOTION À L’EXIGENCE DE LA MISSION
  • Kylian Mbappé – PSG : le divorce judiciaire d’un mariage à haute tension
  • Mali : le Commandement des Opérations Spéciales, espoir tactique et pari stratégique contre le djihadisme
  • Nathalie Yamb, cible de l’Europe : quand l’activisme africain croise les lignes rouges géopolitiques
  • Cameroun : Paul Biya, le dernier chef de guerre
  • « Côte d’Ivoire : l’Alliance des Inéligibles, entre chimère politique et calculs d’arrière-cour »
  • CNQSOG de Bobo-Dioulasso : La 27e Promotion des Officiers de Police Judiciaire de la Gendarmerie désormais prête à servir la justice et la République
  • CÉRÉMONIE MILITAIRE À L’AMGN : LA DEUXIÈME PROMOTION DES PILOTES OFFICIERS HONORE LE CIEL BURKINABÈ 
  • Incarcération du Président du TGI de Banfora : Un scandale d’escroquerie immobilière qui ébranle la justice

    By in Actualités share share share share share share share share share share share share share share share share share share

    Le vendredi 7 février 2025, la sphère judiciaire a été secouée par une nouvelle d’une ampleur considérable : l’incarcération du président du Tribunal de Grande Instance de Banfora. Si, dans un premier temps, les raisons de cette mesure disciplinaire demeuraient voilées de mystère, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Bobo-Dioulasso a levé le voile sur cette affaire par un communiqué officiel, apportant ainsi un éclairage salutaire sur des faits qui n’ont laissé personne indifférent.

    Palais de Justice de Banfora
    Palais de Justice de Banfora

    Le 29 juillet 2024, le parquet relevant du TGI de Banfora avait enregistré une plainte de monsieur LALLOGO Daporé Souleymane, alléguant des faits d’escroquerie dont le préjudice s’élève à 9.085.000 francs CFA. La plainte visait plusieurs individus, dont messieurs YODA Sidaty, Magistrat et Président du TGI de Banfora, TERA Lamine, COULIBALY Adama, KOLOGO Yemdorogo Augustin, ROUAMBA Adama et d’autres complices présumés.

    Afin de donner suite à ces allégations, un dossier a été promptement transmis au Commandant de la Brigade de Recherche de la gendarmerie de Banfora, qui a ouvert une enquête préliminaire. Celle-ci a révélé que monsieur YODA et ses coauteurs s’étaient livrés à une série de manœuvres frauduleuses consistant à identifier les « parcelles nues » de la ville de Banfora, réputées non attribuées, pour ensuite procéder à leur mutation. En effet, grâce à des actes de vente et à des ordonnances judiciaires de mutation de droits réels qu’il délivrait lui-même, le prévenu orchestré la vente d’environ dix-huit parcelles, pour une somme globale estimée à 108.000.000 francs CFA, entre 2022 et 2024. Parmi les acquéreurs se trouvait également le plaignant, victime directe de ces pratiques délictueuses.

    Face à la gravité des faits, le Procureur Général du Faso, agissant auprès du TGI de Banfora, a engagé des poursuites pour des infractions de type « stellionat » et blanchiment de capitaux, dans le strict objectif de répondre aux préoccupations des victimes et de restaurer la confiance dans le système judiciaire. Dans son communiqué, signé le 7 février 2025, Adama KAFANDO a tenu à rassurer l’opinion publique en affirmant que la procédure engagée se poursuivra rigoureusement, dans le respect scrupuleux des droits des prévenus et en conformité avec les lois en vigueur.

    Cette affaire, dont les ramifications jettent une ombre sur l’intégrité des hautes instances judiciaires, marque une étape décisive dans la lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics. L’incarcération de monsieur YODA Sidaty, en sa qualité de président du tribunal, témoigne d’une volonté inébranlable des autorités judiciaires de ne faire aucune concession face aux manœuvres frauduleuses et de garantir ainsi l’équité et la transparence de la justice.

    Le scandale, désormais au cœur de l’actualité judiciaire, appelle à une réflexion approfondie sur la gouvernance des institutions et sur la nécessité impérieuse d’instaurer des mécanismes de contrôle renforcés afin d’éviter que de telles pratiques ne se reproduisent. La société tout entière demeure en attente des développements de cette procédure qui, espérons-le, contribuera à restaurer l’honneur et la crédibilité de nos institutions judiciaires.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon 

    Recommended posts
    Recommended posts