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  • Industrie musicale ivoirienne : les droits d’auteur au cœur de la discorde entre Team Paiya et Tamsir

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    Dans une scène musicale ivoirienne en plein essor, où les artistes et producteurs rivalisent de créativité pour s’imposer sur le marché local et international, une polémique retentissante vient rappeler les fragilités structurelles d’un secteur encore marqué par des problématiques de transparence et d’équité. Au cœur de cette controverse : le titre à succès Coup de Marteau, qui a propulsé ses créateurs sous les feux des projecteurs mais a aussi mis à nu les tensions sous-jacentes sur la gestion des droits d’auteur.

    Tamsir et Teampaiya
    Tamsir et Teampaiya

    Un succès retentissant devenu un champ de bataille

    Certifié single de platine en France après avoir atteint la barre impressionnante de 30 millions de streams, Coup de Marteau s’est imposé comme un véritable phénomène musical. Pourtant, derrière cet éclat se cache une fracture grandissante entre deux entités majeures de sa création : Tamsir, l’artiste vedette du morceau, et la Team Paiya, collectif à l’origine de la production. Ce qui devait être une célébration collective d’un succès international s’est transformé en une guerre ouverte autour des droits d’auteur et des royalties.

    Les accusations fusent des deux côtés. Tamsir dénonce une répartition inéquitable des revenus générés par la chanson, tandis que la Team Paiya met en avant son rôle de pilier dans la production et le succès du morceau, estimant que ses contributions n’ont pas été reconnues à leur juste valeur. Ce différend, qui aurait pu rester une affaire privée, a pris une ampleur publique via les réseaux sociaux, où chaque camp défend âprement sa position.

    Droits d’auteur : une problématique récurrente

    L’affaire Tamsir-Team Paiya est symptomatique des failles structurelles de l’industrie musicale ivoirienne, et plus largement africaine. La gestion des droits d’auteur demeure un sujet épineux, où le flou juridique et l’absence de mécanismes clairs favorisent souvent des conflits entre artistes, producteurs et autres parties prenantes.

    En Côte d’Ivoire, comme dans de nombreux pays en développement, les infrastructures juridiques et administratives encadrant les droits d’auteur peinent à suivre le rythme effréné de la croissance de l’industrie musicale. Les contrats, souvent vagues ou rédigés sans assistance juridique, deviennent des armes à double tranchant, exposant les artistes et producteurs à des litiges interminables.

    Cette situation est exacerbée par l’explosion des plateformes de streaming, qui redistribuent les cartes dans la répartition des revenus musicaux. Si ces outils offrent une visibilité internationale aux artistes, ils mettent également en lumière les disparités dans les montants perçus et les mécanismes complexes de calcul des royalties.

    Une bataille sur fond de trahison et de frustrations

    Le débat entre Tamsir et la Team Paiya ne se limite pas à une question financière ; il s’enracine également dans des enjeux de confiance et de reconnaissance. Les deux camps se disent trahis, laissant entendre qu’un fossé s’est creusé entre les attentes initiales et la réalité des gains perçus.

    Tamsir, en tant qu’interprète principal de Coup de Marteau, estime que son rôle central dans le succès du morceau devrait se traduire par une rémunération plus conséquente. À l’inverse, la Team Paiya, qui a supervisé la production, revendique une part majoritaire des revenus en soulignant son investissement initial et son expertise technique.

    Cette dualité met en lumière une tension fondamentale dans l’industrie musicale : comment répartir équitablement les fruits d’une collaboration artistique où chaque contribution, qu’elle soit visible ou en coulisses, est essentielle ?

    Une polémique qui enflamme les réseaux sociaux

    Si ce différend aurait pu se résoudre à huis clos, il a rapidement pris une tournure publique, notamment grâce à la caisse de résonance des réseaux sociaux. Hashtags, publications incendiaires et vidéos explicatives se multiplient, chaque camp cherchant à rallier à sa cause un public déjà polarisé.

    Cette médiatisation, bien que nuisible à l’image des protagonistes, a néanmoins permis de braquer les projecteurs sur une problématique souvent ignorée : la nécessité de réguler et de professionnaliser la gestion des droits d’auteur en Côte d’Ivoire.

    Un besoin urgent de réformes

    L’affaire Coup de Marteau appelle à une introspection collective sur les mécanismes de gouvernance de l’industrie musicale ivoirienne. Les acteurs culturels et les autorités compétentes doivent saisir cette opportunité pour établir des bases solides en matière de droits d’auteur, notamment par :

    • La standardisation des contrats : Il est impératif d’instaurer des modèles contractuels transparents et équilibrés, détaillant clairement les modalités de répartition des revenus.
    • Le renforcement des organismes de gestion collective : Ces structures doivent être dotées de moyens suffisants pour garantir une redistribution équitable et rapide des royalties.
    • La formation des artistes et producteurs : Une meilleure compréhension des enjeux juridiques et financiers liés aux droits d’auteur est cruciale pour éviter les conflits futurs.

    Un tournant pour l’industrie ivoirienne ?

    Au-delà de ses aspects conflictuels, le cas Tamsir-Team Paiya pourrait constituer un tournant décisif pour l’industrie musicale ivoirienne. En mettant en lumière les défaillances actuelles, cette affaire offre une opportunité de réformes susceptibles de renforcer la crédibilité et la pérennité du secteur.

    Car si l’ambition est de positionner la Côte d’Ivoire comme une puissance culturelle en Afrique, il est essentiel d’offrir à ses acteurs artistiques un environnement juridique et économique à la hauteur de leur talent. Après tout, la musique n’est pas qu’une question de rythmes et de mélodies ; elle est aussi une industrie, où équité et transparence doivent être les maîtres-mots.

    En attendant une résolution, Coup de Marteau résonne désormais comme un écho des défis à surmonter pour bâtir une industrie musicale plus juste et plus prospère. Un défi de taille, mais indispensable pour faire de la Côte d’Ivoire une référence incontournable sur la scène musicale mondiale.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon 

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