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  • Lutte contre la contrebande et les stupéfiants : des victoires majeures pour la Douane burkinabè

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    Dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et économiques croissants, la lutte contre le trafic de drogues et la contrebande prend une place stratégique pour la préservation de la stabilité du Burkina Faso et de la sous-région. Ces derniers mois, les succès enregistrés par la Brigade mobile des douanes de Bobo-Dioulasso et le bureau des douanes de Cinkansé sont venus confirmer l’engagement indéfectible des forces de contrôle aux frontières. Trois saisies majeures, d’une valeur totale estimée à 169 555 525 FCFA, mettent en lumière le professionnalisme et la vigilance de ces unités sur le terrain.

    Plaquettes de chanvre indien
    Plaquettes de chanvre indien

    Des opérations spectaculaires sur l’axe Bobo-Faramana

    Le 3 janvier 2025, une intervention méthodique de la Brigade mobile des douanes de Bobo-Dioulasso a conduit à une découverte impressionnante. Lors d’un contrôle routier sur l’axe stratégique reliant Bobo-Dioulasso à Faramana, un camion suspect, circulant à vide en apparence, a été intercepté. Après une inspection minutieuse, les agents ont découvert, dissimulées dans des compartiments spécialement aménagés des réservoirs factices, 1 188 plaquettes de chanvre indien, pour un poids total de 870 kilogrammes. Cette cargaison, estimée à 56 580 000 FCFA, aurait alimenté le marché local ou servi à des exportations clandestines vers d’autres régions.

    Quelques jours auparavant, le 27 décembre 2024, une autre saisie d’envergure avait eu lieu sur le même axe. Un camion de dix tonnes transportant 6 072 kilogrammes d’amphétamines a été intercepté alors qu’il se dirigeait vers le Mali. Les substances saisies, évaluées à 110 000 000 FCFA, révèlent l’importance des réseaux criminels opérant dans la sous-région.

    Une interception stratégique à Cinkansé

    Le 4 janvier 2025, à la frontière entre le Burkina Faso et le Togo, le bureau des douanes de Cinkansé a, lui aussi, frappé un grand coup. Agissant sur la base d’un renseignement précis, les agents ont intercepté un véhicule de transport en commun en provenance du Togo. À l’intérieur, deux valises dissimulées contenaient 39 paquets de chanvre indien, pour un poids total de 44,2 kg, estimé à 2 874 525 FCFA.

    Un fléau aux conséquences multiples

    Ces saisies, bien que saluées comme des victoires, rappellent l’ampleur des défis que pose le trafic de drogues au Burkina Faso. Les 914 kg de chanvre indien interceptés suffiraient à produire jusqu’à 914 000 doses individuelles, en tenant compte qu’un consommateur moyen en utilise entre 1 et 3 grammes par jour.

    Les amphétamines, quant à elles, posent un problème encore plus grave. Réputées pour leurs effets stimulants, elles génèrent une forte dépendance et sont particulièrement prisées par les jeunes. Ces substances amplifient des comportements à risque, alimentent les troubles sociaux et, sur le plan économique, financent souvent des réseaux criminels ou terroristes.

    Une vigilance renforcée pour préserver les générations futures

    Pour les autorités burkinabè, la lutte contre les trafics de stupéfiants ne se limite pas à protéger les frontières. Elle constitue également un effort soutenu pour préserver la santé des populations, notamment celle de la jeunesse, cible privilégiée des trafiquants. Les conséquences sanitaires et sociales du chanvre indien et des amphétamines sont alarmantes : troubles mentaux, déscolarisation, comportements criminels, et désintégration du tissu social.

    En outre, les ressources générées par ces trafics alimentent souvent l’instabilité dans la région, en soutenant indirectement les groupes terroristes. Ainsi, chaque saisie effectuée par la douane contribue non seulement à freiner les activités criminelles, mais aussi à tarir les sources de financement des organisations violentes.

    Un appel à la coopération régionale et internationale

    Malgré ces succès, la tâche reste immense. Les réseaux de contrebande s’appuient sur des infrastructures transfrontalières et des complicités locales ou internationales pour contourner les dispositifs de contrôle. Face à cette menace globale, le renforcement de la coopération régionale et internationale s’impose comme une nécessité.

    Le Burkina Faso, par l’intermédiaire de ses douanes, envoie un signal fort : la lutte contre la criminalité organisée n’est pas un combat isolé, mais une responsabilité collective.

    Honneur, dévouement, vigilance

    Les saisies récentes témoignent de la détermination et du professionnalisme des agents douaniers burkinabè. Sous leur devise, « Honneur, Dévouement, Vigilance », ils s’érigent en remparts contre les menaces transnationales.

    Ces victoires, bien qu’encourageantes, ne marquent pas la fin de la lutte. Elles rappellent au contraire la nécessité d’un engagement constant pour protéger les générations futures et garantir un avenir plus sûr et plus stable pour le Burkina Faso et toute la région ouest-africaine.

    Saidicus Leberger
    Pour Radio Tankonnon 

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