Le Burkina Faso amorce une nouvelle phase dans la restructuration de ses Forces Armées avec la nomination du Général de Brigade Moussa Diallo à la tête de l’État-Major Général des Armées. Lors d’une cérémonie solennelle, tenue le lundi 30 décembre 2024, au siège de l’État-Major général à Ouagadougou, le Général Diallo a pris officiellement les rênes du commandement, succédant au Général de Brigade Célestin Simporé, désormais ministre de la Défense et des Anciens Combattants dans le gouvernement dirigé par Jean Emmanuel Ouédraogo.

Un passage de témoin hautement symbolique

La cérémonie de passation de commandement, marquée par une solennité exceptionnelle, a rassemblé tous les corps de l’armée, des dignitaires civils, ainsi que des représentants des forces partenaires. Dans une ambiance empreinte de respect et de gravité, le Général Simporé, portant un bilan salué pour sa rigueur et son engagement dans les moments les plus critiques de la lutte contre l’insécurité, a transmis le bâton de commandement à son successeur.

Dans son allocution d’adieu, le Général Simporé a rappelé les défis qui attendent encore les Forces Armées, tout en exprimant sa confiance en la capacité du Général Diallo à poursuivre et à intensifier les efforts entamés pour sécuriser le territoire burkinabè.

Les priorités stratégiques du Général Diallo

Dès sa prise de fonction, le Général Moussa Diallo a affiché une vision claire et ambitieuse pour son commandement, articulée autour de quatre axes fondamentaux :

La reconquête et la sécurisation du territoire national : Face à la menace persistante des groupes armés terroristes, le Général Diallo a promis de poursuivre et d’intensifier les opérations militaires dans les régions en proie à l’insécurité. Sa stratégie repose sur une approche proactive et intégrée, mobilisant l’ensemble des capacités des Forces Armées et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP).

L’union sacrée entre les forces combattantes et les populations civiles : Conscient de l’importance de la cohésion nationale, le Général Diallo entend renforcer la collaboration entre les militaires et les civils pour consolider la résilience communautaire face aux crises sécuritaires.

• La modernisation des forces armées : Le nouvel État-Major se fixe comme objectif d’accélérer l’équipement et la formation des unités, tout en intégrant les avancées technologiques nécessaires à une armée moderne et performante.
• Le renforcement de la coopération régionale : En tant que membre actif de la Confédération des Armées de l’Espace Sahélien (AES), le Général Diallo aspire à intensifier les actions conjointes avec les armées alliées pour combattre efficacement les réseaux terroristes transfrontaliers.

Un leadership inspiré et inspirant

Le Général Moussa Diallo, connu pour son pragmatisme et sa proximité avec les troupes, apporte à son commandement une riche expérience opérationnelle acquise au cours de décennies de service. Son parcours est jalonné de succès dans des postes stratégiques, notamment en tant que chef d’opérations sur le terrain lors des offensives majeures contre les groupes terroristes dans le nord et l’est du pays.

Sa nomination intervient à un moment charnière où l’armée burkinabè, engagée dans une lutte sans relâche contre des ennemis déterminés, doit non seulement protéger le territoire, mais aussi regagner la confiance des populations déplacées par les conflits.

Un soutien indéfectible des autorités

Le Président de la Transition, Ibrahim Traoré, a exprimé son soutien total au nouveau commandement militaire. Lors d’un discours prononcé en marge de la cérémonie, il a souligné l’importance d’une armée forte et unie pour garantir la souveraineté et l’intégrité du Burkina Faso.

Le Chef de l’État a également insisté sur la nécessité d’une solidarité accrue entre les nations de la région afin de relever les défis communs, réaffirmant son engagement envers la Confédération de l’AES.

Une espérance renouvelée

Alors que le Burkina Faso continue de faire face à des défis sécuritaires complexes, l’arrivée du Général Moussa Diallo à la tête des Forces Armées suscite un nouvel espoir. Les attentes sont immenses, mais les promesses d’un leadership audacieux et inclusif nourrissent l’optimisme au sein de la nation et de ses forces vives.

L’avenir des Forces Armées burkinabè dépendra désormais de leur capacité à traduire cette vision stratégique en actions concrètes et à renforcer le lien vital qui les unit au peuple qu’elles protègent. Le défi est grand, mais avec un commandement résolu et une nation solidaire, le Burkina Faso peut entrevoir des jours plus sereins.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon