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    Ouagadougou, capitale en mutation numérique :

    Dans un contexte mondial marqué par une numérisation accélérée, le Burkina Faso s’efforce de faire du numérique un levier de développement socioéconomique durable. Ce pari ambitieux s’est récemment traduit par une annonce majeure du Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, devant l’Assemblée législative de Transition (ALT). Le vendredi 27 décembre 2024, il a dévoilé une nouvelle phase de connectivité pour l’administration publique burkinabé, un projet stratégique au cœur de sa déclaration de politique générale.

    Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo
    Le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo

    Une ambition numérique au service des citoyens

    Le gouvernement prévoit de connecter 130 nouvelles structures publiques au Réseau informatique national de l’administration (RESINA), une infrastructure clé pour moderniser les services administratifs. « Nous sommes dans l’ère du numérique, secteur hautement stratégique pour le Burkina Faso. C’est pourquoi un pan important de ma politique portera sur le développement des infrastructures de communications électroniques, sur l’amélioration de la gouvernance électronique et sur le renforcement des capacités infrastructurelles », a affirmé le Premier ministre, soulignant ainsi l’urgence d’accélérer la transformation numérique.

    Le RESINA, qui interconnecte déjà près de 2 800 bâtiments administratifs, vise à offrir un intranet gouvernemental robuste, capable de rationaliser les processus, d’améliorer la productivité des agents et de simplifier les démarches des citoyens. Les structures déjà connectées bénéficient de services modernes, tels que la messagerie électronique, la téléphonie IP et l’accès aux applications métiers. La nouvelle phase d’expansion promet d’étendre ces avantages à davantage de citoyens et d’entreprises, contribuant ainsi à une administration plus accessible et efficace.

    Un contexte numérique encore fragile

    Malgré ces avancées, le chemin reste semé d’embûches pour le Burkina Faso. En 2024, le pays occupait la 175e position sur 193 dans l’indice de développement de l’e-gouvernement (EGDI) des Nations unies, avec un score de 0,2895, bien en deçà des moyennes régionale (0,3957 pour l’Afrique de l’Ouest) et mondiale (0,6382). Ce classement révèle les défis structurels auxquels le pays est confronté, notamment dans les infrastructures télécoms, où il affiche un score de 0,3640 sur 1.

    L’Union internationale des télécommunications (UIT) a également classé le Burkina Faso au 43e rang sur 47 pays africains en termes de développement des TIC, avec un score de 30,1 sur 100. Ce constat souligne l’écart persistant entre l’ambition affichée et la réalité sur le terrain, où les infrastructures numériques restent largement insuffisantes pour répondre aux besoins croissants des citoyens et des entreprises.

    Les défis d’une transformation numérique ambitieuse

    L’interconnexion des structures administratives constitue une étape essentielle, mais insuffisante, pour positionner le Burkina Faso comme un acteur numérique compétitif. Au-delà des infrastructures, le pays doit investir dans la formation des ressources humaines, la cybersécurité et l’accessibilité des services numériques. L’enjeu est de garantir que les technologies déployées soient réellement utilisées et qu’elles profitent au plus grand nombre.

    Le Premier ministre a reconnu ces défis, tout en réaffirmant la détermination de l’exécutif à surmonter les obstacles. « Notre vision est celle d’un Burkina Faso où chaque citoyen, quelle que soit sa localisation, peut accéder facilement aux services publics grâce à un écosystème numérique performant », a-t-il déclaré.

    Un levier pour le développement socioéconomique

    L’impact attendu de la transformation numérique va bien au-delà des frontières de l’administration. En modernisant ses infrastructures numériques, le Burkina Faso pourrait stimuler des secteurs stratégiques tels que l’éducation, la santé, l’agriculture et l’entrepreneuriat. Par exemple, des plateformes numériques pourraient permettre aux agriculteurs de mieux accéder aux marchés, aux étudiants de bénéficier de cours en ligne, ou encore aux PME d’accéder à des services financiers inclusifs.

    Cependant, pour maximiser ces opportunités, une synergie entre acteurs publics et privés est indispensable. Le gouvernement devra collaborer avec les opérateurs télécoms, les start-ups locales et les partenaires internationaux pour développer un écosystème numérique dynamique et inclusif.

    Une vision à concrétiser

    Le projet de connectivité des 130 nouvelles structures administratives représente une étape cruciale dans la réalisation de cette vision. Toutefois, l’absence d’un chronogramme précis suscite des interrogations sur la capacité du gouvernement à respecter ses engagements. Les Burkinabés, tout en saluant les initiatives en cours, attendent des résultats tangibles, notamment dans les zones rurales, où l’accès aux services numériques reste limité.

    Une transformation au bénéfice de tous

    À travers cette ambitieuse feuille de route numérique, le Burkina Faso aspire à rejoindre le peloton des nations africaines qui font du numérique un vecteur de développement inclusif. Le défi est immense, mais les opportunités le sont tout autant. Si le pays parvient à lever les obstacles actuels, il pourrait se positionner comme un modèle de résilience et d’innovation, offrant à ses citoyens une administration moderne, des services efficaces et une meilleure qualité de vie.

    La transformation numérique, bien qu’encore en gestation, dessine déjà les contours d’un avenir prometteur pour le Burkina Faso, où technologie et développement socioéconomique pourraient enfin marcher main dans la main.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon 

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