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  • Violents affrontements entre les FARDC et le M23 autour de Mambasa : une région de Lubero sous tension

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    La province du Nord-Kivu, en République Démocratique du Congo (RDC), est une fois de plus plongée dans un tourbillon de violences. Depuis plusieurs jours, de violents affrontements opposent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) aux abords de la localité stratégique de Mambasa, dans le territoire de Lubero.

    Quartier général de l'état major de commandement des opérations Sokola 1 Sud (Radio Okapi-Marc Maro Fimbo)
    Quartier général de l’état major de commandement des opérations Sokola 1 Sud (Radio Okapi-Marc Maro Fimbo)

    Ces combats, qui s’intensifient au fil des heures, ravivent des tensions déjà exacerbées par une décennie de conflits armés dans cette région instable. Les enjeux stratégiques, les répercussions humanitaires et les implications géopolitiques font de cette confrontation un épisode dramatique au cœur de la crise congolaise.

    Une escalade militaire aux enjeux stratégiques

    Située dans le territoire de Lubero, à la frontière des territoires de Beni et Rutshuru, Mambasa constitue un point névralgique pour le contrôle de plusieurs axes routiers stratégiques et des richesses naturelles environnantes. Depuis son retour sur le devant de la scène en 2021, le M23, une rébellion principalement composée de Tutsis congolais, multiplie les offensives pour étendre son emprise territoriale dans cette partie du pays.

    D’après des sources militaires, les FARDC ont lancé une opération de reconquête pour déloger les rebelles de leurs positions autour de Mambasa. « L’objectif est clair : neutraliser cette menace qui compromet la souveraineté de notre territoire », a déclaré le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC.

    En réponse, le M23, accusé par Kinshasa d’être soutenu par le Rwanda, oppose une résistance farouche. « Nous défendons les droits de nos communautés contre les discriminations et les attaques des FARDC », a affirmé un porte-parole du mouvement rebelle dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux.

    Un bilan humain et humanitaire alarmant

    Les affrontements autour de Mambasa ont déjà causé des pertes humaines importantes, bien que les bilans restent difficiles à vérifier de manière indépendante. Selon des témoignages recueillis par des organisations locales, des dizaines de civils auraient été tués ou blessés dans les hostilités.

    Les conséquences humanitaires sont tout aussi désastreuses. Des milliers de personnes fuient la zone de combat, cherchant refuge dans des camps de fortune ou dans les localités voisines. « La situation est catastrophique. Les familles arrivent épuisées, sans vivres ni abris. Nous sommes dépassés par l’ampleur des besoins », alerte un responsable de la Croix-Rouge locale.

    Les infrastructures de santé de la région, déjà fragiles, peinent à faire face à l’afflux de blessés. « Nous manquons de tout : médicaments, matériel chirurgical, personnel soignant », confie un médecin de l’hôpital général de Lubero, débordé par la crise.

    Les répercussions sur la sécurité régionale

    L’escalade des combats à Mambasa suscite de vives inquiétudes au-delà des frontières congolaises. Les voisins de la RDC, notamment l’Ouganda et le Rwanda, suivent de près l’évolution de la situation, craignant une extension du conflit.

    Kinshasa accuse régulièrement Kigali de soutenir le M23 en fournissant des armes, des troupes et un appui logistique. Des accusations systématiquement démenties par les autorités rwandaises, qui accusent à leur tour la RDC de collusion avec les Forces Démocratiques de Libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé hostile au régime de Paul Kagame.

    L’implication indirecte de ces deux puissances régionales complique davantage les efforts de médiation. « Cette guerre par procuration entre Kigali et Kinshasa aggrave la situation sécuritaire dans la région des Grands Lacs », estime un analyste basé à Nairobi.

    Des efforts diplomatiques en suspens

    Les initiatives de paix portées par l’East African Community (EAC) et les Nations Unies peinent à produire des résultats concrets. Les pourparlers entamés à Nairobi et Luanda, visant à établir un cessez-le-feu durable, semblent dans l’impasse.

    Dans ce contexte, le Conseil de sécurité de l’ONU a récemment renouvelé le mandat de la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation en RDC (MONUSCO). Toutefois, cette mission, souvent critiquée pour son inefficacité, fait face à une hostilité croissante de la population congolaise, qui la considère incapable de protéger les civils.

    L’appel à une réponse globale et coordonnée

    Face à l’intensification des combats, des voix s’élèvent pour exiger une réponse internationale urgente. « Le peuple congolais ne peut pas être abandonné. Il est temps que la communauté internationale prenne des mesures concrètes pour mettre fin à cette tragédie », plaide un activiste des droits humains basé à Goma.

    Alors que les armes continuent de parler autour de Mambasa, les perspectives de paix en RDC semblent plus éloignées que jamais. Ce conflit, aux ramifications multiples, rappelle la nécessité d’une approche globale et coordonnée pour briser le cycle de la violence dans cette région tourmentée.

    Dans l’attente d’un cessez-le-feu qui tarde à se concrétiser, les populations locales paient un lourd tribut à une guerre dont elles ne voient ni les enjeux ni la fin.

    RADIO TANKONNON 

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