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  • États-Unis : Joe Biden commute la peine de 37 condamnés à mort, un acte historique en faveur de la justice humanitaire

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    Dans une décision sans précédent depuis son arrivée à la Maison-Blanche, le président Joe Biden a annoncé, ce mardi 24 décembre 2024, la commutation des peines de 37 prisonniers condamnés à mort au niveau fédéral.

    Ces condamnés verront leur sentence transformée en réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle, un geste salué par les défenseurs des droits humains comme une avancée majeure vers l’abolition de la peine capitale aux États-Unis.

    Le président américain Joe Biden à la Maison Blanche- (AFP, Jim Watson)
    Le président américain Joe Biden à la Maison Blanche- (AFP, Jim Watson)

    Une promesse tenue pour une justice réformée

    La décision du président s’inscrit dans le cadre de son engagement électoral de 2020, visant à abolir la peine de mort au niveau fédéral. Bien que le Congrès n’ait pas encore adopté une législation en ce sens, cette mesure marque un pas symbolique fort.

    « La peine capitale est irréversible et incompatible avec les principes fondamentaux de justice et d’humanité. Il est temps pour les États-Unis de rejoindre la majorité des nations démocratiques en renonçant à cette pratique », a déclaré Joe Biden dans un discours télévisé depuis la Maison-Blanche.

    Des cas examinés avec rigueur

    Les 37 détenus concernés étaient tous incarcérés pour des crimes jugés d’une extrême gravité, incluant meurtres, actes terroristes, et enlèvements avec circonstances aggravantes. Toutefois, la présidence a précisé que chaque cas a été examiné individuellement par une commission spéciale.

    Le Département de la Justice, en collaboration avec des experts en droit et des défenseurs des droits civils, a souligné l’importance de cette initiative dans un contexte où de nombreuses condamnations à mort ont été entachées d’erreurs judiciaires, de biais raciaux et de manquements dans l’assistance juridique.

    Réactions contrastées

    Si la communauté internationale et les organisations de défense des droits de l’Homme, telles qu’Amnesty International et Human Rights Watch, ont salué ce geste, les réactions aux États-Unis ont été plus partagées.

    Les abolitionnistes se sont félicités de cette décision. « Il s’agit d’un moment charnière dans notre lutte contre la peine de mort. Le président Biden a montré un leadership moral courageux », a déclaré Sister Helen Prejean, figure emblématique du mouvement anti-peine capitale.

    Toutefois, certains républicains ont dénoncé cette mesure, la qualifiant de « trahison envers les victimes et leurs familles ». L’ancien président Donald Trump a réagi sur son réseau Truth Social, qualifiant la décision de « dangereuse et irresponsable ».

    Une portée historique et un signal fort

    Cette mesure intervient alors que l’administration Biden a suspendu toutes les exécutions fédérales dès juillet 2021, revenant ainsi sur la politique menée par l’administration Trump, qui avait relancé les exécutions après une pause de 17 ans. Depuis lors, la peine capitale reste en déclin aux États-Unis, avec un nombre d’exécutions et de nouvelles condamnations en baisse constante.

    Dans son discours, le président a réitéré son appel au Congrès pour qu’il adopte une loi abolissant la peine de mort au niveau fédéral. Bien que l’avenir législatif reste incertain, cette commutation collective est perçue comme un jalon majeur dans la lutte pour une réforme en profondeur du système pénal américain.

    Un modèle pour les États ?

    La décision de Joe Biden pourrait également influencer les États pratiquant encore la peine de mort. Si certains gouverneurs, comme Gavin Newsom en Californie, ont déjà instauré des moratoires, d’autres États, notamment dans le Sud, continuent d’appliquer la peine capitale à un rythme soutenu.

    Pour l’heure, les 37 condamnés verront leur vie épargnée, mais ils resteront derrière les barreaux. Ce geste, au-delà de son impact immédiat, reflète une volonté politique de repenser la justice pénale américaine en accord avec les idéaux humanitaires et démocratiques.

    Saidicus Leberger
    Pour Radio Tankonnon 

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