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  • Burkina Faso : La Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité sévit contre les discours haineux sur les réseaux sociaux

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    La propagation de discours haineux et de contenus diffamatoires sur les réseaux sociaux est devenue une menace croissante pour la cohésion sociale au Burkina Faso. Face à cette dérive préoccupante, la Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité (BCLCC) a pris des mesures décisives. Ce lundi 23 décembre 2024, elle a annoncé l’interpellation de quatre individus accusés de diffuser des contenus incendiaires et injurieux visant des confessions religieuses via la plateforme TikTok.

    La Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité
    La Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité

    Ces arrestations marquent une étape importante dans la lutte contre la cybercriminalité, un domaine où les défis se multiplient à mesure que l’utilisation des technologies numériques gagne du terrain dans le pays.

    Une menace croissante pour la paix sociale

    Selon le commissaire de police Bantida Samire Yoni, commandant de la BCLCC, cette opération découle de plusieurs semaines d’enquête minutieuse. Les investigations ont révélé une recrudescence de publications nuisibles sur les réseaux sociaux, particulièrement sur TikTok, un espace largement utilisé par la jeunesse burkinabè.

    « Ces pratiques ne sont pas de simples bavardages. Elles constituent des violations graves des lois de notre République et mettent en danger notre cohésion sociale », a déclaré le commissaire Yoni lors d’une conférence de presse tenue à Ouagadougou.

    Les messages incriminés, souvent formulés sous forme de vidéos ou de commentaires, visent à stigmatiser et à discréditer certaines confessions religieuses, incitant parfois à la haine et à la division. Ces actes, dans un pays marqué par une riche diversité religieuse et une tradition de coexistence pacifique, représentent un défi majeur pour la stabilité nationale.

    Un pays laïque face aux défis de la tolérance

    Le Burkina Faso, en tant qu’État laïque, accorde une importance primordiale à la tolérance et au respect entre ses différentes communautés religieuses. Cependant, les récentes dérives observées sur les réseaux sociaux mettent en lumière des failles dans la régulation de ces espaces numériques, où les discours de haine prolifèrent souvent sans entrave.

    Pour le commissaire Yoni, ces contenus, bien qu’ils semblent anodins pour certains, « peuvent agir comme des étincelles dans un contexte social déjà fragilisé ». Il a insisté sur l’urgence de réagir fermement pour prévenir toute escalade pouvant déboucher sur des violences interreligieuses ou communautaires.

    Un coup de filet réussi : les détails de l’opération

    L’opération ayant conduit à l’interpellation des quatre suspects a mobilisé les experts en cybercriminalité de la BCLCC. Ces derniers ont analysé des centaines de publications et identifié les auteurs présumés à l’aide de technologies de traçage numérique.

    Parmi les personnes arrêtées figurent trois commerçants et un mécanicien, tous accusés d’avoir contribué à la création et à la diffusion de ces contenus nuisibles. Présentés à la presse, les suspects risquent des sanctions sévères, conformément aux lois burkinabè relatives à la cybercriminalité et à l’incitation à la haine.

    Le commandant Yoni a rappelé que ces actions s’inscrivent dans une stratégie nationale visant à endiguer la propagation des discours de haine en ligne. « Ces actes ne resteront pas impunis. La loi sera appliquée avec toute la rigueur nécessaire pour protéger notre tissu social », a-t-il affirmé.

    Les dangers de la haine en ligne

    Les conséquences des discours haineux diffusés sur les réseaux sociaux sont multiples et profondément destructrices. D’un point de vue social, ils fragilisent les liens entre communautés, alimentant méfiance et divisions. Sur le plan sécuritaire, ils peuvent servir de catalyseurs à des actes de violence, exacerbant des tensions latentes.

    Dans ce contexte, le commissaire Yoni a mis en garde contre les impacts potentiels de ces contenus sur la stabilité nationale. « Chaque mot, chaque image diffusée en ligne peut avoir des répercussions bien au-delà de l’espace numérique. Les violences physiques commencent souvent par des violences verbales », a-t-il expliqué.

    Un appel à la responsabilité collective

    Au-delà des mesures répressives, les autorités burkinabè misent également sur la sensibilisation pour lutter contre ce fléau. La BCLCC appelle les citoyens à signaler toute publication suspecte ou nuisible, soulignant l’importance d’une vigilance collective pour préserver la paix sociale.

    Le commandant Yoni a également invité les leaders religieux, les éducateurs et les influenceurs à jouer un rôle actif dans la promotion de valeurs de tolérance et de respect. « Nous avons tous un rôle à jouer pour faire des réseaux sociaux un espace d’échange constructif et non de division », a-t-il insisté.

    Une lutte qui s’intensifie

    La lutte contre la cybercriminalité, et plus particulièrement contre les discours de haine en ligne, demeure une priorité pour les autorités burkinabè. Cette opération, bien qu’elle constitue une avancée significative, n’est qu’une étape dans un combat de longue haleine.

    Dans un monde où les réseaux sociaux deviennent de plus en plus influents, le Burkina Faso, à l’instar de nombreux autres pays, fait face à un défi complexe : garantir la liberté d’expression tout en protégeant la société contre les dérives de l’ère numérique.

    Pour l’heure, les regards sont tournés vers la justice burkinabè, qui devra déterminer la responsabilité des suspects arrêtés et envoyer un signal clair à tous ceux qui tenteraient de semer la division à travers les réseaux sociaux. Dans ce combat pour la préservation de l’unité nationale, chaque action compte, et la détermination des autorités semble plus ferme que jamais.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon 

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