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    C’est un verdict lourd de conséquences qui est tombé ce mardi 24 décembre 2024 au Tribunal de Grande Instance de Ouagadougou. Au cœur de cette affaire retentissante, un scandale de détournement de plus de trois milliards de francs CFA destinés aux orphelins et veuves des victimes du terrorisme. Les principaux accusés, des hauts responsables du ministère de l’Action humanitaire, ont été reconnus coupables de multiples infractions, notamment le détournement de deniers publics, l’usage de faux en écriture publique et le blanchiment de capitaux.

    Procès de détournement de fonds à l’action humanitaire
    Procès de détournement de fonds à l’action humanitaire

    Une justice qui tranche sans concession

    Statuant publiquement et en matière correctionnelle, le tribunal a rejeté les arguments de la défense, notamment les exceptions de nullité et de prescription des faits, jugées non fondées. Le juge a ensuite déclaré les accusés coupables, détaillant avec minutie les sommes détournées et les responsabilités de chacun.

    Des détournements à grande échelle

    TIEGNAN Amidou, ancien haut fonctionnaire, a été reconnu coupable d’avoir détourné la somme astronomique de 1,88 milliard de francs CFA.
    TARPAGA/OUEDRAOGO Pétronille, une autre cadre impliquée, a été condamnée pour un détournement de 95,36 millions de francs CFA.
    À leurs côtés, d’autres complices ont été identifiés :

    • OUEDRAOGO Salifou a facilité le détournement de 115,89 millions de francs CFA.
    • BAYOULOU Philippe a été condamné pour une complicité portant sur 42 millions de francs CFA.

    Ces montants faramineux, détournés au détriment des populations les plus vulnérables, ont profondément choqué l’opinion publique.

    Blanchiment de capitaux et usage de faux : des délits aggravants

    Outre les faits de détournement, le tribunal a également reconnu TIEGNAN Amidou, OUEDRAOGO Salifou et BAYOULOU Philippe coupables de blanchiment de capitaux, une infraction qui souligne la sophistication des mécanismes utilisés pour dissimuler l’origine frauduleuse des fonds.

    En parallèle, les prévenus ont été condamnés pour usage de faux en écriture publique, un délit visant à masquer leurs agissements au sein de l’administration.

    Un jugement salué comme un signal fort

    Ce procès, emblématique des efforts accrus de la justice burkinabè pour combattre la corruption et les crimes économiques, marque une étape décisive dans la lutte contre l’impunité. En condamnant sévèrement les coupables, la justice envoie un message clair : les détournements de fonds publics, en particulier dans un contexte de crise humanitaire et sécuritaire, ne resteront pas sans conséquences.

    La société civile et de nombreux observateurs espèrent que cette décision exemplaire ouvrira la voie à une meilleure gestion des ressources publiques et dissuadera de futurs actes de corruption.

    Un espoir pour les victimes oubliées

    Alors que les fonds détournés étaient destinés à venir en aide aux orphelins et aux veuves des victimes du terrorisme, ce jugement constitue une forme de reconnaissance pour ces populations souvent marginalisées. Reste à savoir si les sommes détournées pourront être récupérées et redistribuées conformément à leur destination initiale.

    Le Burkina Faso, confronté à des défis majeurs, ne peut se permettre de tolérer de tels abus. Ce verdict, en plus de sanctionner les responsables, pourrait contribuer à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon 

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