Yako, au cœur de l’essor agro-industriel : le Président Ibrahim Traoré inaugure l’usine SOFATO, symbole d’un entrepreneuriat populaire
En ce lundi 16 décembre 2024, Yako, chef-lieu de la région du Nord, a accueilli avec ferveur le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, venu présider l’inauguration d’un projet structurant pour l’économie locale et nationale : la Société Faso Tomates (SOFATO). Cette usine moderne, dédiée à la transformation et à la commercialisation de la tomate en produits dérivés, s’inscrit dans une stratégie ambitieuse d’industrialisation inclusive portée par l’entrepreneuriat communautaire et l’actionnariat populaire.

Un accueil empreint de chaleur et de traditions
Dès son arrivée à Yako, le Président Ibrahim Traoré a été reçu par une foule enthousiaste, rassemblant autorités administratives, dignitaires coutumiers et religieux, ainsi qu’un public venu témoigner de son soutien à cette initiative historique. Dans un décor où les couleurs locales et les rythmes traditionnels rivalisaient d’éclat, les habitants ont exprimé leur reconnaissance pour cet investissement stratégique qui promet de transformer la vie économique de la région.
Le Président, arborant sa simplicité légendaire, a pris le temps d’échanger avec les représentants locaux, marquant par ce geste son attachement aux valeurs de proximité et de solidarité.
SOFATO : un modèle d’innovation et de résilience communautaire
Située dans une zone à fort potentiel agricole, l’usine SOFATO est un projet pionnier, tant par son modèle de financement que par sa mission. Fruit du programme d’entrepreneuriat communautaire par actionnariat populaire, cette structure a été conçue pour répondre à des besoins multiples : valoriser la production agricole locale, réduire les pertes post-récoltes et renforcer l’autonomie économique des producteurs.
Avec une capacité de traitement estimée à plusieurs milliers de tonnes de tomates par an, l’usine produira une gamme variée de produits dérivés, allant des concentrés de tomates aux sauces prêtes à l’emploi, en passant par des purées et conserves destinées aux marchés national et sous-régional.
« SOFATO est plus qu’une usine. C’est une vision concrète de l’économie participative et durable », a déclaré un des responsables du projet.
Un modèle de financement inclusif : l’actionnariat populaire
L’un des aspects les plus remarquables de ce projet réside dans son mode de financement. La Société Faso Tomates a vu le jour grâce à une mobilisation inédite des populations locales et de la diaspora burkinabè, qui ont investi dans un système d’actionnariat populaire. Ce modèle novateur permet aux citoyens, même modestes, de devenir copropriétaires d’une industrie nationale, favorisant ainsi une répartition équitable des richesses et une appropriation communautaire des infrastructures.
Le Président Ibrahim Traoré, dans son allocution, a salué cet exemple d’autonomisation économique :
« Le peuple burkinabè, en investissant collectivement dans ce projet, prouve qu’il est possible de bâtir une industrie forte sans dépendre exclusivement des financements étrangers. C’est une leçon d’audace et de résilience qui inspire toute la nation. »
Impact économique et social : une transformation attendue
L’usine SOFATO, en pleine capacité, promet de générer des impacts significatifs sur plusieurs fronts :
- Emplois directs et indirects : L’usine prévoit la création de centaines d’emplois directs, notamment dans les domaines de la production, de la logistique et de la distribution. Par ailleurs, des milliers d’emplois indirects devraient émerger dans les filières connexes, notamment la production agricole, le transport et le commerce.
- Valorisation de la production locale : Les producteurs de tomates, longtemps confrontés à des pertes post-récoltes en raison d’un manque de débouchés, disposeront désormais d’un marché stable et structuré. L’usine garantit des prix compétitifs, réduisant ainsi la précarité économique dans les zones rurales.
- Réduction des importations : En produisant localement des produits jusqu’ici largement importés, SOFATO contribuera à réduire le déficit commercial du Burkina Faso, renforçant ainsi sa souveraineté alimentaire et industrielle.
- Dynamisation des infrastructures locales : L’installation de cette usine est accompagnée de projets connexes, tels que l’amélioration des routes et des réseaux énergétiques dans la région, bénéficiant à l’ensemble de la communauté.
Un engagement présidentiel pour l’industrialisation locale
Lors de la cérémonie, le Président Ibrahim Traoré a réitéré son engagement en faveur d’une industrialisation fondée sur les ressources locales et l’implication populaire. Il a présenté SOFATO comme un modèle à répliquer dans d’autres secteurs stratégiques, tels que l’agroalimentaire, l’énergie et les technologies.
« L’industrialisation ne doit pas être un privilège des grandes puissances économiques. Elle est à la portée de tout peuple organisé, déterminé et visionnaire. SOFATO est la preuve que nous avons la capacité de transformer nos ressources localement et de créer de la valeur ajoutée au profit de nos concitoyens. »
Le Chef de l’État a également mis l’accent sur la formation des jeunes, indispensable pour accompagner ce virage industriel, et a annoncé des investissements dans des centres techniques et professionnels pour répondre aux besoins croissants en compétences qualifiées.
L’espoir d’un développement durable pour le Nord
Au-delà de son aspect industriel, l’inauguration de SOFATO est perçue comme un symbole fort d’espoir pour la région du Nord, longtemps confrontée à des défis sécuritaires et économiques. Les autorités locales ont exprimé leur gratitude envers le gouvernement pour avoir choisi Yako comme site stratégique pour ce projet.
Alassane Kaboré, producteur local de tomates, a confié avec émotion :
« Cette usine change tout pour nous. Avant, nous perdions une grande partie de nos récoltes faute de marché. Maintenant, nous savons que notre travail sera valorisé et reconnu. »
Vers un Burkina Faso autosuffisant et prospère
L’inauguration de SOFATO marque une étape décisive dans la transformation économique du Burkina Faso. En misant sur un modèle participatif et inclusif, le pays trace une voie originale vers une autosuffisance économique durable, en harmonie avec les aspirations populaires.
Alors que les premières productions de l’usine sont attendues dans les semaines à venir, le message envoyé à la nation est clair : l’industrialisation, loin d’être un rêve lointain, est une réalité qui prend racine au cœur des efforts conjugués du peuple et de ses dirigeants.
Avec SOFATO, Yako devient non seulement un pôle industriel, mais aussi le symbole d’une ambition nationale renouvelée. Une ambition qui, selon les mots du Président Ibrahim Traoré, « place le peuple au centre de son propre développement ».
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon