Les étudiants burkinabè de France mobilisés : un appel vibrant pour la mémoire et la justice
Dans une déclaration empreinte de gravité et de détermination, l’Association des Étudiants Burkinabè de France (AEBF) a annoncé, ce 13 décembre 2024, l’organisation d’une commémoration en différé de la Journée de Lutte contre l’Impunité, les Crimes de Sang et pour les Libertés Démocratiques. Cet événement, dédié à la mémoire de l’intrépide journaliste Norbert Zongo, assassiné en 1998 dans des circonstances encore non élucidées, s’inscrit dans une quête permanente de justice et de vérité qui transcende les frontières et les générations.

Ce rendez-vous, qui réunira les membres de la diaspora burkinabè en France, se veut un acte de mémoire, un cri de solidarité et un engagement collectif pour rappeler que l’impunité ne saurait triompher.
Norbert Zongo : une figure immortelle de la lutte pour la vérité
Le nom de Norbert Zongo résonne comme un symbole universel de courage journalistique et de résistance face aux injustices. Assassiné le 13 décembre 1998 alors qu’il enquêtait sur des crimes impliquant des hautes sphères du pouvoir burkinabè, Zongo est devenu un martyr de la liberté d’expression et un emblème de la lutte contre l’impunité sur le continent africain.
Son combat pour la vérité, son intransigeance face à la corruption et son engagement pour la justice continuent d’inspirer des générations entières. « Nous n’oublierons jamais ceux qui ont donné leur vie pour que la lumière soit faite sur des crimes d’État et que le droit triomphe », a martelé un porte-parole de l’AEBF lors de l’annonce de cette commémoration.
Une journée pour la mémoire et l’action collective
La Journée de Lutte contre l’Impunité, les Crimes de Sang et pour les Libertés Démocratiques, instituée en hommage à Norbert Zongo, est bien plus qu’une simple commémoration. Elle incarne un moment de recueillement, mais aussi une opportunité de dresser le bilan des avancées accomplies et des défis persistants dans la lutte contre l’impunité au Burkina Faso.
En choisissant de marquer cet événement en différé, l’AEBF entend souligner que, bien que loin du sol natal, la diaspora burkinabè reste profondément engagée dans les combats essentiels qui façonnent l’avenir du pays. « La distance ne saurait atténuer notre détermination à exiger justice et vérité pour toutes les victimes de crimes de sang, » a insisté l’association dans son communiqué.
Le programme, qui mêlera hommages, débats, et témoignages, sera également l’occasion de sensibiliser les jeunes générations burkinabè et internationales aux enjeux de la liberté de la presse, de la défense des droits humains et du rôle crucial que joue une mémoire collective vivante dans la consolidation de la démocratie.
La diaspora burkinabè : une force motrice dans la quête de justice
L’appel de l’AEBF témoigne de l’engagement indéfectible des étudiants burkinabè de France pour les causes fondamentales qui transcendent leur statut d’expatriés. Cette mobilisation n’est pas une première : au fil des ans, l’AEBF s’est imposée comme un acteur incontournable dans les dynamiques de solidarité et de plaidoyer pour le Burkina Faso.
Face à un contexte national souvent marqué par des crises sociopolitiques et sécuritaires, la diaspora burkinabè joue un rôle crucial en tant que relai et soutien des initiatives visant à promouvoir les valeurs républicaines et à renforcer l’État de droit.
« L’héritage de Norbert Zongo nous engage tous à ne jamais détourner les yeux face à l’injustice. Notre génération a le devoir de porter haut cet héritage et d’en faire un levier pour transformer notre société, » a déclaré un membre de l’association, dans une déclaration empreinte d’émotion et de détermination.
Un message d’unité et d’espoir
Au-delà de l’hommage à Norbert Zongo, cette commémoration en différé revêt une importance particulière dans un contexte mondial où les valeurs démocratiques sont souvent mises à rude épreuve. En rassemblant la diaspora autour de cet événement, l’AEBF adresse un message fort : celui d’une communauté unie, solidaire et déterminée à faire entendre sa voix pour défendre la justice et la dignité humaine.
Cette journée se veut également un appel à l’action pour tous les Burkinabè, où qu’ils se trouvent. « Nous devons rester vigilants et mobilisés pour que la lumière soit faite sur tous les crimes de sang et pour que l’impunité ne soit plus jamais une option, » a souligné un représentant de l’AEBF.
Conclusion : entre mémoire et lutte pour l’avenir
En annonçant cette commémoration, l’Association des Étudiants Burkinabè de France réaffirme son rôle moteur dans la lutte pour la justice et les libertés démocratiques. Loin d’être un simple rituel mémoriel, cet événement se veut une plateforme pour réfléchir collectivement sur les avancées réalisées et les combats qui restent à mener.
À travers cet hommage à Norbert Zongo et à toutes les victimes de crimes impunis, l’AEBF montre que la diaspora peut être un puissant vecteur de changement, un pont entre les aspirations des Burkinabè et les défis contemporains.
Alors que le Burkina Faso continue de faire face à des turbulences, cet appel vibrant à la mobilisation témoigne d’une détermination sans faille à construire un avenir où justice, vérité et démocratie prévaudront.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon