Le mardi 10 décembre 2024, Ouagadougou a été le théâtre d’une cérémonie solennelle de passation de charges au sein du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale. Mathias Traoré, fraîchement nommé à la tête de ce département clé, a officiellement pris ses fonctions, succédant à Bassolma Bazié, figure emblématique de l’administration burkinabè.

Une volonté d’engagement sous un leadership éclairé

Lors de son allocution, Mathias Traoré a exprimé sa gratitude envers le capitaine Ibrahim Traoré, président du Faso, et Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, Premier ministre, pour la confiance placée en lui. Il a réitéré son engagement à relever les défis majeurs auxquels est confronté le ministère, notamment dans un contexte marqué par des crises sécuritaires et humanitaires.

« Je voudrais rassurer le président du Faso et le Premier ministre de ma loyauté et de mon engagement ferme à travailler d’arrache-pied sous leur leadership éclairé pour améliorer le fonctionnement de notre administration publique », a-t-il déclaré avec conviction.

Mathias Traoré a indiqué qu’il mesurait pleinement l’ampleur de la tâche qui l’attendait. Il a souligné la nécessité d’une collaboration étroite avec ses collaborateurs, les partenaires techniques et financiers ainsi que les partenaires sociaux pour assurer la réussite de sa mission.

Priorités stratégiques et réformes envisagées

Déterminé à impulser une dynamique positive, le nouveau ministre a détaillé les axes prioritaires de son mandat :

• Promotion du dialogue social : instaurer un cadre de concertation permanent entre les différents acteurs pour anticiper et résoudre les conflits sociaux.
• Renforcement de la discipline administrative : veiller à une gestion rigoureuse et exemplaire des services publics.
• Mobilisation des agents publics : motiver et impliquer tous les fonctionnaires pour garantir l’efficacité et l’efficience du service public.

« C’est un grand honneur que je reçois avec beaucoup d’humilité, car ce ministère m’est confié pour renforcer les services publics, améliorer les résultats, et soutenir ceux et celles qui le font vivre au quotidien », a-t-il affirmé.

Hommage à Bassolma Bazié, un « VDP national »

Lors de cette même cérémonie, le ministre sortant, Bassolma Bazié, surnommé le « Général » ou le « VDP national », a exprimé sa reconnaissance envers ses collaborateurs pour les avancées réalisées au cours de son mandat. Il a rappelé plusieurs réalisations phares :

• La suspension des recrutements sur mesures nouvelles.
• L’organisation d’un audit général du ministère.
• La digitalisation des candidatures aux concours directs et professionnels.
• La prévention de plus de 13 000 crises sociales.
• L’accompagnement des travailleurs déflatés et retraités par des formations ciblées.

« Je ne doute pas un seul instant de votre capacité à relever les défis, étant donné que vous connaissez bien le ministère pour y avoir occupé d’importantes fonctions », a-t-il affirmé, confiant en l’avenir.

Bassolma Bazié, appelé à de nouvelles fonctions en tant que président de la Commission nationale de la Confédération des États du Sahel (AES), a passé le flambeau avec assurance et fierté.

Parcours du nouveau ministre

Mathias Traoré, ancien secrétaire général du gouvernement et du Conseil des ministres, est un homme de terrain connu pour sa rigueur et sa maîtrise des enjeux administratifs. Sa nomination, le dimanche 8 décembre 2024, dans le gouvernement de Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, traduit la volonté des plus hautes autorités de confier ce département stratégique à une personnalité d’expérience.

En prenant les rênes du ministère, il hérite d’une mission ambitieuse : moderniser et renforcer l’administration publique burkinabè tout en répondant aux défis imposés par un contexte national exigeant.

Avec cette passation de charges, le ministère de la Fonction publique entre dans une nouvelle ère, marquée par une vision ambitieuse et un engagement renouvelé au service de l’intérêt général.

Saidicus Leberger

Pour Radio Tankonnon