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  • Afrique du Sud à la tête du G20 : Cyril Ramaphosa face au défi d’une gouvernance mondiale en mutation

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    Le 1er décembre 2024, Cyril Ramaphosa, président de l’Afrique du Sud, a officiellement pris les rênes de la présidence tournante du G20, devenant le premier leader sud-africain à occuper cette position stratégique. Ce mandat s’ouvre à un moment crucial pour l’ordre mondial, marqué par des tensions géopolitiques croissantes, des inégalités économiques persistantes, et la perspective du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, porteur de sa vision controversée America First.

    Le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors d'une conférence de presse concernant la présidence sud-africaine du G20, le 3 décembre 2024 au Cap
    Le président sud-africain Cyril Ramaphosa lors d’une conférence de presse concernant la présidence sud-africaine du G20, le 3 décembre 2024 au Cap

    Dans ce contexte, l’Afrique du Sud se trouve investie d’une double mission : préserver la cohésion d’un forum aux ambitions collectives et renforcer la voix de l’hémisphère sud dans un espace historiquement dominé par les grandes puissances.

    Une présidence historique et stratégique

    Le G20, rassemblant les économies les plus puissantes et émergentes, est un levier essentiel pour la gouvernance mondiale. Sous la présidence de l’Afrique du Sud, ce forum pourrait amorcer un tournant en mettant un accent renouvelé sur les défis spécifiques aux pays en développement, notamment sur les questions de justice climatique, de financement des infrastructures et de réduction des inégalités.

    Cyril Ramaphosa a placé ces priorités au cœur de son programme, tout en s’engageant à maintenir l’unité du groupe face à des pressions croissantes.

    « Nous ne défendons pas les intérêts d’un seul pays, mais ceux des peuples du monde, collectivement représentés au sein du G20 », a déclaré le président lors de sa première allocution officielle dans ce rôle.

    Cette déclaration traduit une volonté de réaffirmer la vocation universelle du G20, à un moment où les risques de fragmentation sont exacerbés par des rivalités géopolitiques et des approches divergentes de la coopération internationale.

    Les enjeux du retour de Donald Trump

    L’élection de Donald Trump, récemment confirmé comme président élu des États-Unis, ajoute une couche de complexité aux défis que devra relever la présidence sud-africaine. Connu pour son approche protectionniste et souvent conflictuelle en matière de politique étrangère, Trump a laissé entendre qu’il reviendrait avec une stratégie plus agressive, notamment sur les questions commerciales.

    Des menaces de sanctions économiques contre certains membres du BRICS, comme la Russie et l’Inde, et la possible réintroduction de tarifs douaniers contre la Chine, le Mexique et le Canada, laissent entrevoir un mandat qui pourrait raviver les tensions au sein du G20.

    Face à cette perspective, Ramaphosa a opté pour une approche diplomatique et conciliante, insistant sur la nécessité d’une coopération respectueuse.

    « Lorsque j’ai félicité le président Trump, je lui ai dit qu’il devait venir en Afrique du Sud. Nous ne défendons pas les intérêts d’un seul pays, mais ceux des peuples du monde », a affirmé le président sud-africain.

    Cette invitation à participer au sommet de Johannesburg, prévu en 2025, vise à maintenir le dialogue ouvert, même avec des partenaires aux positions controversées.

    Un programme axé sur l’inclusivité et la durabilité

    Sous la présidence sud-africaine, le G20 se concentrera sur plusieurs axes prioritaires :

    Justice climatique : Ramaphosa entend faire pression pour un financement accru en faveur de la transition énergétique dans les pays en développement. Il s’agira notamment de mettre en œuvre les engagements pris lors de la COP30, avec un accent particulier sur l’accès aux énergies renouvelables et la résilience face aux changements climatiques.

    Réduction des inégalités : La lutte contre les inégalités économiques, exacerbées par la pandémie de COVID-19, sera au centre des discussions. Cela inclut des initiatives pour améliorer l’accès aux vaccins, renforcer les systèmes de santé et promouvoir une croissance inclusive.

    Réforme des institutions financières internationales : L’Afrique du Sud plaidera pour une réforme des institutions comme le FMI et la Banque mondiale, afin de mieux refléter les réalités économiques actuelles et d’accroître le soutien aux économies émergentes.

    Coopération technologique : L’Afrique du Sud souhaite encourager des partenariats dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la cybersécurité et de l’innovation technologique, tout en veillant à ce que ces avancées soient accessibles et bénéfiques à tous.

    Un contexte géopolitique sous tension

    La présidence sud-africaine intervient dans un environnement mondial caractérisé par des fractures profondes. Les rivalités sino-américaines, la guerre en Ukraine, et les tensions au sein du BRICS sont autant de défis susceptibles de mettre à l’épreuve la capacité de Ramaphosa à maintenir l’unité du G20.

    Malgré ces obstacles, l’Afrique du Sud dispose d’atouts uniques pour naviguer dans cet environnement complexe. En tant que seule nation africaine membre du G20, elle bénéficie d’une légitimité particulière pour porter la voix des pays du Sud global.

    Johannesburg 2025 : un sommet décisif
    Le sommet du G20 prévu à Johannesburg en 2025 s’annonce comme un test crucial pour l’avenir de ce forum. Ramaphosa espère transformer cette rencontre en une plateforme pour des engagements concrets et ambitieux, tout en réaffirmant la pertinence du multilatéralisme face aux défis mondiaux.

    En conclusion, la présidence sud-africaine du G20 représente une opportunité unique pour redéfinir les priorités de ce groupe et renforcer la coopération internationale. Sous la direction de Cyril Ramaphosa, le G20 pourrait devenir un véritable catalyseur de changements positifs, en mettant les besoins des populations et la durabilité au cœur de son action.

    L’histoire jugera si cette présidence aura réussi à naviguer entre les tensions, à apaiser les divisions, et à poser les bases d’un monde plus équitable et inclusif.

    Saidicus Leberger
    Pour Radio Tankonnon 

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