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  • Vers une révolution agricole : le Burkina Faso s’équipe de trieuses optiques de pointe pour booster la qualité du riz local

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    Bobo-Dioulasso Une étape décisive a été franchie dans la quête d’autosuffisance alimentaire au Burkina Faso. Vingt trieuses optiques de dernière génération, d’une valeur totale de 180 millions FCFA, ont été remises à des rizeries implantées sur tout le territoire national. Cet équipement marque une avancée technologique majeure pour la filière rizicole et illustre la volonté du gouvernement burkinabè de soutenir les producteurs locaux tout en renforçant la compétitivité du riz national.

    Promotion du riz local burkinabè
    Promotion du riz local burkinabè

    La cérémonie officielle s’est tenue dans la matinée du samedi 30 novembre 2024, à la Direction régionale de l’Agriculture des Hauts-Bassins à Bobo-Dioulasso, en présence du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré. Le président, dans son discours, a exhorté les bénéficiaires à mettre ces outils à profit pour produire un riz d’excellence, débarrassé de toute impureté, et capable de rivaliser avec les produits importés.

    Une avancée technologique pour relever le défi de la qualité

    Ces trieuses optiques, d’une capacité de traitement variant entre 1,6 tonne et 6 tonnes par heure, représentent un bond technologique significatif. Selon Dr Abdourahmane Konaté, conseiller spécial du Président du Faso sur les questions agricoles et d’autosuffisance alimentaire, ces machines utilisent une technologie de pointe avec une capacité impressionnante de 64 millions de mégapixels, permettant de détecter et d’éliminer les impuretés avec une précision inégalée tout en calibrant les grains de riz.

    « Le riz produit localement souffrait d’un manque de compétitivité en raison d’une qualité souvent jugée insuffisante. Cette situation était principalement attribuable à l’absence d’équipements modernes capables d’assurer un triage efficace », a expliqué Dr Konaté. Avec l’introduction de ces trieuses optiques, cette contrainte devrait désormais appartenir au passé.

    Un impact stratégique pour l’autosuffisance alimentaire

    Le don de ces trieuses s’inscrit dans une stratégie plus large de transformation structurelle de l’agriculture burkinabè, orchestrée par le Bureau national des grands projets du Burkina. Cette initiative vise à renforcer la chaîne de valeur du riz, un produit essentiel pour les ménages burkinabè et un pilier de la sécurité alimentaire nationale.

    En remettant les machines, le Président Ibrahim Traoré a insisté sur l’importance de cet équipement pour répondre aux attentes des consommateurs en matière de qualité. « Nous espérons désormais manger du riz débarrassé de toutes les impuretés. C’est un grand pas vers l’amélioration de notre filière rizicole et vers une meilleure valorisation de nos ressources locales », a-t-il déclaré.

    Pour accompagner cette avancée, le gouvernement prévoit de former les producteurs et les techniciens à l’utilisation et à la maintenance de ces équipements. « Nous allons organiser des sessions de formation pour que ces machines soient utilisées de manière optimale et durable », a confirmé Dr Konaté.

    La satisfaction des acteurs de la filière rizicole

    Seydou Konaté, Président de la plateforme d’innovation riz des Hauts-Bassins, a exprimé la gratitude des bénéficiaires envers le chef de l’État et son gouvernement. « Avec l’arrivée de ces machines d’une technologie avancée, c’est un ouf de soulagement pour nous, acteurs de la filière riz. Désormais, notre riz n’aura rien à envier à celui importé », s’est-il réjoui.

    Ce sentiment de soulagement reflète l’importance de cette mesure pour une filière confrontée à des défis multiples : la concurrence des riz importés, les pertes post-récoltes et la difficulté à garantir une qualité uniforme. Avec ces trieuses, les rizeries locales pourront répondre à ces enjeux et augmenter leur capacité à satisfaire une demande nationale croissante.

    Un symbole d’engagement présidentiel

    Cette initiative intervient dans un contexte où le Président Ibrahim Traoré multiplie les efforts pour revitaliser les secteurs clés de l’économie nationale. La remise des trieuses optiques coïncidait avec l’inauguration de la Société burkinabè de tomate, un autre projet stratégique témoignant de la volonté présidentielle de diversifier et moderniser l’agriculture burkinabè.

    La remise des trieuses, au-delà de son aspect symbolique, illustre une approche pragmatique et concertée pour transformer les défis en opportunités. Elle s’inscrit également dans une dynamique de valorisation des ressources locales et de réduction de la dépendance aux importations alimentaires.

    Perspectives pour la filière rizicole

    Avec ces équipements modernes, les perspectives pour la filière rizicole burkinabè sont prometteuses. La capacité accrue de traitement et l’amélioration de la qualité du riz devraient non seulement stimuler la consommation locale, mais aussi ouvrir des opportunités d’exportation vers des marchés régionaux.

    Toutefois, le succès de cette initiative dépendra de plusieurs facteurs, notamment la formation des utilisateurs, l’entretien régulier des machines, et la mise en place de mécanismes pour garantir l’accès équitable à ces équipements par les différentes coopératives et rizeries du pays.

    Conclusion

    L’introduction de trieuses optiques au Burkina Faso marque un tournant décisif dans la transformation de la filière rizicole. Ce projet ambitieux, piloté par le Bureau national des grands projets et soutenu au plus haut niveau de l’État, témoigne de la volonté ferme du gouvernement de hisser l’agriculture burkinabè à un niveau de compétitivité jamais atteint.

    Dans une région où la sécurité alimentaire demeure un défi majeur, cette initiative pourrait servir de modèle pour d’autres nations cherchant à renforcer leur autosuffisance alimentaire tout en répondant aux exigences croissantes des consommateurs en matière de qualité et de durabilité. Pour les producteurs de riz burkinabè, ces trieuses ne sont pas seulement des outils, mais un véritable moteur de changement pour un avenir agricole plus prometteur.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon 

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