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  • Décès de Faustine Ndugulile : la Tanzanie et l’Afrique pleurent un visionnaire de la santé publique

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    Une disparition soudaine et tragique

    Le Tanzanien Faustine Ndugulile, qui devait prendre ses fonctions en février 2025 comme directeur régional de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Afrique, s’est éteint à l’âge de 55 ans. Son décès, survenu dans la nuit de mardi à mercredi en Inde, où il était en traitement, a été annoncé par la présidente de l’Assemblée nationale tanzanienne, Tulia Ackson, dans un communiqué empreint d’émotion.

    Décès de Faustine Ndugulile
    Décès de Faustine Ndugulile

    « C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Faustine Ndugulile« , a-t-elle déclaré, saluant la mémoire d’un homme qui « a dédié sa vie à l’amélioration des systèmes de santé et au bien-être des populations africaines« .

    Aucune information précise n’a été communiquée sur la nature du traitement qu’il recevait ou les causes exactes de sa disparition.

    Une carrière marquée par l’engagement et l’innovation

    Né en 1969, Faustine Ndugulile était une figure emblématique de la santé publique en Tanzanie et sur le continent africain. Médecin de formation, il a forgé sa carrière sur un engagement indéfectible pour l’amélioration des systèmes de santé, notamment dans la lutte contre les maladies infectieuses et les inégalités d’accès aux soins.

    Ancien député de la circonscription de Kigamboni, un district de Dar es Salaam, il a également occupé le poste de vice-ministre de la Santé de son pays. À ce titre, il a été à l’avant-garde des réformes sanitaires en Tanzanie, œuvrant pour renforcer les infrastructures de santé, moderniser les équipements et étendre la couverture médicale aux zones rurales.

    Sa nomination en août dernier comme directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, en remplacement de Matshidiso Moeti, avait été saluée comme une reconnaissance méritée de ses compétences et de sa vision pour le continent. Il était attendu qu’il prenne ses fonctions en février 2025 pour un mandat de cinq ans, avec des priorités axées sur l’amélioration des systèmes de santé, la résilience face aux pandémies, et l’innovation dans les technologies de santé.

    Des réactions de tristesse à travers le monde

    La nouvelle de son décès a suscité une onde de choc dans le monde de la santé publique et parmi les dirigeants africains. Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est dit « choqué et profondément attristé » par cette perte.

    « Le Dr Ndugulile était un leader visionnaire, profondément engagé envers la mission de l’OMS et le bien-être des Africains. Sa disparition est une perte immense pour nous tous« , a-t-il déclaré dans un message publié sur les réseaux sociaux.

    Matshidiso Moeti, actuelle directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, a également exprimé son émotion : « C’est une perte immense pour le continent et pour l’OMS. Faustine Ndugulile incarnait l’avenir de la santé publique en Afrique, et il était déterminé à bâtir des systèmes de santé plus robustes et équitables.« 

    En Tanzanie, le président Samia Suluhu Hassan a adressé ses condoléances à la famille du défunt, le qualifiant de « fils exemplaire de la nation » dont l’héritage perdurera à travers ses nombreuses réalisations.

    Un héritage inestimable

    La trajectoire de Faustine Ndugulile illustre le potentiel transformateur du leadership dans le domaine de la santé publique. Tout au long de sa carrière, il s’est distingué par son pragmatisme et sa capacité à mobiliser des ressources nationales et internationales pour répondre aux défis sanitaires les plus pressants.

    Il a notamment joué un rôle clé dans la riposte de la Tanzanie contre le VIH/Sida, en plaidant pour des programmes intégrés combinant prévention, traitement et réduction des stigmates associés à la maladie. Son approche innovante a permis d’étendre l’accès aux traitements antirétroviraux dans des régions longtemps marginalisées.

    Par ailleurs, il était reconnu pour son engagement en faveur de la santé des femmes et des enfants, en plaidant pour des politiques de santé reproductive inclusives et en supervisant des campagnes de vaccination massive.

    Un avenir tronqué, mais une inspiration durable

    Alors qu’il s’apprêtait à assumer un rôle central au sein de l’OMS, la disparition de Faustine Ndugulile laisse un vide difficile à combler. Sa vision pour un système de santé africain résilient et autonome, capable de faire face aux défis actuels et futurs, restera une boussole pour les générations à venir.

    Son décès rappelle également les défis que continuent de poser les inégalités dans l’accès aux soins de santé, même pour les leaders du domaine. En effet, les raisons de son traitement à l’étranger soulignent l’urgence pour de nombreux pays africains de renforcer leurs capacités locales en matière de soins spécialisés.

    Une Afrique en deuil

    Alors que le continent pleure la perte d’un de ses fils les plus brillants, il revient désormais à ses collègues, à ses successeurs, et à tous ceux qui l’ont connu de perpétuer son œuvre. Faustine Ndugulile n’était pas seulement un médecin ou un fonctionnaire ; il était un catalyseur de changement, animé par une foi inébranlable en la capacité des Africains à bâtir un avenir meilleur pour leur santé et leur bien-être.

    Que son exemple inspire d’autres à poursuivre le combat qu’il a si courageusement mené.

    Adieu, Faustine Ndugulile. L’Afrique se souviendra de toi.

    RADIO TANKONNON 

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