Burkina Faso : un virage écologique et économique avec l’arrivée de véhicules électriques pour le gouvernement
Le Burkina Faso franchit une étape importante dans son ambition de modernisation et de durabilité environnementale. Le 19 novembre 2024, le Directeur de Cabinet du Président du Faso, le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin Medah, a officiellement remis les clés de véhicules électriques au ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar NACANABO. Ce don, d’une valeur de plus d’un milliard de FCFA, illustre l’engagement du gouvernement à réduire son empreinte écologique et à rationaliser les dépenses publiques.

Une dotation d’envergure : des véhicules électriques offerts par un partenaire stratégique
Ces 53 véhicules électriques, dont une trentaine déjà réceptionnée, ont été gracieusement offerts au Burkina Faso par Li Yubao, Président Directeur Général de Yunhong International Group et conseiller spécial du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré. Selon Wei Yang, représentant de Yunhong International Group, ces véhicules, dotés d’une autonomie impressionnante de 500 km, représentent une avancée technologique significative.
« Ce sont des véhicules qui vont permettre de réduire efficacement les émissions nocives de gaz, contribuer à la protection de l’environnement et réduire le coût du carburant et de la maintenance », a précisé M. Yang. Ce don s’inscrit dans la vision exprimée par le Chef de l’État en mars dernier, visant à équiper les membres du gouvernement de véhicules électriques pour diminuer les charges de fonctionnement de l’État et promouvoir une économie verte.
Une vision présidentielle axée sur la durabilité et l’efficacité
Le Capitaine Ibrahim Traoré, dès son accession au pouvoir, a affiché une volonté claire de réduire le train de vie de l’État tout en intégrant les enjeux environnementaux dans les politiques publiques. Cette initiative est une réponse concrète à cet engagement. Pour le Directeur de Cabinet, le Capitaine Martha Céleste Anderson Dekomwin Medah, l’introduction de véhicules électriques marque un tournant dans la gestion publique.
« Il était question d’avoir des véhicules écologiques pour préserver l’environnement et garantir davantage la santé des populations, surtout dans les milieux urbains », a-t-il déclaré. Ces véhicules, en plus de leur contribution environnementale, témoignent d’un partenariat fructueux entre l’État et le secteur privé.
Un partenariat prometteur pour le futur industriel du Burkina Faso
Au-delà de cette dotation, le gouvernement burkinabè voit plus loin. Le Fonds Burkinabè de Développement Économique et Social (FBDES) travaille activement avec une start-up pour créer une unité industrielle dédiée à l’assemblage de véhicules électriques entièrement montés localement.
Prévue pour voir le jour au premier trimestre 2025, cette usine ambitionne de produire les premiers véhicules « Made in Burkina Faso« , avec une main-d’œuvre burkinabè qualifiée. Ce projet, porteur d’emplois et de transfert de technologie, reflète la volonté du pays de renforcer son indépendance industrielle tout en s’inscrivant dans une dynamique mondiale de transition énergétique.
Un engagement collectif pour un avenir durable
Lors de la cérémonie de remise, le ministre de l’Économie et des Finances, Aboubakar NACANABO, a souligné l’engagement des membres du gouvernement à adopter ces véhicules dans le cadre de leurs déplacements professionnels. Cette adoption symbolise un effort collectif en faveur de la rationalisation des dépenses et de la protection de l’environnement.
Ce virage écologique est particulièrement significatif dans un contexte où le Burkina Faso, comme de nombreux pays sahéliens, subit les effets dévastateurs des changements climatiques. La transition vers des véhicules électriques ne se limite pas à un geste symbolique ; elle illustre une volonté de s’adapter à ces défis tout en montrant l’exemple à d’autres nations de la sous-région.
Un exemple pour l’Afrique de l’Ouest ?
Le Burkina Faso pourrait devenir un modèle pour d’autres pays d’Afrique de l’Ouest dans l’adoption de solutions technologiques respectueuses de l’environnement. En intégrant des véhicules électriques dans les pratiques gouvernementales et en développant une capacité industrielle locale, le pays montre la voie vers une transition énergétique adaptée aux réalités africaines.
Cette initiative, si elle est soutenue par des politiques publiques cohérentes, pourrait également encourager le secteur privé à investir dans des technologies vertes, créant ainsi un écosystème favorable à l’innovation et à la durabilité.
Conclusion : un Burkina Faso à la croisée des chemins
Avec la réception de ces véhicules électriques, le gouvernement burkinabè envoie un message fort : la transition écologique et la réduction des dépenses publiques sont non seulement possibles, mais nécessaires. Cet engagement, porté par le leadership du Capitaine Ibrahim Traoré et soutenu par des partenaires stratégiques, pourrait être un jalon décisif dans la transformation économique et environnementale du Burkina Faso.
Alors que l’année 2025 approche, marquant le lancement de la production locale de véhicules électriques, le Burkina Faso semble résolu à prouver que le développement durable n’est pas une utopie, mais une réalité atteignable grâce à une vision claire et une collaboration efficace entre l’État, le secteur privé et la société civile.
Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon