• Commémoration d’Amadou Gon Coulibaly : la nation ivoirienne rend hommage à un homme d’État d’exception
  • San Pedro endeuillée : la maire Cissé Nakaridja appelle à la paix et à la justice après le décès tragique d’un jeune
  • Déjeuner à la Maison-Blanche : un échange entre Donald Trump et Joseph Boakai suscite la controverse
  • Affaire Mamadou Hawa Gassama : entre justice ivoirienne et tensions diplomatiques persistantes
  • Donald Trump assistera à la finale de la Coupe du Monde des Clubs de la FIFA : entre sport, diplomatie et stratégie d’influence
  • Aéroport international Félix Houphouët-Boigny : une plateforme résolument tournée vers la sous-région et le continent africain
  • Stade du 4-Août homologué : le Burkina Faso signe son retour dans le concert du football africain
  • Coupe du monde des clubs : Fluminense terrasse l’Inter Milan et écrit une nouvelle page de son histoire
  • Togo : Amnesty International dénonce une répression sanglante et appelle à une enquête indépendante
  • Togo : Censure numérique et libertés en péril – l’accès à Internet de nouveau restreint en pleine tension sociale
  • Mali : La nouvelle Charte de la Transition consacre un virage politique décisif vers le modèle AES
  • David Mabuza : disparition d’un stratège de l’ombre, figure controversée de la vie politique sud-africaine
  • Côte d’Ivoire : Le décès tragique d’Élise Tolah bouleverse l’opinion — L’artiste Molare au cœur d’un drame national
  • Togo : Entre colère populaire et arbitrage régional, la CEDEAO face au vertige de la crise
  • Marie-Paule Adjé dit « oui » : Une étoile s’unit dans la lumière au discret conquérant de l’Afrique
  • Burkina Faso : un nouveau découpage territorial à vocation stratégique et identitaire
  • Paris-Moscou : un dialogue rétabli sous haute tension, entre fractures ukrainiennes et inquiétudes nucléaires
  • Samandeni : le Chef d’État-Major de l’Armée de Terre au contact des troupes et des populations, dans une dynamique de remobilisation patriotique
  • CLÔTURE SOLENNELLE DU STAGE DE BREVET MILITAIRE DE PARACHUTISME (BMP) : UNE NOUVELLE PROMOTION À L’EXIGENCE DE LA MISSION
  • Kylian Mbappé – PSG : le divorce judiciaire d’un mariage à haute tension
  • Bobo-Dioulasso : le ras-le-bol des étudiants face aux défaillances du transport public

    By in Actualités share share share share share share share share share share share share share share share share share share

    La grogne étudiante a éclaté dans les rues de Bobo-Dioulasso ce lundi 18 novembre 2024, alors que des centaines d’étudiants abonnés à la Société de Transport en Commun (Sotraco) ont organisé une marche de protestation. L’objectif ? Exprimer leur mécontentement face aux multiples défaillances du service de transport public, qui, selon eux, impactent gravement leur quotidien et leur assiduité scolaire.

    Les bus de la compagnie SOTRACO à la Place Tiéfo Amoro de Bobo-Dioulasso
    Les bus de la compagnie SOTRACO à la Place Tiéfo Amoro de Bobo-Dioulasso

    Des griefs multiples contre la Sotraco

    Les étudiants dénoncent une accumulation de problèmes affectant la qualité des services offerts par la Sotraco. Parmi les principaux reproches, ils pointent :

    • Les surcharges récurrentes : « Les bus sont tellement bondés que certains étudiants sont contraints de s’accrocher aux portières pour ne pas manquer leurs cours », témoigne un étudiant visiblement exaspéré.
    • Les pannes fréquentes : De nombreux véhicules tombent en panne au beau milieu du trajet, obligeant les passagers à descendre et à attendre longtemps avant qu’un autre bus n’arrive.
    • Le non-respect des horaires : Les retards fréquents des bus sont souvent à l’origine de l’absentéisme ou des arrivées tardives en classe.
    • L’état défectueux des véhicules : La vétusté de la flotte de la Sotraco aggrave les difficultés des usagers, avec des bus en mauvais état et des conditions de voyage peu sécuritaires.

    « Quand vous voyez comment les étudiants s’entassent dans ces bus pour aller à l’école, cela fait peine à voir. La situation est vraiment insoutenable », rapporte un manifestant.

    Une marche symbolique jusqu’au haut-commissariat

    Dès les premières heures de la matinée, les étudiants se sont rassemblés pour une marche pacifique qui les a conduits au haut-commissariat. Accueillis par le haut-commissaire de la province du Houet, ils ont exposé leurs revendications avec véhémence.

    « Nous sommes régulièrement absents ou en retard à cause de ces bus. Cela impacte nos performances scolaires et universitaires. Il faut que des solutions concrètes soient trouvées, et vite », ont-ils déclaré.

    Face à cette mobilisation, le haut-commissaire a tenu à rassurer les manifestants. Il a promis des mesures immédiates, tout en annonçant un plan d’amélioration des services de transport d’ici janvier 2025.

    Des promesses pour calmer la colère

    Parmi les engagements pris par le haut-commissaire, deux axes principaux ont été mis en avant :

    1. L’augmentation du nombre de bus : Une extension de la flotte de la Sotraco est prévue pour le début de l’année prochaine afin de désengorger les lignes et améliorer la ponctualité des services.
    2. Une priorisation des élèves et étudiants : Les lignes desservant les établissements scolaires et universitaires donneront désormais la priorité aux élèves et étudiants, notamment aux premières heures de la journée.

    Ces mesures, bien que bienvenues, peinent à convaincre les manifestants, qui restent sceptiques quant à leur mise en œuvre effective.

    Un scepticisme enraciné dans l’expérience passée

    Les étudiants rappellent qu’ils avaient déjà organisé une manifestation similaire l’année dernière, face aux mêmes problèmes. Les promesses alors faites par les autorités n’avaient, selon eux, jamais été tenues.

    « L’année passée, nous sommes sortis pour les mêmes raisons, et on nous avait assuré que des solutions allaient être apportées. Mais rien n’a changé, au contraire, la situation s’est empirée », déplore un étudiant manifestant.

    Cette expérience nourrit un sentiment de méfiance envers les promesses des autorités. Bien que les étudiants espèrent toujours une amélioration de leurs conditions de transport, ils se disent prêts à redescendre dans la rue si aucune solution concrète n’est mise en œuvre après janvier 2025.

    Un problème symptomatique d’un système en difficulté

    La situation à Bobo-Dioulasso reflète un problème plus large touchant le transport public au Burkina Faso. Le vieillissement des infrastructures, le manque d’investissement et l’augmentation de la population urbaine exercent une pression considérable sur les opérateurs de transport comme la Sotraco.

    Pour de nombreux experts, résoudre ces défis passe par :

    • Un renouvellement urgent de la flotte de bus : Des véhicules modernes et mieux adaptés pourraient réduire les pannes et améliorer la qualité du service.
    • Une planification urbaine intégrée : La croissance rapide de Bobo-Dioulasso nécessite une reconfiguration des lignes de transport et une meilleure coordination avec les besoins des usagers.
    • Un dialogue constant avec les parties prenantes : Associer les usagers, notamment les étudiants, aux décisions permettrait d’identifier plus rapidement les problèmes et d’y apporter des solutions efficaces.

    Vers un dénouement ?

    Alors que les étudiants attendent avec impatience des actions concrètes, les regards se tournent désormais vers les autorités locales et la direction de la Sotraco. L’amélioration du transport public à Bobo-Dioulasso ne relève pas seulement d’un enjeu technique, mais aussi d’une responsabilité politique envers les milliers de jeunes qui dépendent de ces services pour accéder à l’éducation.

    Si les promesses faites cette fois-ci venaient à être tenues, elles pourraient constituer un premier pas vers une réforme durable. Mais si les défaillances persistent, les manifestations pourraient devenir plus fréquentes, traduisant une colère sociale plus profonde.

    Pour l’heure, les étudiants de Bobo-Dioulasso continuent d’espérer, tout en restant vigilants face à ce qu’ils perçoivent comme un énième test de la volonté politique des autorités.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon 

    Recommended posts
    Recommended posts