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  • Titre : L’armée burkinabè dénonce une vidéo de mutilation et réaffirme son engagement en faveur des droits humains

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    Dimanche 10 novembre 2024, un communiqué de l’État-Major Général des Armées (EMGA) du Burkina Faso est venu rappeler avec force les valeurs éthiques et humanistes de l’institution militaire, tout en dénonçant un acte d’une extrême gravité. La vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, montrant des individus en tenue des Forces Armées Nationales (FAN) impliqués dans des actes de mutilation d’un corps humain, a secoué la société burkinabè et suscité l’indignation au-delà des frontières nationales.

    COMMUNIQUE DE PRESSE E.M.G.A
    COMMUNIQUE DE PRESSE E.M.G.A

    Dans un contexte sécuritaire tendu, où le Burkina Faso mène une lutte acharnée pour reconquérir son territoire face à des groupes terroristes, l’EMGA a tenu à se démarquer fermement de cette vidéo qu’elle qualifie d’atteinte aux droits humains et de violation flagrante des principes fondamentaux de l’éthique militaire.

    Un acte contraire aux valeurs des Forces Armées Nationales et des VDP

    Dès l’ouverture de son communiqué, l’État-Major Général des Armées a condamné cet acte qu’il juge « inqualifiable » et qui va à l’encontre des valeurs de l’armée burkinabè et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP). Selon l’EMGA, ces pratiques violentes « transgressent les règles d’engagement » auxquelles sont tenues les unités sur le terrain, rappelant ainsi les principes de respect, de dignité et de retenue qui fondent les actions militaires.

    Dans un message explicite, l’armée burkinabè a réaffirmé que les comportements contraires aux normes humanitaires ne sauraient être tolérés au sein des Forces armées, et que toute personne impliquée dans de telles dérives doit en répondre devant la justice. « Cet acte inqualifiable est contraire aux valeurs militaires et morales inculquées aux personnels des FAN, ainsi qu’aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) », a-t-elle souligné avec fermeté, rappelant les formations strictes reçues par les militaires et les VDP en matière de droits humains et de comportements en opération.

    La dignité humaine au cœur de la reconquête du territoire national

    Depuis le début de l’insurrection terroriste qui ébranle le Burkina Faso, le respect des droits humains est un pilier central des opérations de reconquête du territoire national. Alors que les Forces Armées Nationales et les VDP sont mobilisés pour restaurer la sécurité et la souveraineté dans les zones affectées par les incursions djihadistes, l’EMGA rappelle que « toutes les opérations sont menées dans le plus grand respect des droits humains ».

    Ce rappel solennel intervient dans un moment où la confiance du public et de la communauté internationale est cruciale pour la réussite de cette mission d’envergure nationale. L’armée burkinabè se montre consciente de la nécessité de maintenir une conduite exemplaire pour incarner les valeurs de justice et d’intégrité, qualités indispensables à toute force militaire aspirant à préserver et défendre les populations civiles. Les règles d’engagement en vigueur sont conçues pour garantir que les opérations militaires restent empreintes d’éthique, d’autant plus dans un contexte où la guerre asymétrique expose souvent les civils à de graves risques.

    L’engagement des autorités pour élucider l’origine et l’authenticité de la vidéo

    Conscient de l’impact médiatique et psychologique qu’a pu avoir cette vidéo sur l’opinion publique, l’État-Major Général des Armées a tenu à rassurer les populations burkinabè ainsi que les observateurs internationaux. L’EMGA a confirmé que des investigations sont en cours pour vérifier l’authenticité des images, ainsi que l’identité des personnes impliquées.

    Les services compétents ont été saisis afin de « déterminer l’authenticité et l’origine de cette vidéo », démarche qui témoigne d’une volonté de transparence. Dans le cas où les faits seraient avérés, les responsables seront tenus de répondre de leurs actes devant la loi. Ce signal fort montre que l’armée burkinabè ne tolère aucune forme de dérive au sein de ses rangs et s’engage à ce que justice soit rendue dans les règles de droit, même dans le contexte complexe d’un conflit contre des groupes armés non conventionnels.

    Une condamnation unanime et une vigilance accrue

    La diffusion de cette vidéo a immédiatement soulevé une vague de condamnations dans le pays, où la population, les organisations de défense des droits humains et les acteurs politiques ont manifesté leur indignation. Plusieurs voix se sont élevées pour rappeler l’importance du respect des droits humains, y compris en période de guerre, et pour souligner que la conduite des forces armées doit rester irréprochable.

    L’affaire vient également rappeler la difficulté pour les institutions militaires de maintenir un contrôle rigoureux sur les comportements individuels dans un contexte de conflit intense. Les autorités militaires doivent non seulement s’assurer de la discipline de leurs effectifs mais aussi maintenir une vigilance constante face aux comportements déviants qui pourraient entacher l’image de l’institution et miner la légitimité de leur mission.

    Une responsabilité éthique et politique pour le Burkina Faso

    Alors que le Burkina Faso est engagé dans une lutte pour sa survie face aux groupes terroristes, la question de l’éthique militaire prend une importance cruciale. Dans un monde où la guerre de l’information est omniprésente, chaque action, chaque image diffusée, devient un symbole capable de renforcer ou d’affaiblir la crédibilité d’une institution. Pour les forces armées burkinabè, veiller au respect des valeurs morales est non seulement une obligation légale mais aussi une responsabilité politique et éthique qui conditionne l’adhésion de la population à la cause nationale.

    Le respect des droits humains et des règles de conduite sur le terrain est perçu comme un devoir vis-à-vis des victimes et des populations que l’armée s’engage à protéger. Cette affaire met en lumière les défis que doit relever le Burkina Faso pour mener cette guerre tout en respectant les principes de justice et d’humanité, éléments fondateurs d’un État de droit.

    Un signal fort à l’égard de la communauté internationale

    Par cette démarche de transparence, l’EMGA souhaite non seulement apaiser les inquiétudes de la population burkinabè mais également donner un signal fort à la communauté internationale. Dans un contexte où le Burkina Faso est scruté par les organisations de défense des droits humains et les partenaires internationaux, ce communiqué affirme la volonté de l’État de conduire une guerre juste, respectueuse des droits fondamentaux.

    En soulignant que toutes les opérations sont menées en conformité avec des règles d’engagement rigoureuses, le Burkina Faso réaffirme son attachement aux valeurs universelles. L’armée burkinabè cherche ainsi à démontrer que son combat contre le terrorisme ne s’écarte pas des principes de la dignité humaine, malgré la brutalité des affrontements.

    Conclusion : Un engagement militaire en faveur des droits humains

    Cette affaire rappelle l’importance de l’exemplarité des forces armées et de la vigilance constante face aux comportements déviants, même dans un contexte de guerre asymétrique. Le Burkina Faso, par la voix de son État-Major Général des Armées, rappelle son attachement aux droits humains et réitère son engagement à maintenir une conduite éthique dans toutes les opérations.

    En s’engageant à faire la lumière sur cette affaire et à en poursuivre les responsables, l’EMGA montre que le Burkina Faso refuse toute compromission avec des pratiques contraires aux droits humains, même dans les moments de plus grande adversité. Un message fort, destiné à la fois à l’intérieur du pays et au reste du monde, qui témoigne d’un Burkina Faso debout, prêt à défendre ses valeurs et ses citoyens dans un cadre de légalité et de dignité.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon 

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