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    L’Institut Français du Sénégal, lieu d’effervescence culturelle par excellence, se prépare à accueillir une soirée d’exception le vendredi 8 novembre. Un événement à la mesure d’un groupe devenu légende vivante : Orchestra Baobab. Cette formation iconique du paysage musical sénégalais, née il y a cinquante ans dans le tumulte artistique de Dakar, a su façonner un genre musical singulier, en alliant avec finesse les rythmes cubains aux traditions musicales africaines. Cette soirée célébrera un demi-siècle d’existence avec, en préambule, la projection du documentaire Orchestra Baobab, une autre histoire du Sénégal, du réalisateur Toumani Sangaré, suivie d’un concert live où les membres du groupe feront résonner leurs sonorités uniques.

    Orchestra Baobab
    Orchestra Baobab

    Un voyage au cœur d’un demi-siècle d’histoire musicale

    Derrière le nom d’Orchestra Baobab se cache un collectif qui incarne la quintessence de la rencontre entre cultures, où la musique devient le langage commun des âmes. Ce groupe, qui tire son nom d’un lieu emblématique de Dakar, le Baobab Club, a vu le jour dans les années 1970, époque foisonnante marquée par une soif d’innovation artistique et un désir d’ouvrir les horizons culturels. Orchestra Baobab s’est imposé, dès ses débuts, comme un artisan de la fusion des genres, portant fièrement l’étendard d’une musique afro-cubaine raffinée et accessible, que ce soit dans les salons de Dakar ou au-delà des frontières.

    Le documentaire de Toumani Sangaré, prévu pour ouvrir cette soirée exceptionnelle, offre un regard intime sur cette aventure musicale et humaine. À travers des interviews, des images d’archives et des récits de ceux qui ont partagé la scène et les routes avec l’Orchestra Baobab, le film nous plonge dans les méandres de leur histoire. Il révèle les moments d’apogée et de résilience, les influences multiples et les choix artistiques qui ont permis au groupe de se maintenir au sommet malgré les aléas du temps.

    Des racines afro-cubaines pour une âme sénégalaise

    À l’instar de nombreuses formations africaines des années 1970, Orchestra Baobab s’inspire de la musique cubaine, phénomène mondial popularisé par les influences de la rumba, du son cubain et du jazz afro-latino. Ce dialogue musical transculturel s’enracine dans les échanges maritimes et humains qui relient l’Afrique de l’Ouest aux Amériques depuis des siècles. L’Orchestra Baobab s’approprie ces sonorités importées, les réinvente, et y insuffle la vitalité des rythmes traditionnels sénégalais comme le mbalax et le sabar, enrichissant ainsi leur répertoire d’une identité propre.

    Au-delà de la musique, leur démarche reflète une quête de fraternité universelle. Les voix, les percussions et les instruments à cordes tissent des liens entre les individus, entre les cultures, au fil des morceaux qui oscillent entre mélodies suaves et rythmiques endiablées. Chaque chanson devient un témoignage vivant de l’esprit du groupe, une déclaration d’amour pour les racines africaines et la fierté sénégalaise, tout en célébrant l’unité dans la diversité.

    Un patrimoine culturel vivant qui résonne toujours

    Le parcours de l’Orchestra Baobab n’a pas été un long fleuve tranquille. Après une décennie marquée par un succès fulgurant, le groupe a connu un passage à vide à la fin des années 1980, alors que les goûts musicaux évoluaient et que les tendances électro prennaient le dessus. Cependant, au début des années 2000, un intérêt croissant pour les sonorités vintage africaines a permis à l’Orchestra Baobab de retrouver sa place sur les scènes internationales. Ce renouveau a été marqué par la réédition de leurs albums et de nouvelles collaborations avec des artistes tels que le célèbre Youssou N’Dour, qui ont contribué à rajeunir leur audience et à redonner vie à leurs compositions mythiques.

    Aujourd’hui, après plus de cinquante ans d’existence, Orchestra Baobab demeure une figure emblématique de la musique sénégalaise et un ambassadeur infatigable de la culture ouest-africaine. Leur musique, à la fois intemporelle et résolument actuelle, continue d’inspirer les jeunes générations. Dans un monde en quête de repères, leur œuvre rappelle la puissance des racines, l’importance des héritages culturels et la beauté de l’universalité de la musique.

    Une soirée inoubliable en perspective

    La soirée du 8 novembre à l’Institut Français s’annonce mémorable, tant pour les passionnés que pour les curieux de découvrir un pan essentiel de l’histoire musicale sénégalaise. Après la projection du documentaire, le concert live sera un moment de communion où le public pourra revivre les classiques qui ont marqué plusieurs générations, de Utru Horas à Coumba. Les musiciens, en grande forme, promettent de faire vibrer la scène avec des rythmes endiablés et des mélodies envoûtantes. Ce sera l’occasion, pour beaucoup, de redécouvrir cette alchimie unique, fruit d’une fusion entre traditions et influences contemporaines, qui fait la singularité de l’Orchestra Baobab.

    Dans le paysage musical sénégalais et africain, Orchestra Baobab reste un pilier qui illustre la force de la tradition et de la transmission. Cet anniversaire est l’occasion de rendre hommage non seulement aux membres fondateurs et aux artistes qui se sont succédé, mais également aux valeurs de partage et de diversité culturelle qu’ils incarnent depuis cinq décennies. Leur musique transcende les époques et, en cette soirée de novembre, elle résonnera une fois encore comme un vibrant témoignage de la richesse et de la vitalité de l’Afrique.

    Rendez-vous est donc pris le 8 novembre pour un voyage musical et humain au cœur de l’âme sénégalaise et des sons afro-cubains. Les billets sont d’ores et déjà disponibles à la réservation sur www.ifs.sn, pour une soirée qui s’annonce d’ores et déjà historique. Orchestra Baobab, plus qu’un groupe, est une légende vivante, une aventure humaine et artistique qui continue d’écrire l’histoire de la musique.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon

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