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  • Didi B : Quand la déception s’invite à la 7ᵉ édition des REMA

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    Les Rencontres Musicales Africaines (REMA), cette vitrine prestigieuse de la musique africaine, avaient pour ambition de célébrer le talent sous toutes ses formes, d’unir les artistes venus des quatre coins du continent et d’offrir au public burkinabè des prestations mémorables. Au fil des éditions, cet événement initié par le talentueux Alif Naaba s’est progressivement imposé comme une référence sur la scène musicale africaine. Cependant, à la 7ᵉ édition des REMA, une ombre est venue ternir ce tableau enchanteur : la prestation tant attendue de Didi B, l’icône du rap ivoirien, a laissé un goût amer dans la bouche des spectateurs.

    Didi-B
    Didi-B

    L’attente interminable et les premiers signes de frustration

    Le nom de Didi B, alias le « Shogun », résonnait déjà dans les conversations des fans bien avant le début du festival. Figure emblématique du rap ivoirien et leader charismatique du groupe Kiff No Beat, Didi B était annoncé comme l’une des têtes d’affiche de cette 7ᵉ édition des REMA. Son style audacieux et sa capacité à dominer la scène musicale ivoirienne avaient nourri d’immenses attentes chez les festivaliers. Malheureusement, cette promesse de grandeur n’aura pas été tenue.

    L’heure tardive de son arrivée a immédiatement jeté une ombre sur l’ambiance festive qui régnait jusque-là. Aux alentours de 3h00 du matin, alors que l’excitation du public commençait à s’essouffler, Didi B et sa troupe ont enfin fait leur apparition dans les loges, tous vêtus de cagoules noires. Cette mise en scène, peut-être destinée à ajouter une touche de mystère et de suspense, n’a fait qu’amplifier la frustration d’un public fatigué par l’attente. Malgré les performances étincelantes des autres artistes qui s’étaient succédé tout au long de la soirée, les fans de Didi B, fidèles et déterminés, étaient restés, refusant de quitter cet événement qu’ils attendaient depuis des mois.

    Didi B et sa troupe, tous vêtus de cagoules noires

    Un public déçu : Quand l’impatience joue en défaveur de l’artiste

    Lorsque les deux speakers de la soirée, Daouda Sané et Guy Serge Aka, ont finalement annoncé l’arrivée du « Shogun », l’enthousiasme du public est monté en flèche. Mais cette montée d’adrénaline n’aura été que de courte durée. Après avoir laissé ses musiciens s’installer sur scène vers 4h30 du matin, Didi B est apparu, toujours affublé de sa cagoule, nourrissant davantage l’incompréhension et la déception de ses admirateurs. Le masque qu’il arborait, sans doute conçu pour ajouter à son image de rappeur mystérieux et intransigeant, a fini par créer un fossé entre l’artiste et son public.

    Le doute s’est vite installé dans l’esprit des festivaliers, déjà éprouvés par une longue attente. Était-ce vraiment Didi B qui se tenait devant eux, ou un simple imposteur ? Les murmures ont commencé à se répandre dans la foule, et la magie tant attendue de cette rencontre unique a commencé à s’évanouir. Un vent de scepticisme s’est abattu sur le public. Ceux qui avaient bravé les heures tardives pour voir leur idole en chair et en os se sont sentis floués. Ils ne voulaient pas de mystère, ils voulaient une connexion authentique, un moment d’échange avec celui qu’ils considèrent comme l’un des pionniers du rap africain.

    Didi B et sa troupe, en prestation tous vêtus de cagoules noires

    Une prestation en demi-teinte

    Malgré l’installation d’un grand podium, d’un impressionnant dispositif sonore et lumineux, et d’une équipe technique prête à sublimer la prestation de l’artiste, Didi B n’a pas su saisir l’opportunité de redresser la barre. Le public, dont l’impatience avait atteint son paroxysme, s’est montré de plus en plus réticent à l’égard de la performance de l’artiste. Dès les premiers instants de sa prestation, il est devenu clair que l’alchimie tant espérée entre Didi B et le public n’était pas au rendez-vous. Le manque de dynamisme et d’interaction avec les spectateurs a laissé une impression de froideur et de distance.

    Plus le temps passait, plus les rangs du public se vidaient, signe d’une déception qui allait grandissant. À mesure que l’espace monumental du Héros de la Nation se vidait, il devenait évident que la prestation de Didi B n’avait pas réussi à capter l’attention et à raviver l’enthousiasme. Ce qui devait être un moment de communion s’est transformé en un rendez-vous manqué. Les fans, qui s’étaient accrochés à l’espoir de vivre une expérience musicale inédite, ont commencé à quitter les lieux, désillusionnés.

    Didi B, en prestation et toujours vêtu de cagoule noire

    Une occasion gâchée pour Didi B et les REMA

    La contre-performance de Didi B lors de cette 7ᵉ édition des REMA est d’autant plus regrettable que l’événement, sous l’égide de son promoteur Alif Naaba, avait tout mis en œuvre pour assurer la réussite du concert. Les REMA, au fil des années, se sont affirmés comme un festival incontournable sur l’échiquier musical africain, attirant des artistes de renom et offrant une plateforme exceptionnelle à la musique africaine. Le rendez-vous avait tout pour réussir : un public enthousiaste, une organisation irréprochable, et un cadre majestueux.

    Pourtant, ce rendez-vous n’a pas tenu ses promesses. Didi B, dont la réputation n’est plus à faire en Côte d’Ivoire et au-delà, n’a pas su relever le défi de cette rencontre burkinabè. L’artiste, qui aurait pu marquer les esprits avec une prestation à la hauteur de son statut de « boss du rap game », a au contraire laissé l’impression d’un manque de préparation et d’investissement personnel. Son entrée tardive, son choix de rester masqué, et son incapacité à réagir à l’impatience du public ont contribué à ternir cette soirée qui aurait pu être grandiose.

    Une leçon pour l’avenir

    Cette déception soulève des questions sur la relation entre l’artiste et son public, et sur l’importance de l’engagement scénique. La scène, surtout lors d’événements aussi prestigieux que les REMA, est un espace de communion, un lieu où l’artiste doit transcender les barrières pour entrer en résonance avec ceux qui l’admirent. Didi B, malgré son talent incontesté, n’a pas su établir ce lien lors de sa prestation au Burkina Faso.

    Pour les REMA, cette contre-performance ne doit cependant pas occulter les succès éclatants de cette édition. L’événement a une fois de plus prouvé sa capacité à rassembler des artistes venus de tout le continent, à offrir des moments de musique et de partage exceptionnels, et à renforcer la place de la musique africaine sur la scène internationale.

    En fin de compte, la mauvaise note laissée par Didi B ne doit pas éclipser les réussites de cette 7ᵉ édition des REMA, mais elle doit servir de leçon pour l’avenir. Le public africain, exigeant et passionné, attend de ses artistes une présence authentique, un engagement total, et une capacité à sublimer chaque instant partagé. Didi B, surnommé le « Shogun », saura sans doute tirer parti de cette expérience pour revenir plus fort, plus proche de son public, et mieux armé pour répondre aux attentes de ses fans, aussi bien en Côte d’Ivoire qu’au-delà.

    En conclusion, cette soirée aux REMA, bien qu’entachée par la prestation décevante de Didi B, restera dans les mémoires comme un rappel de l’importance de l’authenticité et de la communion artistique. Le public, en quête d’une expérience véritable, ne se contentera jamais de mystère et de distance. Il exige, à juste titre, une connexion sincère, que seul un artiste totalement investi peut lui offrir.

    Saidicus Leberger

    Pour Radio Tankonnon 

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