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    C’est un coup de tonnerre qui a frappé la scène du football africain. Ce mardi 15 septembre 2024, la Confédération africaine de football (CAF) a officiellement annoncé l’annulation du match opposant la Libye au Nigeria, comptant pour les qualifications à la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2025. Une décision aussi inattendue que retentissante, qui fait suite à des événements dramatiques ayant suscité l’indignation au sein de la communauté sportive et au-delà. Les « Super Eagles » nigérians, l’une des équipes les plus emblématiques du football africain, ont été victimes d’un traitement qualifié d’« inhumain » lors de leur arrivée en Libye, poussant la CAF à agir avec fermeté.

    Les Super Eagles à l’aéroport d’Al Abraq au nord de la Libye (Photo- William Troost Ekong)
    Les Super Eagles à l’aéroport d’Al Abraq au nord de la Libye (Photo- William Troost Ekong)

    L’incident à l’aéroport : un traitement indigne des Super Eagles

    Le dimanche 13 septembre 2024, les joueurs et le staff technique de l’équipe nationale du Nigeria ont vécu une véritable épreuve après leur atterrissage à Benghazi. Ce qui devait être une routine d’avant-match s’est rapidement transformé en cauchemar pour la délégation nigériane. Bloqués pendant plusieurs heures dans l’aéroport de Benghazi, les joueurs, fatigués par le voyage, ont été contraints d’attendre dans des conditions déplorables. Selon des témoignages recueillis par la presse nigériane, l’équipe aurait été malmenée par les autorités aéroportuaires libyennes, privées de nourriture et d’eau pendant une longue période.

    Cet accueil glacial, pour ne pas dire hostile, a soulevé de nombreuses interrogations, aussi bien au sein des instances sportives que politiques. Pourquoi une telle détention ? Quelles étaient les motivations réelles des autorités libyennes ? Des questions qui restent en suspens, alors que la CAF a promis de mener une enquête approfondie sur les circonstances de cet incident.

    Dès la publication de ce premier communiqué, la CAF a exprimé ses préoccupations face à cet acte qui viole non seulement les règles de bonne conduite sportive, mais aussi les principes fondamentaux de respect et d’humanité. « Nous avons été en contact avec les autorités libyennes et nigérianes après avoir été informés que l’équipe nationale du Nigeria et son staff ont été retenus dans des conditions préoccupantes pendant plusieurs heures à l’aéroport », pouvait-on lire dans la déclaration officielle de la CAF.

    La réponse des Super Eagles : un acte de protestation fort

    Face à ce traitement indigne, les joueurs des Super Eagles, soutenus par leur encadrement technique, ont rapidement pris la décision de ne pas disputer le match prévu ce mardi à Benghazi. Un geste symbolique fort qui dénonce les conditions dans lesquelles ils ont été accueillis en Libye. Cette décision de boycotter le match a été prise en signe de protestation contre ce qu’ils ont qualifié de « traitement inhumain » et de non-respect des normes les plus élémentaires d’hospitalité.

    Cette réaction a immédiatement attiré l’attention des médias et des instances sportives, provoquant une onde de choc dans le monde du football. Le Nigeria, nation phare du football africain, est connue pour son engagement à défendre les valeurs du sport et du fair-play. Que cette équipe décide de boycotter un match aussi crucial pour les qualifications de la CAN démontre la gravité des faits auxquels elle a été confrontée.

    La CAF saisit le Conseil de Discipline

    En réponse à cette situation exceptionnelle, la CAF a rapidement pris des mesures pour clarifier les faits et évaluer les responsabilités. Dans un second communiqué, l’instance dirigeante du football africain a annoncé que « l’affaire a été soumise au Conseil de Discipline de la CAF pour enquête, et des mesures appropriées seront prises à l’encontre de ceux qui ont violé les Statuts et Règlements de la CAF ». Ces déclarations laissent entrevoir une volonté de la Confédération de ne pas laisser cet incident impuni, et de faire respecter les règles qui garantissent l’intégrité des compétitions.

    Il est important de rappeler que les qualifications pour la CAN 2025 sont un moment crucial pour les équipes africaines. Chaque match compte, et les résultats obtenus lors de cette phase déterminent non seulement la participation à la compétition continentale, mais également la réputation et le prestige des nations impliquées. Dans ce contexte, l’annulation de ce match est un coup dur, non seulement pour les deux équipes concernées, mais aussi pour l’organisation générale du tournoi.

    Un impact qui dépasse le cadre sportif

    Au-delà du domaine strictement footballistique, cette affaire a pris une dimension politique. Les relations entre la Libye et le Nigeria, deux pays influents en Afrique, sont désormais sur la sellette. Si aucune déclaration officielle n’a encore été faite par les gouvernements respectifs, il est fort probable que cet incident ait des répercussions diplomatiques, notamment sur la coopération sportive et culturelle entre les deux nations.

    Le Nigeria, en particulier, a déjà fait part de son mécontentement à travers des canaux diplomatiques, selon des sources proches du ministère nigérian des Sports. Une plainte aurait été déposée auprès des instances internationales du football, notamment la FIFA, afin de dénoncer cette violation flagrante des droits des sportifs. De plus, des voix s’élèvent dans la presse nigériane pour demander des sanctions contre la Libye, afin de garantir que de tels incidents ne se reproduisent plus à l’avenir.

    La question des conditions d’accueil des équipes en Afrique

    Cette affaire soulève également une question récurrente dans le football africain : celle des conditions d’accueil des équipes lors des déplacements internationaux. Si de nombreux progrès ont été réalisés ces dernières années pour améliorer l’organisation des compétitions sportives sur le continent, cet incident vient rappeler que des défis subsistent. Le respect des normes d’hospitalité, de sécurité et de dignité humaine doit être une priorité pour toutes les nations organisatrices.

    Le football, sport roi en Afrique, est un vecteur d’unité et de fraternité entre les peuples. Il ne peut être terni par des actes de malveillance ou de mauvaise organisation qui vont à l’encontre des valeurs qu’il prône. La CAF, consciente de ces enjeux, se doit d’agir fermement pour garantir que les compétitions qu’elle supervise se déroulent dans les meilleures conditions possibles.

    Une décision qui pourrait faire jurisprudence

    En annulant ce match et en saisissant son Conseil de Discipline, la CAF envoie un message clair à l’ensemble des fédérations africaines : le respect des règles est impératif, et les incidents qui portent atteinte à l’intégrité des compétitions ne seront pas tolérés. Cette décision pourrait faire jurisprudence et inciter les autres nations à redoubler de vigilance dans l’organisation des matchs internationaux.

    Conclusion : un tournant pour le football africain

    L’annulation du match Libye-Nigeria et l’enquête ouverte par la CAF marquent un tournant dans la gestion des compétitions africaines. Cet incident, au-delà de son aspect sportif, souligne la nécessité de garantir des conditions d’accueil dignes et respectueuses pour toutes les équipes. Le football africain, en pleine croissance, doit se prémunir de ce genre de dérapages pour préserver son image et continuer à être un exemple de fraternité et de respect entre les nations.

    Alors que le Conseil de Discipline de la CAF se prépare à rendre son verdict, une question reste en suspens : quelles seront les répercussions de cette affaire sur les qualifications de la CAN 2025 ? Les prochains jours s’annoncent décisifs pour le football africain, mais une chose est certaine : l’incident de Benghazi restera dans les mémoires comme un moment clé, où les valeurs du sport ont été mises à l’épreuve.

    RADIO TANKONNON 

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