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  • Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla : « Les droits de l’homme, un outil au service des intérêts étrangers »

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    Dans un contexte mondial marqué par des luttes d’influence et des ingérences croissantes, le Premier ministre burkinabè, Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, a exprimé une vision critique de l’utilisation des droits de l’homme par certaines puissances internationales. Lors d’un entretien accordé à Sputnik Afrique, le chef du gouvernement a dénoncé l’instrumentalisation de ces principes universels pour des motifs purement géopolitiques et économiques.

    Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla à Moscou © Sputnik
    Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla à Moscou © Sputnik

    Une dénonciation de l’hypocrisie internationale

    Selon Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, les droits de l’homme, loin d’être un idéal véritablement universel, sont souvent manipulés à des fins opportunistes. « Les droits de l’homme sont devenus un instrument entre les mains de certains pays pour défendre leurs intérêts« , a-t-il affirmé sans détour. Il soutient que pour ces puissances, « ce n’est pas l’homme qui les intéresse« . Ces propos traduisent une amertume face à ce qu’il perçoit comme une hypocrisie manifeste sur la scène internationale.

    Pour le Premier ministre, certains États se montrent sélectifs dans leur application des droits humains. « Quand c’est dans le sens de leurs intérêts, que les droits de l’homme soient brimés ou pas, ils ferment les yeux; ça ne les regarde pas« , a-t-il poursuivi. Cette déclaration semble faire écho aux situations où des violations des droits humains sont ignorées ou minimisées par des nations influentes, dès lors que cela sert leurs stratégies économiques, militaires ou diplomatiques.

    L’espionnage et la défense des intérêts stratégiques

    Apollinaire Kyélem de Tambèla ne s’arrête pas là. Il évoque aussi le cas des agents d’influence ou d’espionnage, souvent protégés par les discours sur les droits de l’homme lorsqu’ils sont inquiétés par les autorités de certains États souverains. « Quand un de leurs agents, par exemple, est un peu inquiété après avoir été pris en flagrant délit d’espionnage, ces puissances commencent à parler des droits de l’homme« , a-t-il précisé. Ce constat renvoie à la manière dont certains gouvernements étrangers semblent utiliser la rhétorique des droits humains pour préserver leurs réseaux et infrastructures d’espionnage, au détriment de la souveraineté des États concernés.

    La position du Burkina Faso face à l’ingérence

    Ces propos du Premier ministre burkinabè ne sont pas anodins. Ils s’inscrivent dans un contexte où le Burkina Faso, comme d’autres pays de la région sahélienne, est soumis à de fortes pressions internationales, tant sur le plan sécuritaire que diplomatique. Le gouvernement de transition, dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, a manifesté à plusieurs reprises sa volonté de tracer sa propre voie et de limiter les ingérences extérieures dans ses affaires internes. Kyélem de Tambèla, en appelant à une approche plus équitable et sincère des droits de l’homme, défend ainsi une position de souveraineté face à des acteurs internationaux qu’il considère comme intéressés avant tout par leurs propres avantages.

    La nécessaire réappropriation des droits de l’homme

    Dans son intervention, le Premier ministre burkinabè semble également vouloir rappeler que la lutte pour les droits humains ne doit pas être un levier de pression extérieure, mais un engagement véritablement porté par les États pour le bien-être de leurs peuples. « Les droits de l’homme ne peuvent pas être sélectifs« , a-t-il laissé entendre en filigrane, insistant sur la nécessité pour les nations africaines de réapproprier ces concepts au service de leurs propres réalités et aspirations.

    Cette critique du Premier ministre ouvre la porte à une réflexion plus large sur la place des droits de l’homme dans la diplomatie contemporaine, notamment en Afrique, et pose la question de savoir dans quelle mesure ces principes, souvent évoqués dans les discours officiels, sont effectivement mis en pratique de manière équitable et désintéressée.

    Conclusion : un appel à la souveraineté et à la justice

    Apollinaire Joachimson Kyélem de Tambèla, à travers ses propos incisifs, expose une réalité complexe où les droits de l’homme, au lieu d’être une norme universelle, sont utilisés comme des outils de pouvoir par certaines puissances. Il invite ainsi le Burkina Faso et, par extension, les nations africaines, à rester vigilantes face à ces manœuvres et à s’affirmer sur la scène internationale avec dignité et autonomie. Pour lui, la véritable justice ne peut s’accomplir que lorsque les droits de l’homme sont défendus dans leur essence, et non pour servir des intérêts géopolitiques étroits.

    Saidicus Leberger
    Pour Radio Tankonnon 

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