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  • Vers une consolidation des compagnies aériennes en Afrique : Une solution pour réduire les coûts des vols intra-continentaux ?

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    Le secteur de l’aviation en Afrique est sur le point de connaître une transformation majeure. Le 4 octobre 2024, lors d’une session du programme Aviation 101 Media Lab, le PDG de Kenya Airways, Allan Kilavuka, a lancé un appel retentissant en faveur de la consolidation des compagnies aériennes africaines, une initiative qui, selon lui, pourrait considérablement réduire les coûts des vols intra-africains. Cette proposition intervient dans un contexte où les voyageurs sur le continent font face à des tarifs aériens souvent prohibitifs, limitant la mobilité régionale et freinant les échanges économiques intra-africains.

    Kenya Airways
    Kenya Airways

    Le coût élevé des vols en Afrique : Un frein à l’intégration régionale

    Le constat dressé par Allan Kilavuka est sans appel : l’Afrique est marquée par une fragmentation du marché de l’aviation, avec de nombreuses petites compagnies aériennes nationales qui se livrent à une concurrence acharnée, souvent sur des routes non rentables. « L’Afrique compte de nombreuses petites compagnies aériennes nationales qui se font concurrence sur des marchés fragmentés, ce qui entraîne un coût élevé des billets d’avion« , a-t-il déclaré.

    La conséquence directe de cette fragmentation est un coût élevé pour les voyageurs, rendant les vols intra-africains parfois plus chers que les vols intercontinentaux. Ce paradoxe freine la libre circulation des personnes et des biens au sein du continent, un objectif pourtant au cœur de l’Agenda 2063 de l’Union africaine, qui vise à promouvoir une Afrique intégrée et prospère. Le coût des vols est souvent pointé du doigt comme l’un des principaux obstacles à l’essor du tourisme africain et à l’intensification des échanges commerciaux entre les pays africains.

    Une vision de fusion des compagnies nationales pour des hubs régionaux

    Face à cette réalité, Kilavuka propose une solution audacieuse : la fusion des compagnies aériennes nationales africaines en de grands groupes régionaux. L’idée serait de mettre en commun les ressources des pays pour créer des hubs aériens régionaux, permettant ainsi de rationaliser les opérations, d’optimiser les coûts et de réduire la duplication des infrastructures et des services.

    « Si les pays africains fusionnaient leurs compagnies aériennes nationales, ils pourraient mettre en commun leurs ressources en créant des hubs aériens régionaux, éviter la duplication des coûts opérationnels et répercuter les économies sur les voyageurs aériens », a-t-il expliqué. Ce modèle de consolidation permettrait également d’améliorer la rentabilité des compagnies en augmentant la taille des flottes et en optimisant les routes, tout en favorisant l’émergence de hubs stratégiques dans différentes régions du continent.

    Le PDG de Kenya Airways cite l’exemple des grandes alliances aériennes internationales, telles que SkyTeam, dont Kenya Airways est membre, comme un modèle de coopération susceptible d’inspirer le continent africain. En partageant les infrastructures, les services et les accords de partenariat, les compagnies aériennes africaines pourraient non seulement réduire leurs coûts, mais également accroître leur compétitivité sur le marché mondial.

    Le défi de la taille de la flotte : Un obstacle majeur pour la rentabilité

    Un autre obstacle majeur évoqué par Kilavuka est la taille réduite des flottes des compagnies africaines. Pour atteindre une rentabilité durable, les compagnies aériennes commerciales doivent disposer d’au moins 50 avions, selon lui. Cependant, de nombreuses compagnies africaines peinent à atteindre ce seuil critique, faute de moyens financiers et techniques suffisants.

    Le PDG de Kenya Airways souligne ainsi l’importance de la consolidation pour pallier ce manque de capacité. En combinant les flottes des compagnies nationales à l’échelle régionale, les opérateurs africains pourraient disposer d’une taille de flotte suffisante pour mieux gérer les coûts opérationnels et diversifier les services offerts. Cela permettrait également de renforcer la connectivité entre les principales capitales africaines, un élément clé pour soutenir la croissance économique et les échanges interrégionaux.

    Ethiopian Airlines
    Ethiopian Airlines

    L’exemple d’Ethiopian Airlines : Un modèle de référence pour l’aviation africaine

    Dans cette perspective de consolidation, Ethiopian Airlines apparaît comme un modèle de réussite sur le continent. La compagnie nationale éthiopienne a su se hisser au rang de leader africain grâce à une stratégie de croissance audacieuse et à une expansion régionale soutenue. En investissant massivement dans sa flotte et en développant des partenariats stratégiques avec d’autres compagnies africaines, Ethiopian Airlines est aujourd’hui l’une des rares compagnies africaines à opérer de manière rentable sur le continent.

    Le modèle d’Ethiopian Airlines pourrait servir d’inspiration pour les autres pays africains cherchant à revitaliser leurs compagnies aériennes nationales. En misant sur la coopération régionale et la mutualisation des ressources, les États africains pourraient donner naissance à de nouvelles compagnies aériennes capables de rivaliser sur le plan international, tout en répondant aux besoins croissants de mobilité intra-africaine.

    Un avenir prometteur pour l’aviation en Afrique ?

    La proposition de Kilavuka arrive à un moment où l’Afrique se trouve à un tournant décisif en matière d’aviation. Avec des initiatives telles que le Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), lancé par l’Union africaine en 2018 pour libéraliser les cieux africains et faciliter la libre circulation des vols à travers le continent, l’espoir d’une aviation africaine intégrée et compétitive devient plus tangible.

    Cependant, pour que cette vision se concrétise, une volonté politique forte et une coopération accrue entre les États africains seront nécessaires. La consolidation des compagnies aériennes nationales pourrait constituer un premier pas vers la réalisation de cet objectif. En mettant en commun leurs ressources et en adoptant une approche régionale, les pays africains pourraient créer un secteur aérien robuste et résilient, capable de soutenir la croissance économique et de répondre aux besoins de leurs populations.

    Le rêve d’un ciel africain unifié et accessible pour tous est-il à portée de main ? Si la consolidation des compagnies aériennes nationales se concrétise, il est possible que, dans un avenir proche, voyager à travers l’Afrique devienne plus abordable et plus accessible, permettant ainsi aux peuples africains de se rapprocher et de prospérer ensemble.

    RADIO TANKONNON

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