L’assemblée générale de la Ligue de Handball de la région du Centre-Est s’est déroulée dans une atmosphère chargée d’enjeux ce dimanche, au sein de la salle de réunion du Centre de Lecture et d’Animation Culturelle (CLAC). Ce moment phare pour le handball régional a permis, non seulement de dresser un bilan des actions entreprises par le bureau sortant, mais aussi d’élire un nouveau président appelé à insuffler une nouvelle dynamique à ce sport dans la région. À l’issue de cette rencontre décisive, Samuel Siboné a été élu président, devenant ainsi le nouveau visage du handball du Centre-Est.

Un successeur expérimenté : L’élection de Samuel Siboné

L’élection de Samuel Siboné s’est déroulée dans un cadre empreint de solennité et de responsabilité. Unique candidat à la présidence, M. Siboné a obtenu 3 voix sur les 4 que compte la Ligue régionale de handball du Centre-Est, succédant ainsi à M. Abdoul Salam Salambéré, son prédécesseur. Ce choix marque la confiance que lui accordent ses pairs, forts de la solide expérience qu’il a acquise au sein de la Fédération burkinabè de handball, où il occupait le poste de troisième secrétaire général à l’organisation.

Ce passé au sein des instances fédérales confère à Samuel Siboné une vision claire et éclairée des défis auxquels est confrontée la discipline dans la région, ainsi qu’une connaissance approfondie des rouages administratifs et des besoins structurels pour la relance du handball. Sa désignation n’est donc pas un simple passage de témoin, mais bien un pari sur l’avenir et sur les capacités de cet homme à redonner un nouveau souffle à un sport qui, malgré son potentiel, peine encore à atteindre les sommets dans cette partie du pays.

Bilan du bureau sortant : Héritage et défis à surmonter

Avant d’entrer dans le vif des élections, l’assemblée générale a permis de faire le point sur l’état du handball dans la région du Centre-Est, en passant en revue le bilan des actions menées par le bureau sortant. Sous la présidence d’Abdoul Salam Salambéré, plusieurs efforts avaient été déployés pour promouvoir cette discipline parmi les jeunes, mais les résultats escomptés se sont heurtés à des contraintes financières et logistiques majeures.

Malgré une volonté manifeste de structurer les clubs et de favoriser l’émergence de nouveaux talents, le manque d’infrastructures adéquates et de financements pérennes a sérieusement freiné les ambitions régionales. Le développement des équipes locales a été affecté par l’insuffisance de compétitions régulières et de formations adaptées aux entraîneurs et encadrants, deux éléments cruciaux pour l’essor de toute discipline sportive.

À cela s’ajoute la nécessité de recruter de nouveaux jeunes talents dans un contexte où les sports majeurs comme le football et le basketball occupent souvent l’essentiel de l’attention. Malgré ces difficultés, le bureau sortant a réussi à poser certaines bases, notamment en structurant les clubs affiliés et en renforçant les liens avec la Fédération burkinabè de handball.

Un engagement pour la relance du handball : Les ambitions de Samuel Siboné

Fraîchement élu, Samuel Siboné a immédiatement affiché ses ambitions, conscient de la tâche colossale qui l’attend. Lors de son discours d’acceptation, il a souligné sa détermination à « hisser les équipes de la région au plus haut niveau ». Cette ambition, bien que noble, ne saurait se réaliser sans une stratégie claire et des efforts coordonnés pour faire face aux défis structurels qui perdurent.

L’un des premiers chantiers sur lesquels le nouveau président devra se pencher est la promotion du handball auprès des jeunes. En effet, la formation des jeunes joueurs est une priorité absolue pour garantir une relève capable de rivaliser avec les équipes des autres régions du Burkina Faso. Cela passera par la mise en place d’un programme rigoureux de détection de talents dans les établissements scolaires et par la création de partenariats avec des acteurs locaux et des sponsors potentiels.

En outre, M. Siboné s’est engagé à améliorer les conditions d’entraînement des clubs locaux, notamment par l’accès à des infrastructures modernes et fonctionnelles. Il a d’ailleurs évoqué l’idée de collaborer étroitement avec les autorités locales afin de réhabiliter les terrains existants et d’en construire de nouveaux. Cette dimension infrastructurelle est essentielle pour permettre aux équipes de la région de se développer dans un environnement propice à la performance et à la compétition.

Formation et professionnalisation : Le cœur de la stratégie de développement

Outre les infrastructures, la formation des encadrants et des entraîneurs constitue un axe fondamental de la vision de Samuel Siboné. Selon lui, la professionnalisation des acteurs du handball est indispensable pour permettre à la région du Centre-Est de prétendre à des résultats concrets dans les compétitions nationales et internationales. À cet effet, il envisage de mettre en place des ateliers de formation continue pour les entraîneurs, les arbitres et les gestionnaires de clubs, afin d’élever leur niveau de compétence et de professionnalisme.

Ces formations devront également être couplées à un accompagnement technique de la Fédération burkinabè de handball, qui pourra offrir son expertise et ses ressources pour soutenir les initiatives locales. L’idée est de doter la région d’un vivier d’acteurs qualifiés, capables de guider les jeunes vers l’excellence et de structurer des équipes compétitives à long terme.

Une dynamique collective pour un avenir prometteur

Pour réussir ce pari ambitieux, Samuel Siboné entend également mobiliser l’ensemble des forces vives de la région du Centre-Est. Son approche repose sur la mise en place d’une dynamique collective, où les clubs, les joueurs, les entraîneurs, mais aussi les collectivités locales, seront appelés à travailler de concert pour le développement du handball. Le nouveau président voit en cette collaboration multisectorielle un levier stratégique pour attirer des financements, renforcer l’organisation des compétitions régionales et susciter l’intérêt des jeunes pour cette discipline.

La création de tournois régionaux réguliers, soutenus par des sponsors locaux et des mécènes, pourrait ainsi constituer une solution pour pallier le manque de compétitions et pour donner une visibilité accrue aux talents émergents. Cette visibilité est cruciale non seulement pour l’épanouissement des jeunes joueurs, mais aussi pour séduire des partenaires financiers et institutionnels prêts à investir dans le développement du sport dans la région.

Conclusion : Un nouvel élan pour le handball du Centre-Est

L’élection de Samuel Siboné à la présidence de la Ligue régionale de handball du Centre-Est marque un tournant décisif pour l’avenir de cette discipline dans une région où les enjeux sont multiples. Fort de son expérience au sein de la Fédération burkinabè de handball, le nouveau président incarne un espoir pour la relance du handball régional, avec une vision claire, centrée sur la formation des jeunes, la professionnalisation des acteurs, et le renforcement des infrastructures.

Toutefois, ce défi colossal ne pourra être relevé qu’avec l’appui de tous les acteurs concernés. Les clubs, les autorités locales, et la fédération devront unir leurs forces pour offrir aux jeunes du Centre-Est les moyens de briller sur la scène nationale et internationale. Le chemin est encore long, mais l’engagement et la détermination affichés par Samuel Siboné laissent entrevoir un avenir prometteur pour le handball dans cette région clé du Burkina Faso.

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