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  • Ousmane Sonko dénonce la gestion financière du régime Macky Sall et appelle à une mobilisation nationale pour redresser le Sénégal

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    Dans un contexte politique marqué par une transition cruciale, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a récemment livré une analyse incisive de la situation des finances publiques, héritée de l’administration précédente dirigée par Macky Sall. Lors d’une allocution marquante, le chef du gouvernement a dénoncé ce qu’il a qualifié de « gabegie », exhortant la population à une prise de conscience collective pour surmonter cette crise économique et sociale d’une gravité extrême.

    Le Premier Ministre Ousmane Sonko
    Le Premier Ministre Ousmane Sonko

    C’est à la suite d’une présentation exhaustive de l’état des finances publiques par le ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération, que Sonko a dressé un constat alarmant. En s’appuyant sur les chiffres officiels récemment dévoilés, il a révélé des dérives financières préoccupantes et une gestion budgétaire caractérisée par le mensonge et la manipulation des données sous le précédent gouvernement. Selon lui, les promesses faites au peuple sénégalais contrastent violemment avec la réalité des finances publiques.

    Un déficit public alarmant et des manipulations financières dénoncées

    Les révélations du Premier ministre sont lourdes de conséquences. Il a notamment pointé du doigt un déficit public bien supérieur aux estimations initiales, doublant presque les prévisions. À cela s’ajoute une dette publique dont l’ampleur a été grossièrement sous-estimée, dépassant de dix points les chiffres annoncés par le régime sortant. Pire encore, 600 milliards de francs CFA de surfinancement, initialement destinés à financer les projets de l’année 2024, auraient été détournés et utilisés de manière injustifiée par les autorités précédentes, et ce, avant la fin de leur mandat.

    Dans un ton grave et déterminé, Ousmane Sonko n’a pas hésité à accuser le régime de Macky Sall d’avoir non seulement trompé la population sénégalaise, mais également les partenaires internationaux du pays, en fournissant des données fausses et en dissimulant la réalité financière à travers une gestion opaque. « Les autorités que nous avons remplacées ont menti au pays et à nos partenaires en falsifiant les chiffres publics et en fournissant des informations erronées », a-t-il affirmé avec force.

    Un appel à la conscience nationale et à la solidarité

    Face à cette situation critique, le Premier ministre a appelé à une mobilisation nationale pour répondre à ce qu’il qualifie de défi collectif. Il a notamment reconnu la difficulté d’intéresser la population sénégalaise aux questions techniques, telles que la gestion des finances publiques, mais a insisté sur la nécessité pour chaque citoyen de comprendre l’ampleur de la crise. « Il est très difficile d’intéresser les Sénégalais à des sujets techniques, notamment en ce qui concerne les finances et le budget », a-t-il déclaré, tout en soulignant l’urgence d’un effort commun pour restaurer la stabilité économique du pays.

    En se tournant vers l’avenir, Sonko a mis en avant le décalage douloureux entre les promesses de sa campagne électorale et la réalité qu’il a découverte une fois en poste. « Nous avions assuré aux Sénégalais que nous les conduirions au sommet d’un gratte-ciel. Cependant, alors que nous croyions être au premier étage, nous réalisons que le pays est en réalité au quatrième sous-sol », a-t-il illustré avec une pointe d’amertume.

    Cependant, loin de se laisser abattre par la gravité de la situation, le Premier ministre a réitéré sa détermination à mener à bien sa mission, promettant que, par la volonté de Dieu, le pays parviendrait à surmonter ces défis. « Je déclare ici que, par la volonté de Dieu, nous y parviendrons », a-t-il affirmé, galvanisant ainsi les espoirs de ses concitoyens.

    Vers la définition d’un nouveau cadre de politiques publiques

    Ces révélations interviennent à un moment stratégique, alors que le gouvernement prépare la présentation d’un nouveau cadre de politiques publiques, conçu pour répondre aux besoins urgents du pays et pour construire une feuille de route pour les prochaines décennies. Ousmane Sonko a précisé que la première phase de ce plan sera soumise au chef de l’État le 7 octobre prochain, étape cruciale dans l’élaboration d’une vision à long terme pour le Sénégal.

    Le Premier ministre a également insisté sur l’importance d’un état des lieux rigoureux avant d’envisager toute projection future, affirmant que « On ne peut pas faire des projections sur les 25 prochaines années sans avoir d’abord établi un état des lieux de la situation du pays ».

    Un avenir incertain, mais porteur d’espoir

    Malgré l’ampleur des défis à relever, Ousmane Sonko appelle à l’unité et à la solidarité nationale pour sortir le Sénégal de cette crise. Les efforts nécessaires seront, selon lui, considérables et nécessiteront des sacrifices de la part de tous, mais la volonté politique exprimée par le nouveau gouvernement laisse entrevoir la possibilité d’un redressement à moyen terme.

    Ce discours du Premier ministre résonne comme un appel à l’action, non seulement pour les décideurs, mais pour chaque citoyen sénégalais. Il souligne que le chemin vers le redressement économique est parsemé d’embûches, mais que la résilience collective du peuple sénégalais sera, in fine, la clé du succès. Alors que le pays entame un nouveau chapitre de son histoire politique, les Sénégalais sont appelés à s’unir et à travailler de concert pour bâtir un avenir plus prospère et plus juste.

    En conclusion, le Premier ministre Ousmane Sonko s’engage à mener le pays vers une gestion plus transparente et rigoureuse des finances publiques, tout en réaffirmant son engagement à améliorer le bien-être des Sénégalais, malgré la lourde héritage laissé par l’administration précédente.

    Saidicus Leberger
    Pour Radio Tankonnon

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