Lors de sa récente session, l’Assemblée générale des Nations unies a pris une mesure d’une importance considérable en adoptant une résolution visant à adresser le fléau croissant de l’islamophobie à l’échelle mondiale. Cette décision historique, approuvée par 115 voix en faveur et 44 abstentions, revêt une signification particulièrement significative dans un contexte marqué par une montée alarmante de l’intolérance religieuse et des actes discriminatoires à l’encontre des communautés musulmanes.

Intitulée «Mesures de lutte contre l’islamophobie», la résolution exhorte le Secrétaire général de l’ONU à désigner un envoyé spécial dédié à cette mission cruciale. Cette nomination vise à catalyser les efforts internationaux visant à contrer les manifestations d’islamophobie sous toutes leurs formes, qu’il s’agisse de stéréotypes néfastes, d’incitations à la violence ou de discriminations institutionnelles.

Par cette initiative, l’Assemblée générale engage également les États membres à prendre des mesures concrètes, notamment l’élaboration de lois et de politiques robustes, afin de garantir la protection des droits fondamentaux des personnes de confession musulmane. Cette résolution intervient à juste titre deux ans après la proclamation de la Journée internationale de lutte contre l’islamophobie, rappelant l’urgence d’une action collective pour promouvoir la tolérance et l’inclusion.

Dans un discours éloquent prononcé à l’occasion de cette journée cruciale, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a souligné la nécessité impérieuse de combattre fermement toute forme d’intolérance. Il a mis en lumière le climat de haine et de sectarisme qui sévit dans de nombreuses régions du globe, mettant en péril la cohésion sociale et les valeurs fondamentales de dignité et de respect.

Guterres a également mis en exergue les obstacles auxquels sont confrontés les musulmans, tant au niveau institutionnel que sociétal, appelant à une mobilisation collective pour éradiquer les préjugés et promouvoir la compréhension mutuelle. Il a plaidé en faveur de sociétés pacifiques et inclusives, où la diversité est célébrée et où chacun peut s’épanouir sans crainte de discrimination ou de violence.

En cette période de défis majeurs, cette résolution de l’ONU représente un pas significatif vers la construction d’un monde plus juste, plus tolérant et plus respectueux de la diversité religieuse. Elle témoigne de la détermination de la communauté internationale à œuvrer collectivement pour promouvoir les droits humains et combattre les préjugés sous toutes leurs formes.

Saidicus Leberger
Pour Radio Tankonnon