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    Le dicastère pour la doctrine de la foi a publié, ce jeudi 4 janvier, un long communiqué pour préciser l’application du texte Fiducia supplicans autorisant les bénédictions des couples « irréguliers ». Une réaction qui intervient après les fortes critiques de la part de plusieurs conférences épiscopales, notamment en Afrique.

    Le pape François
    Le pape François

    Deux semaines après la publication de la déclaration Fiducia supplicans, et devant la levée de boucliers inédite provoquée par l’autorisation de bénir les couples de même sexe, Rome cherche à lever les doutes. Dans un long communiqué, publié jeudi 4 janvier, le préfet du dicastère pour la doctrine de la foi (DDF), le cardinal Victor Manuel Fernandez, ainsi que son secrétaire pour la section doctrinale, Mgr Armando Matteo, répondent point par point aux interrogations soulevées depuis le 18 décembre.

    Face aux réactions « compréhensibles » de certaines conférences épiscopales, les responsables du DDF réaffirment fermement l’immuabilité de la doctrine du mariage, déjà soulignée dans la déclaration ayant provoqué l’incompréhension voire l’opposition de nombreux évêques. « Il est clair qu’il n’y aurait pas de place pour se distancer doctrinalement de cette déclaration ou pour la considérer comme hérétique, contraire à la Tradition de l’Église ou blasphématoire », écrivent les deux signataires, car « le document est clair et classique sur le mariage et la sexualité ».

    Apaiser les évêques africains

    En Europe de l’Ouest, Fiducia supplicans a été plutôt bien accueilli. De son côté, l’épiscopat français a réagi prudemment même si quelques divergences ont pu affleurer (lire les repères ci-dessous). Mais c’est surtout en Afrique que les réactions ont été le plus véhémentes ; plusieurs conférences épiscopales représentant plus d’une vingtaine de pays ont interdit à leurs prêtres de procéder à de telles bénédictions. À l’échelle continentale, une déclaration commune devrait voir le jour dans les prochaines semaines.

    Insistant sur le fait que ces bénédictions concernaient les « couples » et non les « unions », le dicastère pour la doctrine de la foi admet que la déclaration peut « requérir (…) plus ou moins de temps pour (son) application selon les contextes locaux en fonction du discernement de chaque évêque ». Une bénédiction « en privé », si elle respecte les normes établies par le Vatican – c’est-à-dire hors cadre liturgique et sans proximité avec une union qui pourrait s’apparenter à un mariage –, ne « pose pas de problème », affirme le cardinal Fernandez.

    Le cas particulier des couples de même sexe

    S’adressant, sans les nommer, aux évêques d’Afrique, où l’homosexualité est interdite dans 32 pays (sur 54), le dicastère reconnaît une « situation délicate ». Dans certains pays africains, comme au Ghana, l’Église locale soutient parfois ouvertement des lois criminalisant des relations homosexuelles. Ces « fortes questions culturelles, voire juridiques, exigent du temps et des stratégies pastorales qui vont au-delà du court terme », estiment les deux prélats. Ils soulignent toutefois, comme un rappel à l’ordre, que ces réflexions ne peuvent pas conduire à la « négation totale ou définitive de ce chemin proposé aux prêtres », dans une déclaration « approuvée par le pape ».

    Les responsables du DDF insistent également sur le sens de la bénédiction « spontanée ou pastorale », et non liturgique ou ritualisée. En ce sens, Fiducia supplicans, « au-delà des polémiques », « réclame un effort de réflexion sereine, avec un cœur de pasteur, hors de toute idéologie ».

    Propositions de bénédiction

    Après la publication de Fiducia supplicans, certains clercs ont fait part de leur perplexité quant à la mise en œuvre des bénédictions nouvellement autorisées : « Doit-on bénir les personnes ou les unions ? », « Quelle forme ces bénédictions doivent-elles prendre ? »

    Le Vatican propose un début de réponse. « Pour les distinguer clairement des bénédictions liturgiques, les “bénédictions pastorales” doivent avant tout être brèves », d’une durée de « dix ou quinze secondes », préconise le DDF. Celles-ci ne peuvent pas non plus être prononcées « en un lieu important d’un édifice sacré ni devant l’autel », rappelle le communiqué.

    Prenant concrètement l’exemple d’un couple de divorcés « engagés dans une nouvelle union » qui demandent à un prêtre de les bénir lors d’un pèlerinage, les responsables du dicastère suggèrent la formulation suivante : « Seigneur, regarde tes enfants, accorde-leur la santé, le travail, la paix et l’aide réciproque. Délivre-les de tout ce qui contredit ton Évangile et donne-leur de vivre selon ta volonté. Amen. » « Y aurait-il un sens à refuser ce type de bénédiction à ces deux personnes qui l’implorent ? », questionnent-ils.

    « Peut-être qu’en certains lieux une catéchèse sera nécessaire pour faire comprendre que ce genre de bénédictions n’est pas une ratification de la vie menée par ceux qui la demandent », reconnaissent par ailleurs les deux signataires du communiqué, défendant les bénédictions comme de « simples expressions de proximité pastorale ».

    Des évêques français prennent position

    Les neuf évêques de la province de Rennes ont partagé leur réflexion et leur orientation, le 1er janvier, sur la déclaration Fiducia supplicans. Ils préconisent notamment de « bénir de façon spontanée, individuellement, chacune des deux personnes formant un couple » qui le demanderait « dans le désir de se conformer de plus en plus (à la volonté de Dieu) ». Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, avait, lui, publié, vendredi 29 décembre, une longue note où il interroge « certains points de la déclaration susceptibles de clarification ». La Conférence des évêques de France pourrait s’exprimer prochainement sur cette question.

    Matthieu Lasserre
    Source:   La Croix Africa

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