Dans la perspective d’une opération de déguerpissement, le quartier Boribana, accueillant plus de 28 000 habitants et qualifié de bidonville, est sur le point d’être évacué à partir de demain, lundi 8 janvier 2024. Cette décision soulève des interrogations légitimes concernant les compensations accordées à ces résidents, dont beaucoup se demandent si elles ont été effectivement perçues depuis un laps de temps considérable. La question fondamentale demeure : pourquoi cette action intervient-elle à ce moment précis ?

Le quartier Boribana, situé à Attécoubé, a longtemps été le foyer de milliers de citoyens qui ont établi leurs vies et construit des communautés au fil du temps. Cependant, l’annonce récente de son déguerpissement a suscité des inquiétudes et des incertitudes parmi ses habitants.

Une des préoccupations majeures réside dans le fait que beaucoup de ces résidents n’ont pas été indemnisés depuis une période considérable, bien que cela ait été promis à plusieurs reprises. Cette situation soulève légitimement des interrogations quant à l’équité et à la justice pour ceux qui vont être déplacés de force de leurs habitations actuelles.

De plus, la soudaineté de cette action soulève des interrogations quant à la raison pour laquelle cette décision est prise à ce moment précis. Les raisons sous-tendant ce déguerpissement immédiat doivent être clairement exposées aux résidents et au grand public pour assurer une compréhension mutuelle et favoriser une résolution pacifique de cette situation.

Le déguerpissement d’une communauté de cette envergure ne devrait pas être pris à la légère. Il est impératif que les autorités compétentes garantissent le respect des droits des habitants, en s’assurant notamment que des mesures adéquates de réinstallation et de compensation sont mises en place pour permettre une transition plus humaine et équitable vers de nouveaux lieux de résidence.

En conclusion, alors que le déguerpissement du quartier Boribana à Attécoubé est imminent, des questions cruciales subsistent concernant les compensations passées et la justification de cette action à ce moment précis. Il est crucial que les autorités s’engagent dans un dialogue ouvert et transparent avec les résidents afin de trouver des solutions justes et respectueuses pour toutes les parties impliquées dans cette transition inévitable.

Saidicus Leberger 
Pour Radio Tankonnon