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    Depuis des siècles, l’Afrique entretient des liens complexes et multiformes avec la France, s’étendant de la période coloniale à l’époque contemporaine. Cette relation singulière, marquée par des dynamiques politiques, économiques et culturelles, a évolué de manière significative, façonnant l’histoire des deux entités et suscitant des débats intenses sur la nature et l’impact de cette interaction.

    Lors de la visite d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire, en décembre 2019.
© Soazig de la Moissonniere
    Lors de la visite d’Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire, en décembre 2019. © Soazig de la Moissonniere

    La période coloniale constitue le fondement de cette relation asymétrique. La France, comme d’autres puissances européennes, a exercé un contrôle impérialiste sur de vastes territoires africains, exploitant leurs ressources naturelles et imposant un ordre politique souvent arbitraire et oppressif. Ce passé colonial a laissé des traces profondes et complexes, influençant la configuration des relations franco-africaines même après les mouvements de décolonisation des années 1950 et 1960.

    L’accession à l’indépendance politique par de nombreux pays africains n’a pas mis fin aux liens étroits entre la France et ses anciennes colonies. Au contraire, une forme de relation post-coloniale s’est développée, caractérisée par des accords économiques, politiques et militaires entre la France et certains dirigeants africains. Cette dynamique, souvent critiquée pour son manque de transparence et son penchant néocolonialiste, a perduré pendant des décennies.

    Cependant, l’évolution du paysage mondial, les changements politiques en France et en Afrique ainsi que les demandes croissantes de transparence et d’autonomie ont eu un impact sur ces relations historiques. De nos jours, de nombreux pays africains cherchent à diversifier leurs partenariats internationaux, à renforcer leur indépendance économique et politique, remettant ainsi en question la primauté des relations franco-africaines traditionnelles.

    La France elle-même a entrepris des initiatives visant à réformer ses relations avec l’Afrique, reconnaissant la nécessité d’une approche plus équilibrée et respectueuse des souverainetés nationales. Cela s’est traduit par des efforts pour encourager le développement économique durable, la coopération dans des domaines tels que l’éducation et la santé, ainsi qu’une révision des accords historiques souvent critiqués pour leur opacité.

    Néanmoins, malgré ces évolutions, la France conserve des intérêts économiques, culturels et stratégiques en Afrique, et les liens entre les deux continents demeurent importants. La quête d’une relation plus équitable et mutuellement bénéfique est un défi persistant, nécessitant une volonté politique sincère, la promotion du dialogue et la reconnaissance des besoins et aspirations des nations africaines.

    En conclusion, l’intimité entre la France et l’Afrique a connu une évolution complexe, passant d’une relation coloniale à une dynamique post-coloniale, pour atteindre aujourd’hui un stade où les deux parties cherchent à redéfinir leurs interactions. Les enjeux de cette redéfinition sont multiples et nécessitent une réflexion approfondie pour construire des relations plus justes, équilibrées et respectueuses des souverainetés nationales.

    Saidicus Leberger
    Pour Radio Tankonnon 

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