J’admire le flair des compatriotes qui se sont portés candidats à cette élection en sachant pertinemment qu’ils ne franchiront jamais la barre de 3 décimales après zéro en % de suffrages obtenus, dans une sorte de jeu : « qui perd, gagne », quoi !

Tenez :

1) Ça permet d’enrichir le CV avec le titre de « Ancien Candidat à la Présidentielle face à Ali Bongo« . On t’a vu à Gabon Première, défendre ton projet de société. Au quartier, tu gagnes en notoriété, tu n’es plus n’importe qui !

2) En prenant acte de la réélection controversée et contestée d’Ali Bongo, ce dernier t’aurait appelé dans un Gouvernement d’ouverture. Et, là, c’est le basculement total sans risques : Cabinet, VX, Mercedes, courtisans. La vie en mieux, quoi !

3) Last but not least, les 10 millions de caution dont on peut se demander comment plusieurs candidats les ont réunis au regard de leurs notoires conditions d’existence, ces 10 millions constituaient le levier financier pour engranger en retour des fonds plus importants.

En termes simples, c’était le ticket d’entrée pour capter 100, 200, voire 300 millions de franc électoral prévu pour chaque candidat à la présidentielle, sans l’obligation de prouver l’impression d’une seule affiche ou une seule causerie.

Le coup d’État a, hélas, interrompu ce rêve éveillé d’enrichissement à la vitesse supersonique et, on imagine, combien immense et inconsolable est la désillusion.

Mais, tout de même, miser 10 millions pour espérer en gagner à coup sûr 10, 20 voire 30 fois plus, ce n’est plus du flair mais du génie. Waooouuh, bravo les artistes !

Jean Valentin LEYAMA

Gabonews