Un réseau de falsification d’identités de Sahraouis démantelé en Espagne

Le ministère de l’Intérieur espagnol a annoncé le démantèlement d’une organisation spécialisée dans la fabrication de faux dossiers pour régulariser en Espagne des citoyens marocains qui se présentent comme des descendants de Sahraouis espagnols.
La police espagnole, aidée de la police marocaine ont pu démanteler cette organisation établie en Espagne avec des opérateurs au Maroc, qui falsifiait des documents visant à faciliter l’obtention de documents de résidence en Espagne pour des Marocains.
Dans un communiqué, le département de l’Intérieur explique tous les détails de cette opération qui se chiffrait à des milliers d’euros dans le seul but d’obtenir une carte de séjour en Espagne.
L’opération démarrait dans la ville d’Assa à Assag Zag dans la région de Guelmim-Oued Noun et se faisait avec l’aide d’un agent des services de l’état civil.
Les clients devaient payer 3.000 euros au groupe et selon l’enquête, près de 50 Marocains avaient contacté l’organisation pour obtenir les faux documents de leur supposée affiliation aux Sahraouis espagnols de l’époque coloniale.
Selon le département de Fernando Grande-Marlaska, cette cellule criminelle spécialisée dans la fraude aux documents aurait engrangé pas moins de 150.000 euros.
Deux personnes ont été arrêtées en Navarre pour appartenance à une organisation criminelle, favorisant l’immigration irrégulière et la falsification de documents et quatre personnes pour falsification de documents en Navarre, à Almería et Tarragone. Tandis que la police marocaine a arrêté l’officier d’état civil concerné.
« L’opération a commencé par l’observation d’un nombre inhabituellement élevé de demandes de résidence et de travail dues à des circonstances exceptionnelles, notamment des liens familiaux, du fait que les clients de l’organisation criminelle ont présenté des documents d’affiliation dans divers bureaux d’immigration sur le territoire national, prétendant être des descendants Sahraouis de nationalité espagnole », explique le ministère espagnol.
La police espagnole avait flairé l’affaire après avoir observé une similitude dans les dossiers même si les auteurs les ont soigneusement déposés dans différentes villes et régions du pays. Ils ont par la suite contacté leurs homologues marocains qui ont enquêté de leur côté pour remonter à la source.
« Toutes les demandes de résidence de liens familiaux présentaient certaines similitudes, même si elles étaient déposées dans des provinces différentes, de sorte qu’au moment de leur traitement, il a été détecté que les documents de filiation avaient été délivrés dans la ville marocaine d’Assa », a précisé le communiqué du département de l’Intérieur.