Presse : Une profession en pleine incertitude

Depuis quelques années maintenant, une date, le 22 octobre, tente de faire son trou dans le calendrier, sous l’appellation : «Journée nationale de la Presse».
Mais force est de le constater : très peu de confrères ont le sentiment que le 22 octobre signifie réellement quelque chose pour eux, revêt quelque valeur symbolique ou affective.
Car, il faut bien le dire : le paysage médiatique sous nos latitudes est des plus moroses, et la profession – c’est la vérité – ne fait plus rêver. Pis encore : le métier s’exerce dans un environnement de plus en plus hostile, et cela peut même vous conduire à la case «prison». De nombreux confrères l’ont appris à leurs dépens.
Si les arrestations, les emprisonnements, les placements sous contrôle judiciaire font désormais partie de la panoplie d’entraves que subit la presse en Algérie, ce n’est que la partie visible, la plus émouvante sans doute, de la déchéance et de la terrible dégradation du métier de journaliste dans notre pays. Car il y a bien des violences cachées qui s’abattent en silence sur les travailleurs des médias et les entreprises qui les emploient.
Hicham Chouadria
El Watan.