Insécurité à l’Est : « L’armée fait quelque chose, la population doit maintenir sa confiance à l’armée »

La situation sécuritaire à l’Est s’est fortement dégradée ces dernières semaines. Des exactions et des enlèvement de personnes à répétition, des écoles et des banques fermées, des déplacements massifs… Les populations se sentent délaissées et ne cessent de décrier la situation précaire dans laquelle elles vivent.
« Nous avons accepté l’Etat d’urgence, nous avons accepté dormir à 19h, nous avons accepté les bastonnades de nos militaires et aussi les fouilles de nos chambres à coucher. Nous espérions qu’en faisant ainsi, les choses allaient changer. Malheureusement, les villages ont été successivement occupés par les terroristes au vu et au su de tous.
Aujourd’hui, l’Etat ne contrôle plus rien dans la province. Rien qu’hier, des enseignants tentant de rejoindre Fada à moto ont été arrêté et leurs téléphones et d’autres biens confisqués. Aujourd’hui, nous, jeunes de la province de la Tapoa, sommes engagés dans cette guerre qui nous est imposée », jeudi un groupe de jeunes, ressortissants de la localité, lançait ce cri de détresse dans la capitale.
Mais du côté de l’armée, on se veut rassurant. Des actions de sécurisation sont entreprises et les populations doivent avoir confiance. Dans un communiqué officiel publié vendredi soir, on apprend en effet que des unités des armées burkinabè de Terre et de l’Air ainsi que de la Gendarmerie, ont engagé depuis quelques jours, des actions de dépollution des axes, des bouclages et des fouilles dans la région de l’Est.
Cette initiative pluridisciplinaire, toujours en cours, a permis d’arrêter plusieurs individus suspects, de déceler et neutraliser des engins explosifs improvisés et de détruire des plots logistiques.
L’armée dans ce communiqué invite les populations à lui maintenir sa confiance et à collaborer avec elle, afin de ramener la paix et la quiétude.
Halima K