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    © Getty Farouk Batiche/picture alliance via Getty Images

    Le président de la République a la pleine conscience de la gravité de la situation. Il préconise de frapper fort, en criminalisant, purement et simplement, les activités spéculatives.

    La forte inflation qui a touché les produits de large consommation, ces dernières semaines, est en partie, le fait des spéculateurs. Les professionnels et le ministre du Commerce admettent cet état de fait. Face à ce phénomène récurrent, utilisé par certains cercles comme l’un des leviers à la colère populaire, l’Exécutif semble souvent impuissant. Sur la semoule, la farine, la pomme de terre, l’huile de table et d’autres produits de première nécessité, les spéculateurs trouvent toujours le moyen d’agir sur le marché et provoquer la raréfaction de denrées essentielles dans le quotidien des Algériens. Les services de la répression des fraudes découvrent les pénuries en même temps que le citoyen. Elles apparaissent subitement, les prix flambent en quelques jours. Le temps d’enquêter sur l’état du marché, pour constater la fraude, les produits objet de la spéculation atteignent des plafonds historiques. La «course-poursuite» contre les spéculateurs, le démantèlement des réseaux et l’identification des stocks illégaux ne se fontt pas en un ou deux jours. Entre- temps, les commerçants indélicats décuplent leurs gains. Le jeu du chat et de la souris est incessant et se répète à chaque «opération» montée par les spéculateurs. Quels que soient les motifs, secrets ou apparents, de ce cycle infernal de la spéculation, il devient urgent d’y mettre un terme. L’Exécutif, qui a la mission de maintenir l’inflation à des niveaux raisonnables, est interpellé au premier chef. D’autant que la hausse des prix concerne des produits dont rien ne justifie la pénurie.

    Le président de la République a la pleine conscience de la gravité de la situation. Il sait qu’on ne peut, indéfiniment, tenter d’expliquer aux consommateurs les dédales du commerce local, ses insuffisances structurelles et leur promettre des réformes lourdes et difficiles à mener pour régler le problème de la spéculation. L’urgence de la situation impose, au contraire, un traitement de choc au marché, dans l’intérêt immédiat des citoyens. Cela, en parallèle des actions de l’administration, destinées à créer les conditions optimales pour la sécurité alimentaire des Algériens.

    Le moyen préconisé par Abdelmadjid Tebboune est de frapper fort, en criminalisant, purement et simplement, les activités spéculatives. C’est dans cette optique qu’il a chargé le ministre de la Justice d’élaborer le projet de loi relatif à la lutte contre la spéculation. Le chef de l’État entend en faire un crime d’une gravité exceptionnelle. Toucher au pouvoir d’achat des Algériens en ces temps difficiles est, aux yeux de Tebboune, de la même gravité qu’un crime de sang. Il estime donc que la peine encourue dans un procès pour spéculation sur des produits de large consommation, peut aller jusqu’à 30 ans d’emprisonnement.

    Comme pour souligner l’urgence d’une action ferme et sans nuance contre «ceux qui jouent avec le gagne-pain des Algériens», comme il l’a affirmé lors du dernier Conseil des ministres, le président de la République exige l’élaboration du «projet de loi relatif à la lutte contre la spéculation au plus tard à la date de la prochaine réunion du Conseil des ministres».

    La détermination du chef de l’Etat est à la hauteur du mal que commettent les spéculateurs sur la population. Les prix exorbitants pratiqués sur certains légumes, la quasi-absence dans les étals de produits de l’agro-industrie, dont la production nationale dépasse de trois fois la consommation annuelle de la population et le phénomène connexe à la spéculation qui consiste en des stockages exagérés dans les domiciles relèvent de l’atteinte à la sécurité de la nation.

    Il est clair que cela devait cesser et il n’est pas question d’attendre une mise à niveau de l’administration commerciale. Frapper le mal à la racine est l’option choisie par Abdelmadjid Tebboune. Retenons que lors de la réunion gouvernement-walis, il avait dénoncé les «parasites et (les) intrus qui tentent d’épuiser les moyens de l’Etat en créant des pénuries». Il avait affirmé que l’Etat est déterminé à «retrouver son autorité qui émane du peuple».

    Laquelle autorité doit s’exercer sans délai dans l’optique de la préservation du pouvoir d’achat des citoyens algériens contre des spéculateurs criminels qui, au terme de la nouvelle loi, devrait perdre à vie le droit à l’exercice du commerce. Tous les règlements que peut imaginer le ministère du Commerce ne vaudront pas la sévérité de la loi, appelée à infliger des sanctions exemplaires aux spéculateurs.

    Saïd BOUCETTA

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