Algérie : La revue de l’armée accuse le Maroc de recruter des «traîtres algériens»

Dans son édition du mois d’octobre, la revue El Djeich de l’armée algérienne a dédié une bonne partie de ses articles pour attaquer le Maroc. Dès son éditorial, de dénoncer «les graves actes d’hostilité et la campagne de propagande tendancieuse menée par le Makhzen contre l’Algérie, en général, et l’Armée nationale populaire, en particulier».
Tout en évoquant une «guerre déclarée sur les plateformes des médias sociaux, les chaînes de télévision et les pages de journaux», la revue pointe «une propagande qui tente en vain d’ébranler (l’Algérie), d’attenter à sa souveraineté, de saper l’unité du peuple ainsi que son intégrité territoriale».
Pour la revue, «ces hostilités et d’autres, telles que la tentative d’inonder notre pays de drogue, l’espionnage, la propagande destructrice, les déclarations tendancieuses et accusations émanant d’officiels marocains ou encore la tribune offerte aux sionistes pour lancer des menaces contre notre pays depuis le sol marocain» interviennent en raison de la position d’Alger sur le dossier du Sahara. La même source ajoute que le Maroc «a naïvement cru qu’en multipliant les actes d’hostilité ces derniers temps, cela finirait par amener l’Algérie à abandonner un des principes fondamentaux de sa politique étrangère».
Reprenant les propos de Saïd Chengriha, lors de sa récente visite à la 2e région militaire, dans lesquels il a accusé le Maroc d’être un «régime expansionniste», la revue a assuré qu’«outre les attaques diligentées par le Makhzen, une bande de traîtres (…) algériens a fait le choix de se mettre à sa solde, en appliquant ses ordres et va même jusqu’à ajouter quantité d’épices au plat puant qu’il s’évertue à servir».
Elle fustige ainsi «une poignée de traîtres» qui «défend les thèses de mouvements terroristes et séparatistes, qui se réjouit et applaudit tout fait passager survenant en Algérie, même s’il s’agit d’une simple bouche d’évacuation obstruée dans une rue donnée et qui, à l’opposé, observe un mutisme éloquent, exprime un certain malaise et ressent de la tristesse à propos des programmes d’avenir, des plans de développement adoptés et des projets réalisés».
Yassine Benargane