L’heure est grave au Burkina Faso, et l’opposition politique n’entend pas rester silencieuse face à cette tragédie persistante avec les morts à répétition liés aux attaques récurrentes des forces terroristes. C’est pourquoi elle compte descendre dans les rues à travers une série de marches pacifiques et silencieuses dans les 45 du pays, les 03 et 04 juillet 2021, pour protester contre la dégradation de la situation sécuritaire et exiger des mesures fortes pour une meilleure protection des Burkinabè. L’annonce a été faite au cours d’une conférence de presse ce vendredi 25 juin 2021 à Ouagadougou

« Notre pays, le Burkina Faso est en proie à des attaques barbares injustifiées et de façon répétées depuis 2015 occasionnant de nombreux décès aussi bien civils que militaires, de nombreux déplacés internes, la fermeture d’écoles et l’absence de l’Etat dans plusieurs localités de notre pays, désormais sous contrôle des forces terroristes », a, à l’entame de la rencontre, fait remarquer, avec regrets, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP), Eddie Komkoïgo avant de demander à l’assistance d’observer une minute de silence pour toutes ces victimes du terrorisme.

Selon le CFOP, jamais le peuple burkinabè n’a été autant endeuillé que lors de ces 5 dernières années, justifiant ses propos par un bilan sombre. « Près de 595 attaques terroristes, plus de 1500 morts, des blessés par milliers, environ 1 million 500 000 déplacés internes », a-t-il relevé.

Selon l’opposition politique, cette situation dramatique qui intervient pendant le pouvoir de Rock Kaboré « est imposée à notre peuple depuis maintenant plus de cinq années sans qu’une lueur d’espoir ne pointe à l’horizon marque le seuil de l’incapacité du gouvernement à trouver des solutions pour la sécurité des Burkinabè ».

Elle a, à cet effet, annoncé une série de marches pacifiques et silencieuses dans les 45 provinces à travers tout le territoire national, les 03 et 04 juillet 2021. Cela pour « rendre hommage aux victimes des attaques terroristes ; manifester notre soutien aux forces de défense et notre solidarité aux personnes déplacées internes ; protester contre la dégradation de la situation sécuritaire et exiger des mesures fortes pour une meilleure protection des Burkinabè ».

L’opposition a aussi annoncé la suspension de sa participation au dialogue politique sur la situation sécuritaire qui devait reprendre le 3 juillet. En lieu et place donc d’une concertation, l’opposition opte pour une marche.

Halima K