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  • Meurtre de George Floyd: les témoins ont été bouleversants

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    Une vingtaine de personnes ont déjà été entendues dans le procès du meurtre de cet homme noir, étouffé à terre par le genou d’un policier. Les témoignages de cinq d’entre elles ont été très forts.


    «Vérifiez son pouls! Il ne bouge même pas, put***! Lâchez-le!»
    Laissant couler leurs larmes ou tout en retenue, une vingtaine de témoins ont déjà été entendus au procès du meurtre de George Floyd et certains ont particulièrement marqué les Américains, rivés à leurs écrans pour ces audiences historiques.

    Darnella Frazier, le réflexe de filmer

    Cette jeune fille noire a réalisé la vidéo virale du drame, qui a conduit des millions de personnes à manifester dans le monde entier contre le racisme et les violences policières. Elle fut la seule cette semaine à évoquer clairement la couleur de la peau de la victime: «Quand je pense à George Floyd, je vois mon père, mes frères, mon cousin, mon oncle. Ils sont tous noirs», a-t-elle dit. «Ça aurait pu être eux.»

    Agée de 17 ans seulement au moment des faits, elle a témoigné hors du cadre des caméras. Le poids de ses mots n’en a été que plus fort. Le 25 mai à Minneapolis, elle faisait une course quand elle a vu George Floyd «allongé au sol avec un policier agenouillé sur lui». Il était «terrifié, il plaidait pour sa vie, il souffrait», alors que l’agent blanc Derek Chauvin «se contentait de nous fixer avec son regard froid, sans coeur», a-t-elle raconté.

    Malgré une «anxiété sociale» qui la rend très timide, Darnella Frazier avait haussé le ton, comme d’autres témoins pour demander au policier de relâcher sa pression. En vain. Alors, certaines nuits, elle fait des insomnies et s’»excuse auprès de George Floyd de ne pas avoir fait plus», «de ne pas l’avoir sauvé». «Mais ce n’était pas à moi de le faire, c’était à lui », a-t-elle conclu à l’adresse de l’accusé, qui est jugé pour meurtre.

    Christopher Martin, le caissier bouleversé

    Ce jeune homme noir de 19 ans travaillait le 25 mai à l’épicerie Cup Foods, quand George Floyd est venu y acheter un paquet de cigarettes avec un billet de vingt dollars. «J’ai vu un pigment bleu (…), j’ai trouvé ça bizarre et j’ai pensé qu’il était faux», a raconté le jeune caissier, visiblement nerveux.

    Christopher Martin, qui risquait de voir la somme retirée de son salaire, a quand même accepté ce billet pour «rendre service». Mais, «après réflexion», il en a parlé à son responsable qui a fini par faire appeler la police. Le jeune homme a ensuite assisté au supplice du quadragénaire avec «incrédulité et culpabilité». «Si je n’avais pas pris le billet, tout ça aurait pu être évité», a-t-il dit, la voix brisée par l’émotion.

    Courteney Ross, la petite amie et les opiacés

    Cette femme blanche de 45 ans, mère de deux garçons, a entretenu une relation intime avec George Floyd de 2017 à sa mort. En pleurs, elle a raconté comment il l’avait séduite avec «sa voix grave, râpeuse». En pleurs, elle a dépeint un homme «plein d’énergie», «doux», avec qui la vie était «une aventure». Courteney Ross a aussi reconnu qu’ils consommaient de la drogue ensemble. «C’est une histoire classique de gens qui deviennent dépendants aux opiacés parce qu’ils souffrent de douleurs chroniques. Moi c’était au cou, lui au dos…».

    L’avocat de Derek Chauvin, pour qui George Floyd est mort d’une overdose, l’a alors pressée de questions sur la nature des drogues, sur leurs sources d’approvisionnement et sur un séjour à l’hôpital de George Floyd, début mars 2020, après une consommation excessive d’héroïne. Il lui a arraché que les deux personnes avec qui George Floyd se trouvait juste avant sa mort leur avaient parfois vendu de la drogue.

    Richard Zimmerman, le vétéran de la police

    Cet homme blanc, aux cheveux argentés, est le policier ayant le plus d’ancienneté (25 ans) de tout Minneapolis. Fort de cette expérience, il a considérablement affaibli une des principales lignes de défense de Derek Chauvin, qui assure avoir respecté sa formation et appliqué un geste autorisé pour contrôler un suspect récalcitrant.

    Jamais, Richard Zimmerman n’a appris à mettre son genou sur le cou d’un suspect plaqué au sol et menotté, a-t-il assuré. Maintenir cette posture pendant près de dix minutes n’était «absolument pas nécessaire», et tout «simplement injustifié», a-t-il encore estimé. «Je ne vois pas pourquoi les agents se sont sentis en danger», a-t-il encore assené.

    AFP

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